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Dissociation crescendo

Summary:

Angelo Grimaldi est mort.

Notes:

Bon je crée un AU mais je pense ecrire plus qu'une seule fic dessus -d'ailleurs celle-ci fera surement plusieurs chaputres-
Donc si ça vous parait incomplet, et vous trouvez que y'a pas assez de reponse et bah c'est normal! Et faut que je trouve les reponses jxnx

Bref

TW: Meurtre, cadavre, implications et sous-entendus sexuels, sang, stalk, conspirations (?) et dites moi si j'en rate!

Chapter 1: Fascination malsaine

Notes:

(See the end of the chapter for notes.)

Chapter Text

Ça faisait quelques semaines que Tim avait une obsession. 

Hypervigilant, insomniaque depuis qu’il a trouvé le cadavre encore chaud d’Angelo Grimaldi au sol, devant son propre appartement, pourpre s'étalant sur le paillasson à l’entrée. Cheveux blonds et peau pâle se mélangeaient avec la porte et les yeux larmoyants de Tim.

Il est persuadé depuis, que quelque chose de gros se trame, et il a peur d'être le prochain. 

Alors il a fait ses propres enquêtes, il a recouvert tous les murs de son appartement, sauf ceux de la chambre de Lucie avec des tableaux de liège.

Il a recueilli des données de la moitié des habitants de Los Santos, parfois prenant des méthodes pour le moins discutables pour leur soutirer des informations.

Il a même fini par stalker certaines personnes injoignables.

 

Il s’est refermé, il ne voyait les gens que lorsqu'ils etaient utiles pour son enquête et avaient des informations, ou juste pour son travail.

Il n’avait plus de réelle vie romantique ou sexuelle, il ne flirtait ou suivait quiconque chez eux que pour gagner leur confiance et leur faire avouer des choses auxquelles il n’aurait jamais du avoir accès en temps normal.

Mais les semaines avançaient, et il allait de moins en moins sociabiliser. Maintenant il portait plus à cœur l'utilisation son ordinateur portable ainsi que ses carnets, qu'il preferait utiliser à la place. Il trouvait, et il n'avait peut etre pas raison, que la méthode etait souvent moins dangereuse.

Plus le temps passait, plus les tableaux se remplissaient, et plus sa liste d’amis s'amoindrissait.

Il ne dormait plus que rarement dans le lit.

 

Et si Lucie se réveillait?

Elle ne se réveillera pas.

 

Mais il veut connaître la vérité.

 

 

Tim est dans son appartement.

Encore une soirée comme les autres où le schéma de cette activité se reproduit dans une panique monotone, Tim étoffe un autre profil sur le tableau à gauche de l'évier, c'est celui de Bobby Cooper.

La pièce est sombre, il ne voit même pas la salle de bain, et la ville semble éclairée étrangement, indistincte, se brouillant dans un nuage cramoisi et flou.

Il entend des bruits de pas provenant du couloir, il se dit que c'est un voisin, que ce n'est pas pour lui puis.. des clés tournent dans sa serrure. 

 

Merde, les doubles des clés qu’il avait filé pour les mallettes.

 

C'est Devon qui entre dans la pièce, avec un sac en papier.

 

“Tim tu manges pas assez je t’ai ap- C'est quoi ça?”

 

Un chaud-froid violent traverse la peau de Tim, il serre ses épingles contre sa paume, appréhende une douleur qui n’arrive pas.

 

Il ne peut pas savoir, il n'a pas le droit.

Le sang quitte son cerveau, et il se jette sur Devon, afin de le faire basculer au sol.

 

Si ça se trouve il fait partie de leur groupe.

 

Tim s’assoit sur le torse du restaurateur et plaque ses mains autour de son cou.

 

Il est un de leurs espions.

 

Les pommes de terres et légumes roulent en dehors du sac en papier, celui du primeur du coin.

 

Un éclair d'incompréhension traverse le regard de l'homme plaqué au sol.

Tim serre plus fort, et Devon lâche un hoquet de surprise, les yeux remplis de colère puis lentement inondés par la panique, alors que des larmes perlent, glissent jusqu'aux doigts de Tim.

 

Il ne tente même pas de se défendre.

 

Tim continue de serrer ses doigts, jusqu'à ce que Devon soit pris de spasmes et que ses yeux se révulsent.

Il desserre sa poigne alors que sa pauvre victime laisse sortir un long, dernier souffle d’agonie, puis s’affaisse, inerte.

Tim reste sur ses genoux, pantelant, dégoûté de lui-même. 

Le brouillard de la pièce s’assombrit et les murs s’enroulent.

L'odeur de sa transpiration froide l'asphyxie.

Il suffoque, il pleure mais les larmes ne coulent pas.

 

 

Puis il se réveille dans des draps blancs. C'était juste un cauchemar.

 

Il est dans la chambre de Devon, qui sent encore la sueur, allongé à côté de lui. La salle est éclairée par la lumière du soleil, filtrée par les rideaux, dans un fumé rouge-orangé.

Le torse dénudé de Devon se soulève et s’abaisse à un rythme paisible. Le pastel de la lumière adoucit son visage alors que ses cils vibrent, accordés à sa respiration.

Tim se calme.

Il tente d'expirer au même rythme et ferme les yeux

 

Puis assez rapidement il se dit que ça pourrait arriver en verité. Tant que Tim avait des amis, des proches…. N’importe qui pourrait savoir si facilement qu’il espionne la moitié de la ville, en tentant de découvrir ce qui s'était passé derrière le meurtre d’Angelo.

Tout le monde pourrait découvrir son secret.

Et personne n'était de confiance.

Cette soirée, Devon avait déjà découvert une partie de lui, bien trop conséquente.

Tim ne lui sera plus jamais aussi fragile.

Il se remet dans la même position que dans son rêve.

 

Au moins il n’aura plus à s’en faire.

 

Il place ses mains autour du cou légèrement rougi de Devon, et, tremblant, serre ses poignets.

Il n’arrive pas à appuyer fort et l'homme en dessous de lui se réveille, alarmé.

Apres une seconde d'incompréhension il le projette violemment hors du lit avant de parler la voix flageolante.

 

“Tim il t’arrive quoi?”

 

Tim rit un peu pour détendre l'atmosphère, ce qui a seulement pour conséquence de faire froncer encore plus ses sourcils à Devon.

“Sheeesh Devon c'était une joke..”

Devon rit sans joie.

“Haha, un peu chaud ta joke… Le refais pas.”

“Je comprends. C'était un peu le bizarre.”

 

Tim se lève pour s’habiller dans un grand silence, un peu ébranlé. Dès qu'il est prêt, il s’empresse d’aller ouvrir la porte.. Sauf qu’elle est fermée à clé.

“Devon! Tu peux venir m'ouvrir le porte?”

Devon sort du lit en un bond, l’histoire déjà oubliée.

Il lui fait quelques bisous humides sur le visage avant de le laisser partir. 

”Allez j’t’ouvre mon Tim, on se revoit au restaurant, ou chez les Vagos!”

Ils se regardent et le convoyeur se rend compte de ce qu'il aurait dû perdre.

Bordel, il a failli le crever, il sait pas ce qui lui a pris, il a failli tuer de sang froid son ami.

 

Il descend les escaliers, en relativisant sur ce qu'il a fait, ou plutôt ce qu'il a presque fait.

Il ne s’est rien passé, tout va bien. Tim ne laisserai pas ce.. plan acté par de si grandes pourritures briser sa vie.

Et il est persuadé qu'il n'invente rien, il est sûr que ce n'est pas un simple fait divers, et il continuera a mener l'enquete, sans personne pour l'aider, pour le trahir.

 

Il rentre chez lui, avec un profil en plus à compléter, celui de Devon Denis. Celui-ci ne lui a presque rien appris de plus en vérité, et techniquement, il n’avait pas besoin de finir dans ce lit, de s'impregner de l'odeur d'un soi-disant ami pour récupérer ces infos inutiles.

Mais il ne se l'avouera jamais.

Notes:

Bon voilà c'etait la toute premiere fic de cet AU (assez courte), c'est pas fini!!

Chapter 2: Implosion

Notes:

Sur un ton moins lourd, voici le deuxieme chapitre

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Vanessa songe souvent à prendre une pause -démissionner carrément- ces temps-ci. En plus de gérer les malades difficiles habituels, il faut continuer de s'occuper de son métier de psychologue.

 

Depuis quelque temps elle reçoit une fois par semaine les cousins Croûte, Lucy Hellman ainsi que Sarah Carter. 

Sauf que de nouveaux patients se sont ajoutés récemment: Timothée Lambert, pour cause de stress post-traumatique, ainsi que Guy Monier pour burn-out. 

Marius Rotarez a refusé toutes ses propositions, et celles du LSMS. 

Vanessa suit étonnamment Marcello de sa demande personnelle, et malgré le gros billet que ça lui apporte elle n'etait d'abord pas sûre d'accepter la demande. Effectivement, elle se retrouve souvent avec un Liam dans les pâtes, et cet homme a.. quelque chose de destabilisant.

 

Même si elle pense qu’ils exagèrent presque tous, la LSPD entière semble fatiguée à toute heure de la journée et deux membres lui ont demandé un arrêt de travail.

 

Elle aussi, a besoin d’une période de repos, elle n’arrive même plus à apaiser le cœur meurtri de ses patients.

Depuis que les étoiles se sont éteintes pour Grimaldi plus personne n’agit normalement.

 

 

Le docteur Mulder et Maison semblaient dubitatifs à l’idée d’accepter autant de nouveaux cas, mais ils ne se sont pas beaucoup plaints.

 

 

Tim est étrange depuis l’accident, il lui pose plus de questions qu'elle, et ne vient pas à tous les rendez- vous. Des cernes se creusent chaque jeudi où il accepte de se ramener. Sa fougue a disparu et il a doucement juste… Arrêté de lui parler. Il ne la regarde même plus à présent.

Elle n'est pas certaine à cause du mutisme du jeune homme, mais elle a déduit au fil des séances qu'il devrait être atteint d'anxiété grave suite à sa découverte.

Et qu'il ne prend pas ses médicaments. Elle ne peut pas le prouver mais elle le sait, et c'est commun chez des personnes atteintes de certains troubles, de refuser d’avaler ces comprimés de “normalité” et de dégoût. 

Elle l’a deviné à cause de ses yeux. Ses paupières malades diffèrent de celles grand ouvertes tenues hors de la fatigue consciente, stimulées par une molécule qui n’apporte que effets indésirables, et dont la prise semble plus le méfier qu’autre chose.

Elle le comprend, mais ça l’attriste.

 

 

Mais ce n'est pas le pire pour autant, Daniel a commencé à crier en consultation, il est maintenant trop nerveux, presque violent, et encore une fois Vanessa ne peut rien y faire. Il tremble tellement qu'il n’est plus capable de tenir son téléphone. Pourtant il “fait de son mieux“, et elle le croit, parce qu'elle sait d’où vient ce mal. La seule solution serait de le faire partir de cette ville empoisonnée, mais à part Donatien, Antoine, Kiddy et le reste du Domaine (puis elle, ne l'oublions pas bien sûr) il n’ont plus vraiment de dernier recours, personne vers qui se tourner, aucun endroit où aller. Alors Daniel est condamné à rester dans cet état, à s'autodétruire, en symbiose avec cette ville.

 

 

Elle s'occupe aussi de Guy Monier, qui lui semble particulièrement peureux et hypervigilant. Il lui parle toujours seulement après avoir vérifié que personne ne les écoute, que sa radio soit éteinte et que les téléphones soient hors de la pièce. Même alors, il n’ose pas discuter d’autres sujets que la couche superficielle de sa vie, de sa journée… Mais il évite consciencieusement de parler du travail, de la LSPD. Ou alors il emphase vaguement la chose mais ça n’a pas suffi à Vanessa pour en déduire quoi que ce soit.

Puis il détourne toujours habilement le sujet, comme s'il y avait une merde à cacher.

Pourtant c'est bien à cause de son travail qu'il est là aujourd'hui.

 

 

Marcello quand à lui parle aussi de son quotidien -peu banal pour un citoyen normal, affreusement ennuyant pour un habitant de Los Santos- mais lui, ne fait pas ça pour éviter un sujet, il discute juste avec un ton léger, pour se libérer et Vanessa pense surtout qu’il n’est pas encore près pour parler des vrais problèmes, elle l’habitue donc à l'eau froide, à son rythme afin qu'elle puisse trouver des solutions s'il y en a.

Elle a tenté de lui demander des nouvelles de Marius Rotarez, en sachant que les deux pêcheurs se connaissaient, mais celui-ci est injoignable encore aujourd'hui.

Elle espère qu’il ne se bourre pas la gueule dans un coin perdu.

 

Vanessa est trop empathique. Elle veut toujours savoir ce qui ne va pas, aider même lorsque la personne en face d'elle n’est pas la plus parfaite. Elle veut fondre la glace, mais elle finit trop souvent par briser une confiance si durement acquise, à la place.

Ça lui donne l'impression de ne plus du tout être aussi utile qu’avant.

 

 

Le docteur Maison leur a donc proposé de se reposer, elle et Titouan.

De prendre quelques jours sans se stresser.

 

Elle a decidé donc de rester dans l'appartement avec lui, et cette première journée, personne ne l'embetera.

 

 

Ça fait si longtemps, Vanessa a oublié la tranquillité d’une grasse matinée aux côtés de son frère, alors qu'elle leur prépare deux tasses de café, emplissant l’appartement d'un fumet âcre et nostalgique.

Le soleil est déjà haut dans dans le ciel lorsqu’il s’installe à ses côtés avec deux assiettes remplies de pancakes sur lesquels il a étalé bien trop de beurre.

Il décoiffe les cheveux de Vanessa de la paume de sa main et rit puis il reprend son café en sifflotant.

 

C'est étonnant comme ça la calme, comme ça la remplit de bonheur. Elle ne veut plus penser à rien, s’enfoncer dans ces vieilles habitudes oubliées, abandonner les aventures et vivre pour de bon, ou peut-être que ce n'est juste pas envisageable ici. Cependant Vanessa n’est pas en pouvoir de tout changer. 

Pour les Croûte, pour son frère, pour son Kuckinou elle doit rester, et garder le train de vie complètement fou du coin.

 

Titouan repose sa tasse puis lui pose une question, brisant la paix tacite.

 

“Tu trouves pas qu’il est un peu bizarre ton Kuck?

 

Calomnies. Elle s’esclaffe malgré son énervement, il a éclaté cette bulle de douceur juste pour lui dire ça?

 

-J’en étais sûre, tu vas aller jusqu’où pour que je le quitte?

 

-C'est une vraie question, et c'est étrange parce que le co-commissaire n’a rien remarqué non plus.

 

-Tu as discuté avec Bill Boid?

 

-Oui mais.. Bref oublie.

 

-Titouan… Tout le monde est bizarre en ce moment. Je te l'aurais dit si j'avais remarqué quoi que ce soit chez mon mari, tout de même.

 

-Oui bien sûr, j’suis désolé ma Vava. Je te fais confiance.

 

-Mhh, bois ton café il va refroidir.”

Notes:

Desolé si vous avez 0 reponses et plus de questions :,)