Work Text:
Tout ce poids qui se débat sur moi
Bernadetta et Dorothea s’étaient rendues dans un établissement d’Enbarr connu pour ses services … particuliers, à la limite de la légalité. Il s’agissait de bains publics, très prisés, et dans lesquels d’autres types d’activités pouvaient également avoir lieu, loin des regards extérieurs. C’était Dorothea qui l’avait convaincue de venir avec elle.
La jolie brune avait été excitée en découvrant que l’un d’entre-eux se trouvait non-loin de là où elles vivaient toutes deux.
- Tu … Tu penses que l’on peut entrer ?
Même si elle avait accepté de venir avec elle, car elle voulait essayer, elle était anxieuse, comme à son habitude.
- Oui. Et ne t’inquiète pas Bernie, je reste près de toi.
Elle attrapa sa main, pour lui donner le courage qu’il lui manquait, et elles entrèrent. La première chose qui impressionna la violette fut la décoration de la grande pièce qui faisait office de réception, particulièrement luxueuse. Elles payèrent pour deux bains, avec l’argent qu’elles avaient récupéré après une certaine … discussion avec le père de Bernadetta, ce qui, pour la cantatrice, rendait l’expérience encore plus savoureuse.
La petite archère remarqua du coin de l'œil la tignasse couleur sang de l’un de ses anciens camarades de classe. Elle était si peu surprise qu’il soit fin connaisseur de ce genre d’endroits.
- Bernie, l’appela sa compagne, Bernie.
Elle sursauta, son aimée avait posé sa main sur son épaule pour la ramener parmi eux.
- Nous pouvons aller nous changer dans l’une des cabines et attendre … cela ne devrait pas être long.
Si la personne à l’accueil leur avait donné le nom de celui qui allait prendre soin d’elles, elle ne l’avait pas entendu. Elle suivit docilement sa compagne et elles entrèrent dans une grande cabine.
- Tout va bien Bernie ?
- Oui … Juste, c’est impressionnant.
La cantatrice lui sourit, puis elles se déshabillèrent. Pour la mettre en confiance, Dorothea retira ses vêtements la première et d’une manière pour la moins … aguicheuse. En plus de faire accélérer le cœur de son amour, cela lui fit chauffer les joues et l’incita à faire de même. Cette expérience, aussi novatrice soit-elle, serait leur petit secret. Et, la cantatrice le lui avait déjà dit, jamais cela ne sortirait d’ici et elles n’auraient aucune obligation de renouveler si cela ne leur plaisait pas.
- Ton corps est un délice à contempler, Bernie.
L’archère était écarlate. Même si, contrairement à son père, Dorothea faisait tout pour qu’elle se sente heureuse et bien dans son corps, il y avait des blessures qui ne disparaissaient jamais complètement. Et s’habituer à recevoir des compliments …
- Ne dis pas ça, il ne vaut pas … il n’est pas comme le tien.
Dorothea prit alors son visage entre ses deux mains, pour la forcer à la regarder.
- Ton corps est aussi beau que le mien, ne pense jamais le contraire.
Deux coupés tapés à la porte les firent sursauter. Et une voix, une voix que … Bernadetta l’avait reconnue, mais … comment était-ce possible ? Elle ne l’avait plus entendue depuis des années.
- Nous arrivons, lui répondit Dorothea avant d’attraper la main de sa compagne
Ce simple geste lui fit chaud au cœur et elle se laissa entraîner pour se retrouver face à la personne qui allait les emmener au septième ciel et … Yuri. Ses oreilles ne l’avaient pas trompé. Pourquoi est-ce que ces oreilles ne pouvaient pas la tromper ?
- Bernadetta, murmura-t-il
Et là Dorothea se rendit compte qu’elle était peut-être bien au milieu de quelque chose.
- Tu travailles ici ? lui demanda l’archère
- Oui, c’est … je ne pensais pas que tu serais le genre de personnes à apprécier nos services.
Dorothea s’était mise en retrait, se contentant d’observer la scène qui se déroulait sous ses yeux, prête à intervenir et, se disant que les mains de Yuri devaient-être un délice lors des massages.
- Est-ce que … ÉVIDEMMENT QUE ÇA TE GÊNE !
- Calme Bernadetta.
- Mais … Nous avons été amis, et …
- Tu ne m’as même pas laissé parler, je serais très heureux de vous faire … beaucoup de choses.
L’archère était rouge et hurla, Dorothea avait attrapé une de ses mains, Yuri l’autre. Progressivement, elle se sentit rassurée, par leur présence et par ce contact physique. Et la violette observa enfin les lieux, ils étaient dans un long couloir avec une seule porte au bout, vers laquelle son ami d’enfance les entraîna.
Derrière se trouvait un grand lui et un bassin d’une taille remarquable. Assez pour qu’ils s’allongent tous les trois dedans et puissent en profiter. Bernadetta réalisa alors tout ce que cette rencontre impliquait.
- Par laquelle de vous deux est-ce que je commence ? les questionna Yuri
Elle était loin d’imaginer qu’elles deviendraient toutes deux des clientes régulières, et encore moins que Yuri finirait par emménager avec elles l’année suivante. Ces doigts de fées étaient un régal, sauf quand ils frappaient … là ils pouvaient devenir aussi cuisants que les mots de son père, à la différence prêt que cette douleur là elle l’avait choisie.
La chaleur ne lui ferait pas rougir que les joues.
Sawcha Wed 16 Jul 2025 04:37PM UTC
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