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Category:
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Characters:
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Language:
Français
Series:
Part 3 of In Game
Stats:
Published:
2025-08-20
Updated:
2025-09-10
Words:
16,645
Chapters:
8/?
Comments:
2
Kudos:
2
Hits:
27

In game (Tome 3): Harry Potter

Summary:

La vie de Méline est faite de violence depuis son enfance. Lorsqu'il s'en prend à elle une énième fois après avoir bu, elle décide de se venger sur les jeux de réalité virtuelle de son copain, mais elle atterrit dans un jeu qui ne lui appartient pas. Coincée, elle se retrouve dans la peau d'Hermione Granger. Son côté créatif et cash détonne à Poudlard. Elle étonne par ses inventions et ne se fait pas que des amis, y compris parmi les professeurs. Mais celui qu'elle va chambouler n'est autre que le détestable Drago Malfoy. Un amour/haine qui les détruira ... ou les rapprochera.
L'œuvre originale ne m'appartient pas, mais Méline oui.

Chapter Text

Prologue

Je referme la porte de l’atelier d’un geste sec. J’entends de l’autre côté, les bruits de pas lourds de mon copain, qui résonnent encore. Ses insultes aussi. Et ce couteau… Sa lame brille toujours dans ma mémoire, menaçante. Ce n’est pas la première fois qu’il franchit la ligne, mais ce soir… Ce soir, je me sens vidée… Vidée de toute envie de poursuivre cette vie de violence. Je sens que quelque chose casse en moi.

Je me laisse tomber sur mon tabouret. Autour de moi, mes toiles crient ma douleur. Du rouge, du noir, des éclats de gris. Mes bijoux inachevés s’éparpillent, mes outils de bricolage jonchent la table. Tout est chaos, comme ma vie. A quoi bon avoir fui des parents violents pour me retrouver à dépendre d’un homme qui alterne entre soins excessifs et menaces quand il prend son poison. Je devrais pleurer. Mais je n’ai plus de larmes.

Il claque la porte de la maison et je sursaute. Il part au boulot. Un boulot qui paye bien. Parce que ce c*nnard est bon dans son domaine. Il peint des portraits pour des gens fortunés. C’est d’ailleurs comme ça qu’on s’est connu. Il a reconnu mon talent, alors que sa carrière démarrait à peine. Je l’ai suivi, l’ai encouragé. Lui et moi on a commencé à voir le bout du tunnel, n’ayant jamais roulés sur l’or, on a commencé à bien s’en sortir et puis il s’est fait embarqué dans l’engrenage de toutes ces m*rdes.
A partir de ce moment-là, tout a changé… Il a changé et moi je n’ai pas réussi à le quitter… Pour aller où ? Personne ne m’attend, je suis invisible aux yeux de tout le monde. Et pourtant il y a la peur.

C’est étrange : désormais la peur n’est plus un choc, mais une habitude. Elle fait partie de moi, des émotions qui m’indiquent que je suis toujours vivante. J’ai grandi avec. Mes parents hurlaient, frappaient, se noyaient dans la drogue. Maintenant, c’est lui. Comme si la violence collait à ma peau.

Je prends une grande inspiration. Il me faut fuir. Pas seulement cet appartement. Pas seulement cet homme. Non : je veux disparaître. Mon regard tombe sur le casque VR posé sur l’étagère. Il adore son casque VR. Un des premiers trucs qu’il s’est acheté au début de sa fortune. D’ailleurs, il vaut un rein, et la peau des fesses… Je veux me venger avant de partir et effacer toutes les parties qu’il a mis des heures à créer. Je saisis le casque, mes doigts tremblants se referment dessus. Je l’enfile. L’écran noir devient lumière. Une voix cristalline retentit :

« Bienvenue dans Fantastic Book Online. »

Des symboles dorés défilent autour de moi, comme des runes vivantes.

« Sélection du mode… Aléatoire. Préparation du transfert. »
Je ferme les yeux. Etrange qu’il ait choisi un jeu comme cela ! Tu vas voir, c*nnard. Je vais détruire ton jeu. Ton personnage. Ta progression. Une chaleur envahit mon corps.
[Système] : Création du personnage en cours.
Nom attribué : Hermione Granger.
Synchronisation avec l’hôte : Méline.
« Hermione… ? Je souris. »
Ça me fait bizarre… je suis tellement l’opposé de ce personnage ! Des chiffres apparaissent devant moi :
• MAGIE : 12
• FORCE : 6
• ENDURANCE : 8
• DEXTÉRITÉ : 10
• CHANCE : 5

[Système] : Compétence unique “Mémoire absolue” détectée.
[Système] : Fusion avec capacité créative de l’hôte en cours…
Nouvelle compétence acquise : “Création magique” (bijoux, peinture, artisanat).

Points d’Expérience initiaux : 50.
La difficulté est réglée sur « élevée ».
Calcul de la compensation …
Vous débuterez au niveau 3 !

Une pluie d’étincelles descend sur moi. J’ai l’impression de renaître.

[Système] : Bienvenue, Méline. Les pages s’ouvrent. Les règles sont vôtres.

Je tends la main. Un livre apparaît, immense, ses pages s’illuminent. Sur la couverture, des lettres d’or :
Harry Potter et l’École des sorciers.

Je ris, un rire que je n’ai pas eu depuis des années. Mon cœur bat comme s’il allait exploser. Et puis… je me rends compte d’un problème. Je ne vois pas sur le côté l’écran de réglage, ni de bouton « déconnexion ». Pas d’avertissement de sécurité.

[Système] : Temps de session illimité. Restrictions désactivées.

Je fronce les sourcils.

« Quoi ? Pas possible… »

La lumière m’engloutit.

Chapter 2: Chapitre 1: La lettre

Chapter Text

La lumière s’apaise enfin, je ne sens plus les manettes de jeu dans mes mains. A la place, je tiens la bandoulière d’un sac à main beaucoup trop sophistiqué pour moi. Et surtout, je ne suis pas dans mon atelier, mais sur la banquette arrière d’une voiture… Derrière des gens que je ne connais pas.

« Ah, Hermione, dit la femme avec douceur, tu t’es réveillée. Nous arrivons bientôt à la maison, ma chérie. »

Je les connais. Ce sont mes parents… Non ce sont les parents de ce corps. Comment ça se fait que j’ai des souvenirs de quelqu’un d’autre moi ? Et ils parlent en anglais… et je comprends. Moi… la française typique qui ne baragouine pas un mot de la langue de Shakespeare !

[Système] : Transfert réussi. Monde sélectionné : Harry Potter et l’École des sorciers.

J’en suis encore à essayer de comprendre ce qu’il m’arrive quand la voiture s’arrête devant une maison coquette avec un jardin bien entretenu. Sur le trottoir devant la maison, une femme sévère en robe verte nous attend. Je n’ai pas besoin de présentation pour savoir qu’il s’agit de Minerva McGonagall.

Mes … parents (il va falloir que je m’y habitue) l’invite à entrer. Elle se présente à nous et je ne me suis bien sûr pas trompée. Lorsqu’elle me tend une enveloppe scellée avec le sceau de Poudlard, mon cœur rate un battement et je me lèche les lèvres d’anticipation.

« Miss Granger, vous êtes attendue à Poudlard, l’école de sorcellerie. »

Il a fallu de longues minutes pour expliquer à mes parents ce qu’était Poudlard, pourquoi j’y étais inscrite, une petite démonstration de magie, mais mes parents furent plutôt facile à convaincre étonnamment. Je compris mieux quand ils évoquèrent toutes les choses étranges qui m’arrivaient depuis toute petite. Notamment des livres de contes qui atterrissaient mystérieusement dans mon lit de bébé, des piles de cubes plus hautes que moi, la lumière de ma chambre qui se rallumait à distance de mon lit à barreaux…

Bon sang, à leur place, j’aurais fait appel à un exorciste, je pense ! Minerva McGonagall prend congé de nous et annonce revenir demain pour m’aider à atteindre le Chemin de Traverse afin de faire mes courses pour la rentrée à Poudlard. Je monte alors dans ma chambre, un peu à l’étourdi.

Je prends la peine d’étudier l’espace à la fois familier et nouveau. Des livres, beaucoup, mais bien alignés et en bon état, pas comme chez moi. J’ai trouvé tous mes bouquins dans des boîtes à livres, n’ayant pas les moyens d’en acheter des neufs. Je passe mon doigt dessus, comme pour vérifier que tout est réel. J’avise un miroir au-dessus d’une petite coiffeuse. Je m’approche et c’est un petit choc pour moi de voir une très jeune fille d’environ onze ans avec une impressionnante crinière me regarder de ses yeux marron, les sourcils froncés et la bouche légèrement entrouverte.

Je passe ma main sur mon visage. Je ne sens pas les cicatrices que mes expériences de vie malheureuses ont laissées. Ma peau est lisse, douce. Je vois la jeune fille se mettre à pleurer et sourire. Je ne sais pas si j’ai mangé un des space-cakes de mon copain sans le savoir, mais c’est le meilleur trip de ma vie…

***

Le lendemain, McGonagall, alias McRonron, comme je surnomme l’animagus, nous attend devant le Chaudron baveur à Londres. Elle nous conduit à la cours de derrière, tapote sa baguette sur les briques en me recommandant de bien observer. Pas de souci particulier. J’ai une excellente mémoire, au point de me souvenir de tout ce que je lis ou entends… Une bénédiction quand je dessine, une malédiction quand mes interactions avec mes parents me reviennent en tête. Chaque insulte, chaque coup. Je me souviens de tout…

Nous pénétrons sur le Chemin de Traverse et mes idées noires disparaissent comme par magie. Je reste sans voix. Partout autour de moi attire mon regard : les boutiques qui étincellent, les hiboux qui s’agitent et hululent dans des cages, des baguettes qui s’agitent dans les vitrines, les sorciers étrangement habillés. Tout attire mon regard .

[Système] : Découverte de zone : Chemin de Traverse. +20 XP.
Vous mémorisez l’emplacement de Broomstix, la boutique de balais. Vous gagnez 5 XP.
Vous mémorisez l’emplacement du glacier Florian Fortârome. Vous gagnez 5 XP
Vous mémorisez l’emplacement de Scribbulus, la papeterie des sorciers. Vous gagnez 5 XP…

Les messages système se succèdent devant mes yeux mais je les balaie, absorbée par tout ce que je vois autour de moi. Mes parents me surveillent, mais je ne cours pas de boutique en boutique. Je prends le temps de regarder chaque devanture, chaque vitrine. J’absorbe toutes les informations je m’émerveille de tout. Nous finissons par arriver à Gringotts.

[Système] : Découverte de zone importante : Banque Gringotts. +20 XP.
[Système] Niveau 3 → Niveau 4.

Le bâtiment est encore plus imposant que dans mes souvenirs de lecture : haut, massif, blanc, ses colonnes de pierre semblant défier le ciel. Deux gobelins en livrée, plus petits qu’un enfant mais dont le regard glacé me fait frissonner, gardent l’entrée. Mon père ralentit un instant, mal à l’aise, mais McGonagall lui adresse un signe rassurant.

À l’intérieur, la banque est tout aussi intimidante. Les comptoirs sont alignés comme des tranchées, derrière lesquels des gobelins penchés sur leurs registres écrivent à la vitesse de l’éclair, griffonnant des colonnes de chiffres avec des plumes aiguisées. Le bruit métallique des pièces qu’on compte résonne dans la salle, se mêlant au claquement des griffes sur le bois.

Je sens mes parents se raidir, mais j’ai l’impression d’entrer dans un sanctuaire. Je bois chaque détail, incapable de détacher mes yeux des chandeliers étincelants et du marbre poli. McGonagall s’avance avec assurance jusqu’à un gobelin particulièrement sévère, qui relève la tête pour nous jauger d’un air soupçonneux.

« Nous souhaiterions ouvrir un compte au nom d’Hermione Jean Granger, déclare-t-elle avec un ton qui n’accepte pas la contestation. »

Le gobelin me fixe, et je frémis. On dirait qu’il lit directement dans mes pensées. Il claque des doigts et un registre énorme apparaît sur le comptoir dans un bruissement de parchemin.

« Nom complet, date de naissance, identité des tuteurs… récite-t-il, sa voix râpeuse résonnant comme une sentence. »

Je donne les informations, ma voix tremblant légèrement. Ma mère me pose une main rassurante dans le dos. Un autre gobelin apporte une petite coupelle d’argent.

« Sang, ordonne le premier. »

Je m’écarquille. Sérieux ? Il veut une goutte de mon sang ? McGonagall hoche la tête d’un air grave :

« C’est la procédure. »

Je déglutis, prends l’aiguille tendue par le gobelin et pique mon doigt. La goutte écarlate tombe dans la coupelle. Instantanément, les runes gravées sur le métal s’illuminent, projetant un éclat rougeâtre.

[Système] : Validation d’identité réussie. Compte bancaire créé.

Le gobelin referme son registre d’un claquement sec.

« Vous disposez maintenant d’un coffre individuel, numéro 1041. »

Mes parents glissent une liasse épaisse de billets de banque sur le comptoir. Je n’ai jamais eu autant d’argent entre les mains. J’ai la bouche grande ouverte, mais je vois mes parents sereins. Alors j’imagine que ce n’est pas grand-chose pour eux. J’avale ma salive. Le gobelin encaisse l’argent dans une boîte après l’avoir compté et note scrupuleusement une somme déraisonnable sur la feuille. Je vais faire comme si je n’avais pas vu la somme que mes parents ont déposé en banque pour moi.

Et nous voilà, guidés par un autre gobelin jusqu’aux souterrains. Le chariot lancé sur les rails me donne l’impression d’être dans une montagne russe version médiévale. Le vent me fouette le visage et j’entends ma mère crier de surprise tandis que mon père s’agrippe à la barre. Moi, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles. J’ai toujours aimé les montagnes russes. Je trouve grisante cette sensation de voler quand le vent fouette le visage. Un sentiment de liberté me parcourt.

Enfin, nous arrivons devant un coffre. Le gobelin insère une clé dans la serrure. Le métal gémit et la porte massive s’ouvre. L’intérieur étincelle. Des piles de pièces d’or, d’argent et de bronze brillent sous la lueur de la torche. Mes parents s’immobilisent, bouche bée. Pour des moldus, c’est la vision d’un trésor de conte.

[Système] Ressources débloquées. Vous pouvez investir dans votre artisanat.

Je tends la main. Le froid du métal me saisit, et une chaleur paradoxale naît dans ma poitrine. J’ai quelque chose à moi, une richesse, une possibilité. Pas seulement de l’or : une liberté. Je jette un coup d’œil à mes parents. Eux n’ont pas d’yeux brillants pour l’or, mais pour moi. Ils comprennent. Pour la première fois, je sens qu’ils m’offrent un choix, un vrai.

Et ce choix se fait quelques minutes plus tard, en ressortant : je ne cours pas vers les friandises ou les balais. Non. Mes yeux restent accrochés à une échoppe poussiéreuse remplie d’outils de bricolage magique, de pinceaux qui peignent seuls, de pots de peinture lumineuse.

« C’est ça que tu veux ? demande mon père, intrigué. »

Je hoche la tête avec frénésie. Pour la première fois, j’ai le droit de choisir. Je reste raisonnable pour tout le reste. Nous suivons la liste de fourniture fournie par McRonron, qui nous suit en bavardant avec mes parents.

Je souris bêtement à chaque pop-up invisible que moi seule semble voir. J’ai envie de me jeter partout à la fois, mais une vitrine attire mes pas plus que toutes les autres. Derrière le verre, des piles de livres s’élancent comme des tours bancales vers le plafond. Des volumes reliés de cuir, d’autres minces et cornés, certains qui bruissent d’eux-mêmes comme si le vent tournait leurs pages.

« Fleury & Bott, murmuré-je avec un respect quasi religieux. »

J’entre. L’odeur de parchemin, d’encre et de poussière me frappe comme un parfum enivrant. Je caresse du bout des doigts un atlas magique qui pulse légèrement sous ma paume. Un autre livre tente de mordre quand je le soulève. J’éclate de rire, émerveillée. C’est là que j’entends une voix nasillarde et suffisante derrière moi.

« Père, regarde-la. On dirait qu’elle n’a jamais vu de livres de sa vie. »

Je me retourne et tombe sur un garçon de mon âge, cheveux blond platine gominés, menton levé comme s’il parlait à la plèbe. À ses côtés, un homme grand, froid, élégant, s’appuie sur une canne serpent. Ses yeux gris acier me fixent avec un dédain aristocratique. Lucius et Drago Malefoy. Mon cœur rate un battement, mais je ne me démonte pas.

« Et toi, on dirait que tu n’as jamais vu un sourire de ta vie, répliqué-je du tac au tac. »

Le petit blond écarquille les yeux. Derrière lui, son père arque un sourcil mais ne dit rien. Draco se rengorge aussitôt, vexé.

« Tu sais à qui tu parles ? Je suis un Malefoy. »

Je croise les bras et je le fusille du regard.

« Ouais, et moi je suis la Reine d’Angleterre. Tu veux qu’on compare nos couronnes ? »

Le garçon devient cramoisi. Mais avant qu’il n’explose, une voix glaciale s’élève derrière lui.

« Drago ! »

Son père, Lucius Malefoy en personne. Il s’avance, imposant, son regard gris clair fixé sur moi. Sa canne serpent brille à la lumière des chandelles, et son sourire est mince comme une lame.

« Voilà qui est intéressant. On m’avait dit que Poudlard attirait parfois… des originaux. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’une petite moldue se permette de parler ainsi à mon fils. »

Ma nuque se hérisse. Je sens mes parents derrière moi, mal à l’aise. McGonagall s’approche discrètement, mais je prends la parole avant qu’elle n’intervienne.

« Correction, monsieur : pas une « petite moldue ». Une sorcière. Acceptée à Poudlard, avec ma lettre officielle, et tout le tralala. »

Je tapote la bandoulière où j’ai glissé ma lettre comme une arme. Mon ton est sec, sans trembler. Lucius arque un sourcil, amusé.
« Une sorcière, peut-être… mais les origines ne s’effacent pas. Le sang, voyez-vous, ne ment jamais. »

J’incline la tête, faussement polie.

« Le sang ne ment pas, hein ? Alors expliquez-moi : votre fils, il est censé être de sang-pur… mais pourquoi il geint comme une bouillie périmée dès qu’on le contredit ? »

Draco s’étrangle. Lucius reste impassible, seul son œil droit tressaille, le regard glacé planté dans le mien. Pendant un instant, je crois que j’ai été trop loin. Puis, lentement, il esquisse un sourire froid.

« Insolente. Tu as de la répartie… mais l’insolence se paie cher dans ce monde. »

Je hausse les épaules.

« Alors vous devriez commencer à mettre de côté, monsieur. Parce qu’avec tout le venin que vous crachez, la facture risque d’être salée.

Un silence tombe. Même les livres semblent s’être tus pour écouter. McGonagall toussote dans son poing, visiblement pour cacher un sourire. Draco ouvre la bouche, puis la referme. Lucius, lui, me fixe longuement, ses yeux gris semblant chercher une faille… mais il ne trouve rien à répondre.

[Système] : Succès spécial débloqué → « Punchline fatale ». +25 XP.
Lucius Malefoy → statut : Neutralisé temporairement.
Duel verbal terminé. Réputation +10 auprès de McGonagall.
Draco Malefoy → statut : KO social.

Je tourne les talons et retourne à mes rayons, le cœur battant la chamade. Mais je sens le regard de Lucius brûler dans mon dos. Il ne va pas oublier. Et moi non plus.

***

En fin d’après-midi, je découvre un coffret au fond de ma malle : kits flambant neufs de perles et de peinture magique. Ma mère avait été les chercher en douce alors que, consciente du prix qu’ils avaient déjà dépensé, je les avais reposé en ne prenant que l’essentiel. Ma gorge se serre. Je ne sais pas comment réagir.

[Système] : Quête bonus « Créer plus, étudier mieux .
Gagnez de l’expérience en créant des objets magiques.

Hermione aurait passé des nuits à lire. Moi, je passe des heures à créer. Je me souviens des livres que j’ai feuilletés à Fleury & Botts. Quelques-uns de ces livres sont d’ailleurs rangés dans ma malle. Je n’ai pas réussi à les sortir de là où nous les avions rangés pour le trajet. Une habitude que j’ai prise à force de devoir partir à tout moment. Je sors mes nouveaux outils qui brillent encore dans leurs emballages. Et je commence à créer. J’entre dans mon monde, je repousse les fenêtres [Système], je suis plongée dans mes travaux.

« Hermione ! M’appelle ma mère. A table !

J’entends, mais je n’écoute pas, comme si cela ne m’était pas destiné. J’ajuste un fermoir ensorcelé.

« Hermione ! répète mon père, plus fort en ouvrant la porte.

Je sursaute, me raidis. Mon corps agit avant ma tête : je lève les bras pour me protéger des coups. Mais… rien ne vient. Quand j’ouvre les yeux, mon père m’a prise dans ses bras.

« Hé ! Du calme, ma chérie, souffle-t-il. Je ne te ferai jamais de mal. »

Je retiens mon souffle. Une chaleur étrange se répand dans ma poitrine. Je ne sais pas quoi répondre. Alors je me serre contre lui, maladroite.

« Pardon papa, je n’avais pas entendu.
- Je sais ma chérie, me répond-il. Nous ne t’avons jamais vu comme cela. Aussi passionnée et rayonnante.
- J’aime créer, je chuchote.
- Tu me montres ? me demande-t-il. »

Un collier avec un pendentif orné de runes. Je lui précise qu’il vibre quand on ment. Mon père sourit d’un air narquois.

« Un objet bien utile, dit-il. »

Je lui prends des mains, en grimaçant.

« Je te ferai autre chose… »

Il rit et m’invite à venir manger.

Le soir, dans mon lit, je parcours mes manuels. Les phrases se gravent immédiatement dans ma mémoire.

[Système] : Compétence « Mémoire absolue » en action. +30 XP.

Je ferme le dernier livre avec un sourire. Je me fais une promesse : avaler la bibliothèque entière de Poudlard pour libérer mes mains durant sept ans. Créer le reste du temps. Pour la première fois, j’ai hâte d’être demain.

Chapter 3: Chapitre 2: Une arrivée remarquée à Poudlard.

Chapter Text

Le lendemain, je m’empare d’un des petits cadres et de la peinture magique achetés à Scribbulus. J’esquisse une chouette avec un crayon à papier, puis me lance dans une peinture pleine de couleurs vives et d’optimisme.

L’oiseau prend son envol, le bec ouvert, comme s’il criait haut et fort qu’il était libre. Le reflet d’or dans les yeux illustre son optimisme, mais si on y regarde de plus près, ses serres sont recouvertes de cicatrices et il a perdu quelques plumes tombées au sol. Derrière lui, la cage est ouverte. Une cage cabossée, abimée par la lutte du rapace pour l’ouvrir. Elle a terminé au sol, couchée sur le côté, vaincue.

Les doigts d’Hermione sont plus courts et plus potelés que les miens, mais elle semble assez adroite naturellement, heureusement pour moi. Je note au dos son titre : « L’envol » et signe mon tableau d’un M barré. Coup de chance, cela ressemble à un H recouvert d’une vague. Une fois sec, je l’offre à mes parents qui restent sans voix.

« C’est… magnifique, finit par me dire ma mère. On ne savait pas que tu avais ce talent, ma chérie. »

Mon père me sourit, appréciateur.

« Tu avais raison, dit-il, c’est mieux que le collier. »

Une chaleur étrange m’envahit. Personne n’a jamais été fier de moi.

[Système] : synchronisation complète

La mémoire parfaite d’Hermione entre en résonnance avec la créativité de Méline.

Nouveau titre obtenu : Génie rebelle.

 

Hermione Granger

Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)

Niveau 4 (180/200 XP)

MAGIE : 15

FORCE : 9

ENDURANCE : 11

DEXTÉRITÉ : 13 (+ 5 Bonus créativité)

CHANCE : 5

Compétence passive :

Mémoire parfaite (niveau maximum) Création magique (bijoux, peinture, artisanat).

 

L’affinité avec vos parents a augmenté. Je vis comme un rêve les jours qui suivent. Les messages système me rappellent que je suis dans un jeu, mais j’espère sincèrement qu’il ne s’arrêtera jamais. Chaque nouveau réveil dans le corps d’Hermione me rassure et au bout d’une semaine je suis convaincue que j’ai été littéralement transporté dans un monde de magie… par magie… Non seulement, je le vis très bien, mais je ne veux désormais plus revenir à ma vie d’avant.

Le temps défile et je passe les plus belles vacances d’été de toute ma vie. Lorsque septembre approche, je prépare avec application ma malle, que j’ai customisé avec diverses runes antivols, anti-bosses et anti-rayures.

Le quai de la gare est bondé. Je pousse ma valise, le chariot grince. Un panneau, deux chiffres, pas de voie. Je touche le mur de brique. Mes parents m’enlacent, ne pouvant aller plus loin. Je leur promets de leur écrire et je passe la barrière en courant. Le rouge du Poudlard Express me saute au visage comme un rideau qui s’ouvre.

[Système] : Nouvelle zone découverte : Poudlard Express. +10 XP.

Dans un compartiment, un roux aux oreilles incroyables et un brun aux lunettes rondes lèvent la tête.

« Salut, je dis, je peux venir ici, tous les compartiments sont déjà occupé je pense.

- Ouais, dit le roux. Je m’appelle Ron.

- Harry, ajoute l’autre, un peu timide.

- Hermione, je réponds timidement. »

On parle de tout, de rien. Des sandwiches, de l’école, des maisons. Je fais une blague. Ils rient. C’est nouveau : des garçons qui rient avec moi, pas de moi. Evidemment, il fallait un cheveu dans la soupe ! Et ce cheveu est blond platine et a un goût dégoutant de suffisance. La porte s’ouvre et monsieur arrogance entre suivi de sa cour.

« Alors c’est vrai ! On a une vedette parmi nous ! Harry Potter entre à Poudlard. »

Des murmures accompagnent son annonce et je soupire, sentant par avance la prise de tête. Il tourne sa tête vers moi, me reconnait et grimace :

« Une née moldue dans le même compartiment que Potter… On tombe bien bas.

- Hé ! ça va pas d’insulter les gens comme ça, réplique Ron.

- Pas besoin de présentation, vu ta couleur de cheveux et tes vêtements défraichis, tu es un Weasley. Si tu veux, je peux t’aider à éviter les gens peu recommandable, Potter. »

 

Il tend la main à Harry, qui la regarde une seconde avant de répliquer :

« Je n’ai pas besoin de conseils pour remarquer les gens douteux. »

Je pouffe.

« Un problème la née-moldue ?! Crache Drago.

- Hummm, je dis en prenant mon menton, je me disais juste que si la magie était héréditaire, l’arrogance aussi et que tu devais être un sacré cas d’école. »

Drago Malfoy rougit jusqu’aux oreilles alors que les deux nigauds qui l’accompagnent tente encore de comprendre ce que je veux dire.

« Tu n’es qu’une Sang-de-Bourbe trop fière

- Et toi une publicité vivante pour la consanguinité »

Ses yeux s’écarquillent. Visiblement, personne ne lui parle jamais comme ça.

[Système] Votre relation avec Drago passe de « Dédain » à « Rivalité ». Vous gagnez 15 XP

Drago claque la porte et disparaît.

***

Le train finit par s’arrêter. Je vois les élèves plus âgés monter dans des calèches tirées par d’élégantes créatures noires avec des ailes délicates.

 

[Système] : Nouvelle créature magique rencontrée : Sombral. +5 XP.

Vous passez au niveau 5 et gagnez 1 point dans chacune de vos statistiques, y compris la chance (exceptionnel)

 

Une douce voix me dit : « Elles sont belles n’est-ce pas ? » Une jeune fille avec de longs cheveux blonds se trouve à côté de moi.

Elle me prend la main et me tire vers la zone à l’opposé où se trouve un géant barbu. Hagrid évidemment. Nous avons donc droit au voyage sur le lac de Poudlard à la douce lueur des lanternes. J’en prends plein les yeux, sous les remarques goguenardes de Drago, qui se moque de mon inexpérience. Je m’en moque. Actuellement, je vis ma meilleure vie.

***

Quand les portes battantes s’ouvrent, je reste figée sur le seuil. Des milliers de bougies flottent dans les airs comme des lucioles figées en plein vol, projetant une lumière chaude sur les tables interminables. Le plafond… oh, le plafond ! Il n’y a pas de plafond. Juste un ciel nocturne profond, parsemé d’étoiles, comme si on avait décroché un morceau du firmament pour le coller au-dessus de nos têtes. Je murmure, incrédule :

[Système] : Nouvelle zone découverte : Grande Salle de Poudlard. +10 XP.

« C’est… c’est un cheat code graphique, ça. »

Je n’en mène pas large quand McRonron pose le Choixpeau magique sur ma tête.

« Oh, oh… murmure une voix dans mon esprit. Voilà qui est intéressant. Une âme marquée par la douleur, mais farouche. Beaucoup de ruse, un instinct de survie presque Serpentard. Mais… une loyauté inébranlable, un courage brûlant… Gryffondor conviendrait aussi.»

Je souffle :

« Je veux être libre. Je veux créer. Et je ne veux plus jamais être seule. »

Le Choixpeau rit.

« Tu recherches des compagnons aussi loyaux que toi… Alors, pas de doute… Ce sera GRYFFONDOR ! »

[Système] : Alignement fixé → Gryffondor.

Titre obtenu : Rebelle du Lion.

 

La table des rouges et or explose en applaudissements. Il semblerait que mon esclandre avec Drago ait fait le tour des élèves. Des mains se tendent, des rires fusent. On me tape dans le dos comme si j’étais une star du Quidditch, alors que je n’ai pas encore posé un pied dans la grande salle.

Deux rouquins qui se présentent comme Fred et George Weasley me font signe et je m’assois à leur côté en attendant Harry et Ron qui finissent tous les deux par rejoindre notre table. Au loin, je remarque Drago me fusiller du regard. Je me contente de lui sourire en lui faisant un signe, ce qui a pour effet de l’énerver encore plus. Je me sens très fière de moi.

Je suis hypnotisée par le banquet qui se dresse devant nous. Des plats qui se remplissent tous seuls, des coupes qui se remplissent à la seconde où on les effleure. Je picore, plus fascinée par la magie ambiante que par les mets. Le brouhaha, les chants, les professeurs à la table d’honneur : tout ça a un goût de rêve éveillé.

Quand enfin la fête se termine, on nous emmène en procession à travers les couloirs labyrinthiques du château. Escaliers capricieux, portraits qui parlent, tapisseries animées… J’ai l’impression d’être coincée dans un jeu vidéo grandeur nature. Ah… Oui… c’est le cas…

On s’arrête devant un immense tableau représentant une femme replète, vêtue d’une robe rose criarde. Elle s’évente théâtralement en nous examinant de haut en bas.

« Mot de passe ? Minaude-t-elle. »

Percy, Weasley, le préfet s’avance et souffle :

« Caput Draconis. »

La Grosse Dame s’écarte en poussant un soupir dramatique, révélant un passage secret dans le mur de pierre. Je me retiens de dire « what the f… » et suis les autres dans le trou béant.

 

[Système] : Nouvelle zone découverte : Salle commune de Gryffondor. +10 XP.

 

La salle commune de Gryffondor est… chaleureuse. Des fauteuils rouges moelleux près de la cheminée, des tapis qui avalent les bruits de pas, des murs couverts de bannières et de livres. L’endroit respire la camaraderie et les soirées de confidences au coin du feu.

Je me surprends à sourire. Peut-être que le Choixpeau n’avait pas tort : cet endroit a l’air d’un foyer.

On grimpe encore quelques marches jusqu’au dortoir des filles. La pièce ronde est tapissée de rideaux écarlates autour des lits à baldaquin, chacun orné du blason de Gryffondor. Je pose mon sac et effleure le bois poli du lit qui m’est attribué.

« Alors, tu viens d’où ? demande une fille aux cheveux noirs, en s’asseyant sur sa propre couche. »

Avant même que je puisse inventer une réponse crédible, un bruit métallique attire l’attention. Dans mon sac, une petite sphère en cuivre se met à cliqueter. Je grimace.

« Oh non, pas maintenant… »

Mais trop tard : l’engin déploie trois petites pattes et se met à trottiner sur la couverture, comme un insecte mécanique. Les filles poussent des exclamations surprises.

« C’est quoi ?

Disons que c’est un bricolage maison. Un petit veilleur de nuit. Il bipe si quelqu’un s’approche de moi quand je dors. C’est toi qui as fabriqué ça ?! S’émerveille une blonde. Ouais, je dis, un peu gênée, tandis que mes colocataires s’émerveillent autour des petits objets, qui bipent comme un fou, semblant dépassé par tant d’attention. Tu en as d’autres ? demande la brune. »

Je souris en ouvrant un double-fond de mon sac. Des fioles phosphorescentes, un pendentif qui vibre doucement, une plume qui écrit toute seule dès qu’on lui parle… Les yeux de mes camarades brillent. Pour la première fois depuis longtemps, je n’ai pas l’impression d’être la fille bizarre qui fait peur. Je suis la Gryffondor aux gadgets magiques. Et, à en juger par leurs chuchotements émerveillés, ça leur plaît.

Je m’endors avec le sourire, impatiente de commencer une nouvelle journée. Et cette journée débute bien. Les cours de la matinée sont intéressants.

Quand nous entrons dans la salle de métamorphose les pupitres sont alignés, des livres fermés sur chacun d’eux. Et sur le bureau… un chat tigré, assis droit comme un surveillant. Une fille murmure :

« Sérieusement ? On a droit à un prof remplaçant version féline ? »

Je souris en lui répondant :

« Un remplaçant ? Non c’est le mode « veille » du professeur. Si t’attends deux secondes elle va se rallumer. »

Le chat bondit, atterrit souplement et se transforme aussitôt en femme élancée, robe émeraude stricte, lunettes rectangulaires. La professeure McGonagall. Bam. Niveau de respect instantané dans la salle : 100 %.

« Asseyez-vous, dit-elle d’une voix ferme. Je suis le professeur McGonagall, et ici vous étudierez l’art subtil et exigeant de la métamorphose. Pas un cirque, pas une démonstration de pacotille : un travail précis. Vous devez observer avec attention ce qui vous entoure. »

Elle me sourit en disant cela. Je ne suis pas peu fière de l’avoir impressionnée. Elle inscrit d’un mouvement de baguette au tableau : allumettes → aiguilles.

« Prenez vos baguettes. Concentrez-vous. Vous n’aurez besoin de rien d’autre. »

Je sors la mienne, mes doigts picotent d’impatience. McRonron nous fait une démonstration. Je ferme les yeux pour revoir la revoir. Dans ma tête, la consigne est nette comme une capture d’écran. « Ferula transmutare », geste souple, intention claire. Ma compétence passive se déclenche sans effort : mémoire parfaite. Chaque mot, chaque mouvement que McGonagall a montré est gravé en moi.

Je visualise une aiguille argentée, fine, piquante. J’exécute le geste une seule fois. Clac.

L’allumette devient instantanément une aiguille brillante, parfaite jusque dans le reflet métallique. Je reste bouche bée.

« …Oh. Ça a marché. Du premier coup. »

Les élèves autour de moi écarquillent les yeux. Parvati souffle :

« Mais… mais personne n’y arrive jamais au premier essai ! »

McGonagall s’est immobilisée. Elle s’avance et prend délicatement l’aiguille entre ses doigts. Une lueur d’intérêt traverse ses yeux sévères.

« Excellent travail, Miss Granger. Remarquable, même. 10 points pour Gryffondor ! »

Au même moment, la porte claque. Harry et Ron se précipitent, essoufflés, leurs robes de travers.

« Désolés, madame, balbutie Harry. On… on s’est perdus dans l’escalier qui bougeait.

- Pas d’excuse, coupe McGonagall d’un ton glacial. Cinq points en moins pour Gryffondor. Prenez place. »

Ils rougissent et filent s’asseoir. McGonagall leur explique la consigne. Ron jette un coup d’œil à ma table et aperçoit mon aiguille posée bien en évidence.

« Attends… t’as déjà réussi ?! »

Je hausse les épaules, faussement modeste :

« Bah… j’ai juste suivi les instructions à la lettre.»

Harry et Ron échangent un regard consterné, comme si j’avais triché. Mais moi, je jubile intérieurement : Ok, la métamorphose, c’est mon nouveau terrain de jeu !

 

Hermione Granger

Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)

Titre : Rebelle du Lion (+10 affinité avec tous les Gryffondor)

Niveau 5 (30/250XP)

MAGIE : 16
FORCE : 10
ENDURANCE : 12
DEXTÉRITÉ : 14 (+ 5 Bonus créativité)
CHANCE : 6

Compétence passive :

Mémoire parfaite (niveau maximum) Création magique (bijoux, peinture, artisanat).

Chapter 4: Chapitre 3: Une Gryffondor originale

Chapter Text

Le château est un labyrinthe vivant. Les escaliers changent de place, les tableaux discutent entre eux, les armures éternuent quand on passe trop près. Moi, je m’y perds à chaque détour… et j’adore ça. Je passe beaucoup de temps à explorer, n’ayant pas besoin de passer du temps à apprendre. Ce qu’il y a de chouette avec la compétence « Mémoire Parfaite », c’est que je connais déjà ma leçon en sortant de la salle de cours. Mieux, comme j’ai toujours fini avant les autres, les professeurs m’autorisent à faire mes devoirs pendant que les autres terminent. Résultats, j’ai beaucoup de temps libre et je ne m’ennuie pas !

Je suis un vrai phénomène pour mes camarades et mes professeurs, je pourrais ne pas prendre de notes, mais j’aime écrire sur les jolis carnets que mes parents m’ont offerts. Je n’en avais pas eu d’aussi joli dans mon autre vie. Au début les professeurs me regardaient avec admiration, pour certains, cela s’est vite transformé en agacement en particulier le professeur Binns et le professeur Rogue.

Le cours d’histoire de la magie était, comme l’avait si bien décrit le narrateur dans le roman, le cours le plus soporifique que j’avais. Au point que je finis par craquer après avoir levé la main, une, deux, dix fois pour poser des questions : je me lève et raconte avec passion la dernière guerre entre sirènes et sorciers comme si j’y étais. La classe m’écoute, fascinée. A la fin de ma tirade, le professeur Binns gronde :

« Miss Granger, ce n’est pas à vous de faire ce cours.
- Mais vous devez reconnaitre que la classe est bien plus réveillée, maintenant, je réponds avec insolence, ce qui me value cinq points de moins, mais un gros fou rire de la classe. »

[Système] : Réputation augmentée auprès des élèves (+15). Réputation diminuée auprès Professeur Binns (-5). +10 XP.

Le pauvre système en bégayait presque. C’est comme s’il ne savait pas s’il devait me mettre en garde ou me féliciter. En tout cas, j’avais gagné des fans : les frères Weasley m’adorent. Un jour au petit déjeuner, ils s’approchent de moi :

« Toi, Hermione, tu es notre héroïne, dit Fred en me lançant un clin d’œil.
- Enfin une Gryffondor qui n’a pas peur de faire des bêtises, rajoute Georges. »

Et de fait, je passe mes soirées à les aider à perfectionner leurs blagues. Feux d’artifice ensorcelés, potions qui changent la couleur des cheveux… J’y ajoute ma patte : des colliers qui clignotent quand le prof s’approche, des badges qui insultent Malefoy en latin.

[Système] : Nouvelle compétence → “Artisanat magique (niveau 1)”.
Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs

Drago, justement, ne me lâche pas. À chaque cours, il lance une pique et lui répondre devient un automatisme. C’est comme une salutation entre lui et moi.

« Tu devrais faire attention avec ta baguette, Granger. Tu pourrais te blesser.
- Pas autant que toi avec ta tête, Malefoy. Elle doit être lourde à porter. »

Crabbe rit comme un idiot, croyant que c’est une blague pour Malefoy. Mais Drago, lui, serre les dents. Il tape sur la tête de Crabbe et ses yeux me fusillent. A la fin de la semaine, le système m’avertit… ou me félicite… C’est toujours difficile de savoir.

[Système] : Relation mise à jour → Drago Malefoy : Rivalité (intense).

Et puis, il y a Rogue. Etrangement, je ne le trouve pas si mal physiquement, mais je prends tellement plaisir à le taquiner que je crois qu’il m’a prise en grippe. Dommage !

Dès le premier cours, il s’est acharné sur Harry. Un jour, il décide de l’interroger en plein milieu de l’heure de cours :

« Potter, dit-il d’un ton venimeux, quel est l’ingrédient principal d’une potion de confusion ? »

Harry baisse les yeux. J’ai la réponse. Elle est là, nette, dans ma mémoire. Alors je parle sans réfléchir.

« C’est la racine de valériane, professeur. »

Rogue se tourne vers moi, ses yeux noirs brûlants.

« Miss Granger… je n’ai pas posé la question à vous. »

Je hausse les épaules.

« Peut-être, mais vous n’alliez pas obtenir de réponse correcte. »

Un silence tombe. Quelques Gryffondor ricanent. Rogue me fixe encore, puis m’assène vingt points en moins.

[Système] : Réputation diminuée auprès de Severus Rogue (-10).
Mais XP gagné pour courage : +15.

Harry me lance un regard reconnaissant. Ça suffit pour que je ne regrette rien, de toute façon, je récupérai facilement ces points en métamorphose et enchantement dans la même journée, en gagnant même davantage. Mes camarades le savent et me laissent faire.

Je passe mes fins d’après-midi à dévorer les livres de la bibliothèque qui semble avoir une collection illimitée et des murs sans fond. Tiens, j’aimerais bien savoir si les murs sont enchantés pour contenir plus de livres… et le soir, lorsque le couvre-feu est passé, je me rends dans la salle commune. J’installe mon atelier de fabrication de bijoux en perles ou ma peinture sur une table.

Je suis en train de terminer un projet de pendentif qui s’allume quand on pense à quelqu’un quand des filles commencent à m’entourer. Ils me regardent comme si je faisais de la magie plus impressionnante que celle des profs.

« Tu devrais monter un club, suggère Angelina Johnson en observant un bracelet qui change de couleur selon l’humeur.
- Un club ? je demande, intriguée.
- Oui, pour créer des objets comme cela. »

Je souris, une idée germe en moi. Il faudra que j’en parle au professeur McGonagall. Elle fait partie des professeurs bienveillants envers moi. Elle apprécie ma précision et mon organisation dans mon travail. Jamais en retard aux cours, ni pour rendre mes devoirs, mes leçons sues sur le bout des doigts et une concentration à toute épreuve en classe. Je crois qu’elle ne comprend pas pourquoi je perds des points dans les autres matières. Elle a été très surprise de l’entendre que je lui ai avoué.

[Système] : Quête secondaire débloquée : “Fonder le Club de création d’objets magiques”.
Récompense potentielle : augmentation de la réputation à Pourdlard + nouvelles compétences d’artisanat.

 

Les jours à Poudlard défilaient, rythmés par les cours et mes soirées d’artisanat. Je pensais que je commençais à me fondre dans le décor, mais je remarquais aussi un drôle de manège autour de moi.
D’abord, il y eut Seamus. Un soir à la bibliothèque, il s’était assis juste à côté de moi, alors qu’il y avait plein de places libres.
« Tu pourrais… m’expliquer tes runes, Hermione ? » demanda-t-il en triturant sa plume.
Je haussai les épaules, contente d’avoir un élève attentif, et lui fis un exposé passionné sur la symétrie magique. Quand j’eus terminé, il hocha la tête, mais ses joues étaient rouges comme des tomates. Je mis ça sur le compte de la lanterne qui chauffait trop.
Le lendemain, Dean passa presque une heure à m’attendre dans la salle commune, un carnet sous le bras.

« J’ai dessiné des motifs qui iraient bien avec tes pendentifs. Tu veux voir ? »

Ses croquis étaient effectivement beaux. Je l’encourageai avec enthousiasme. Il semblait ravi… un peu trop ravi, pour juste quelques compliments. Mais je n’y pensais pas plus longtemps.

Puis, un soir après Botanique, Neville m’avait rattrapée dans le couloir.

« Euh… Hermione ? Tiens, tu devrais garder ça. »

Il me tendit une petite boîte en bois, contenant une graine luminescente.

« Elle réagit à la chaleur de la peau. Je me suis dit que tu pourrais en faire un bijou. »

Je m’exclamai :

« Mais c’est génial ! Merci Neville ! »

Il sourit, soulagé, et repartit si vite que j’eus à peine le temps de le remercier.

Au fil des jours, je finis par noter que les trois semblaient… étrangement attentifs à mes humeurs, toujours prompts à m’apporter un prétexte pour venir me parler. Pour moi, c’était simple : ils étaient curieux de mon travail. Point. Ce n’est que quelques jours plus tard, dans un couloir désert, que Drago fit éclater ma bulle.

Il me croise, après que j’ai félicité Dean pour ces nouveaux dessins. Il arbore un rictus en nous regardant. Quand je lui demande s’il s’est enfin aperçu de l’odeur de son parfum, il prend un air supérieur et me répond un rictus aux lèvres :

« Tu sais que tu es ridicule, Granger ? »

Je levai les yeux au ciel.

« Encore une insulte gratuite, Malefoy ? »

Il secoua la tête, amusé.

« Non, pas une insulte. Une observation. Tu n’as vraiment pas compris ce qui se passe ? »

Je fronçai les sourcils.

« Compris quoi ? »

Il s’approcha, son regard gris brillant de malice.

« Finnigan qui colle à tes basques, Thomas qui t’offre ses dessins comme s’il exposait au Louvre, et Londubat qui te refile ses petites plantes comme des bijoux de famille… Tu crois vraiment qu’ils veulent réviser avec toi ? »

Je clignai des yeux.

« …Ben oui ? »

 

Son rire résonna, froid et railleur.

« Par Merlin, Granger. Tu as peut-être un cerveau mieux formé que la plupart des nés moldus, mais ton QI social est plus bas que celui d’un troll. Tous ces idiots te draguent. Et toi, tu continues à leur donner des leçons comme si tu étais leur prof particulière. »
Il s’éloigna en secouant la tête, son rire moqueur résonnant dans le couloir, tandis que je restai plantée là, un mélange de gêne et de perplexité sur le visage.
Les paroles de Malefoy tournaient dans ma tête toute la soirée. Je faisais mine de travailler sur un bracelet d’ambre ensorcelé, mais mes doigts tremblaient. Drago n’avait fait que se moquer, comme toujours… et pourtant, il y avait dans son ton une conviction agaçante.

Le lendemain, je profitai d’un moment où Harry et Ron étaient affalés dans les fauteuils près de la cheminée pour les aborder.

« Euh… Les gars… Malfoy a dit un truc bizarre tout à l’heure…
- Il t’a fait un compliment ? demande Ron
- Ben il m’a dit que ma tête était mieux faite que celle de la plupart des nés moldus., je réponds
- Il a mangé un truc pas frais ? s’étonne Harry.
- En fait, ce n’est pas ça le plus bizarre. Il m’a dit que Seamus, Dean et Neville me draguaintt. C’est ridicule, non ? »

Ron avala de travers et se mit à tousser. Harry lui tapa dans le dos, visiblement aussi mal à l’aise que lui. Un silence embarrassé s’installa. Ron finit par lâcher, rouge comme ses cheveux :

« Écoute… c’est pas mes affaires, mais… ils ne viennent pas tous vers toi pour tes colliers, d’accord ? »

Je restai bouche bée.

« …Vous voulez dire que… Malefoy avait raison ? »

Les deux garçons échangèrent un regard désespéré. Harry poussa un soupir.

« Même un cracmol aveugle aurait vu qu’ils te draguent, Hermione. »

Je sentis mes oreilles brûler. Moi, draguée ? Sérieusement ? Je bredouillai un vague « ah » et me réfugiai dans mon dortoir, les joues en feu, bien décidée à ignorer toute cette histoire. Je remontai dans mon dortoir le cœur battant. Harry et Ron venaient de confirmer ce que j’avais passé des jours à ignorer. Les garçons… me draguaient. Moi, la fille sans intérêt que personne ne voit.

Allongée sur mon lit à baldaquin, je fixai le plafond écarlate sans réussir à dormir. Les mots de Malefoy revenaient en boucle dans ma tête, son rire moqueur, son air satisfait d’avoir percé un secret qui m’avait échappé. En fait, j’avais juste continué à faire comme je l’entendais ici comme dans mon monde. Persuadée que l’on finirait par oublier mon existence et juste heureuse de ne pas avoir peur d’être brutalisée pendant mon sommeil. Cet objet, qui avait attiré l’attention des filles le premier soir était un des premier que je m’étais fabriquée. Si tout le monde voyait l’esthétique et la maîtrise de la magie dans mes objets, moi j’y mettais un sens bien différent. Je me préparais à toute éventualité. L’adaptabilité et mon instinct de survie, c’était ce qui m’avait maintenue en vie ces dernières années… Et les habitudes ont la vie dure… Les gens ont des œillères aussi. Combien de personnes ont fait comme si mon copain… ex-copain ? … ne me battait pas.

Ce qui m’amène à lui… Drago… Pourquoi s’était-il donné la peine de me dire ce que pensaient mes camarades ? Ce n’était pas son genre d’éclairer les autres, encore moins de me faire presque un compliment sur mon intelligence ! Normalement, il profitait du moindre de mes faux pas pour me ridiculiser devant tout le monde. Alors, pourquoi m’avertir, même si c’était avec sarcasme ?

Je serre contre moi la petite graine luminescente offerte par Neville. Si Drago n’avait rien dit, je serais encore persuadée qu’il s’agissait d’un simple cadeau d’étude. Était-ce… de la pitié ? Non. Il n’a pas ce genre de fibre. Un nouveau moyen de se moquer ? Peut-être. Mais dans son regard, j’avais cru voir… autre chose. Une lueur plus complexe que le simple mépris. Je soupire.

« Sérieusement, Malefoy… qu’est-ce que ça peut bien te faire ? »

Mais je n’ai pas de réponse. Seulement le silence de la salle commune endormie, et ce doute agaçant qui me tient éveillée.

Hermione Granger
Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)
Titre : Rebelle du Lion (+10 affinité avec tous les Gryffondor)
Niveau 6 (10/350XP)
• MAGIE : 18
• FORCE : 10
• ENDURANCE : 14
• DEXTÉRITÉ : 18 (+ 5 Bonus créativité)
• CHANCE : 6
Compétence passive :
- Mémoire parfaite (niveau maximum)
- Création magique (bijoux, peinture, artisanat) devient Artisanat magique (niveau 1) (Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs)

Chapter 5: Chapitre 4 Le match de Quidditch et l’affaire Touffu

Chapter Text

Je pensais que Poudlard serait un château sage, ordonné, presque sacré. Mais il n’est que chaos organisé. Et moi, j’y trouve ma place mieux que prévu.

Sauf que je ne sais toujours pas ce que je vais faire avec Quirrell. Je suis en train de ruminer assise en tailleur sur mon lit, réfléchissant intensément. Le dortoir résonne encore des échos de la panique de la soirée. Un troll… Un vrai troll des montagnes avait pénétré dans Poudlard, et personne ne savait comment il avait fait. Sauf moi. Moi, je sais que ce n’était pas un hasard.

Quirrell, le lâche qui joue les professeurs tremblotants, avait conduit le monstre dans le château. Pour détourner l’attention. Pour tester nos faiblesses. Et derrière ce turban violet, je sais déjà qui murmure : Voldemort.
Le souvenir me revient avec une netteté glaciale : l’odeur de pourriture du troll, ses pas résonnant dans les couloirs, Harry et Ron surgissant pour me sauver alors que je n’avais jamais été autant en danger. J’avais improvisé, utilisé ma mémoire parfaite pour rappeler chaque mot lu sur ces créatures. Et, ensemble, on l’avait neutralisé. Mais ce n’était pas une victoire… plutôt un avertissement.

Je me redresse dans mon lit, les rideaux de velours rouge me donnant l’impression d’être enfermée dans un cercueil.

« Si Quirrell est capable de lâcher un troll à l’intérieur de Poudlard, que fera-t-il la prochaine fois ? »

Je serre mon pendentif enchanté dans ma main. Une boule d’angoisse pèse dans mon ventre. Le système pulse dans mon esprit :

[Système] : Quête secondaire : “Veille intérieure”
Objectif : Observer Quirrell. Déterminer si Voldemort contrôle son esprit en permanence ou par intermittence.
Récompense : compétence Intuition.

Je ferme les yeux. La peur m’étouffe, mais elle n’efface pas ma détermination. J’avais survécu à un troll. Je survivrai au reste. Chaque fois que je croise Quirrell, sa voix chevrotante, ses mains tremblantes, son air trop humble… Tout crie le mensonge. Moi, je sais qu’il communique avec Voldemort. Mais est-ce constant ? Est-il seulement possédé de temps en temps, ou en permanence ?

“Si je le dénonce et que rien ne corrobore mes dires… On me rira au nez. Et même si on me croyait, que pourrais-je prouver ? Je ne peux pas dire : « Salut, j’ai lu le livre de Rowling, c’est lui le traître ! » Non… récolter des preuves. Mais où ? La Forêt Interdite ? Avec Hagrid ? Mauvaise idée… Même si Binns et Rogue m’enlèvent souvent des points, je ne vais jamais assez loin pour qu’ils me collent et je n’ai absolument pas envie de me faire remarquer en devenant odieuse…

Quant à m’occuper de Quirrell et Voldemort seule… Je soupire. Même si j’ai un cerveau de génie, je reste une première année. Contre deux mages noirs… Soyons réalistes.

Alors je me fixe une ligne : protéger Harry, coûte que coûte. Hermione le faisait. Moi aussi. Moi, je ne vais pas perdre mon temps à embêter Rogue… Je sais qu’il protège Harry lors du prochain match de quidditch, que c’est Quirrell juste à côté qui essaie de le faire tomber de son balais… Je sais mettre une lumière en bouteille, je l’ai même devant moi… Mais … Non plus le temps passe et moins crois que ça va passer. J’avise alors mes peintures magiques… Et si je le faisais à ma manière ?! Harry va me détester, mais au moins il ira bien…

Autre élément que j’avais oublié… Un élément de taille… si je puis dire… Il fait encore plus peur que je ne l’imaginais. Tout commence par une porte verrouillée au troisième étage.

Fred et George jurent que c’est “le meilleur coin du château”. Alors évidemment, j’y entraîne Harry et Ron. Un Alohomora plus tard, la porte s’ouvre… et un rugissement monstrueux nous fait reculer. Un chien gigantesque, à trois têtes, grogne au-dessus d’une trappe. Ses crocs brillent, sa bave s’écrase comme de l’acide.

« Par Merlin… souffle Ron.
- Trois têtes, ça fait trois fois plus de mauvaise haleine, dis-je en reculant lentement. »

Harry me fusille du regard. Ce n’est pas le moment de plaisanter. Mais j’ai besoin de rire pour ne pas hurler. On claque la porte derrière nous, le cœur battant. Je sens l’excitation monter. Quelque chose de précieux est caché là-dessous. Et sais ce que c’est…

[Système] : Découverte d’énigme “Touffu et la trappe”. XP gagné : +40.

Avec mes petits indices laissés de temps en temps, Harry et Ron finissent par comprendre… Et il ne faut pas longtemps pour qu’il essaie de prendre un des livres de la réserve de la bibliothèque et qu’ils voient la scène que je voulais leur montrer : Rogue qui menace Quirrell…

[Système] : Indice débloqué : “Blessure suspecte à la jambe gauche de Severus Rogue.” XP +25.

Harry regarde attentivement Rogue pendant les cours et évidement Rogue capte les yeux soupçonneux d’Harry. Ce que celui-ci ignore les capacités en occlumencie de Rogue. Il va falloir que je fasse attention moi-même. Mais pour l’instant, il ne voit qu’Harry… Chaque fois qu’il le croise, il le rabaisse, le provoque. Une fois, il l’attrape par le bras en plein couloir.

« Potter, votre père était arrogant. Je vois que le fils ne vaut pas mieux. »

Harry se crispe. Je me glisse entre eux.

« Et vous, professeur, vous compensez quoi exactement en maltraitant vos élèves ? Votre calvitie naissante ? »

Un silence tombe. Les élèves autour de nous retiennent leur souffle. Rogue me fixe avec des yeux de tueur. Puis il m’enlève vingt points.

[Système] : Réputation diminuée auprès de Rogue (-20). Confiance d’Harry Potter +30. XP gagné pour courage : +15.

Le premier match de Quidditch arrive. Harry tremble, Ron est surexcité, et moi… je fabrique des bannières lumineuses pour Gryffondor.

Quand Harry décolle, je me transforme en pom-pom girl improvisée, baguette en main, envoyant des feux d’artifice rouges et or. Je crie, je saute, j’invente des slogans débiles.
Mais très vite, je sens la tension. Harry vacille sur son balai. Son corps se crispe, ses mains glissent comme si quelque chose le tirait vers le vide. Et là, dans les tribunes, je remarque Quirrell. Ses lèvres bougent, ses yeux fixent Harry avec une intensité malsaine.

« C’est maintenant ou jamais. Rogue fait diversion, mais c’est Quirrell qui agit. »

Je serre ma baguette et déclenche mon arsenal maison : Feux d’artifice multicolores, banderoles géantes flottant au-dessus des tribunes : « POTTER » en lettres d’or, pluie de plumes rouges et or. Les tribunes éclatent de rires et de cris enthousiastes. Quirrell, lui, sursaute, surpris, son murmure brisé par le vacarme. Sa concentration se dissout. Harry reprend le contrôle, redresse son balai et fonce vers le Vif d’or. Je hurle :

« Vas-y Harry ! Montre-leur qui est le boss ! »

Les tribunes rient, acclament. Harry, cramoisi, attrape le Vif d’or. Victoire. Quand il revient au sol, il marmonne :

« Tu m’as couvert de honte… »

Je lui lance un clin d’œil.

« Ou de gloire. Ça dépend du point de vue. »

[Système] : Relation Harry Potter +10. Réputation Gryffondor +15. Vous avez piqué l’intérêt d’Albus Dumbledore XP gagné : +25.

Harry finit par sourire en coin. Le stade se vide peu à peu, l’air encore saturé des cris de la foule et de l’odeur d’herbe froissée. Harry est sain et sauf, le match terminé. Moi ? J’ai encore la gorge qui gratte d’avoir hurlé. Mais j’ai adoré.

C’est en descendant les marches que je tombe sur le comité d’accueil le moins raffiné de tout Poudlard : Drago Malfoy, et ses deux lampadaires idiots, Crabbe et Goyle. Il se dresse devant moi, mains dans les poches, sourire venimeux collé au visage.

« Tu vas te casser une corde vocale à force de faire l’idiote, Granger. »

Je lève un sourcil, mon sac battant contre ma hanche.

« C’est moins dangereux que d’étouffer sur sa propre arrogance, Malefoy. »

Ses yeux gris s’assombrissent. Crabbe ricane, mais Goyle lui colle un coup de coude en chuchotant :

« Hé, c’est une insulte ?
- Évidemment que c’en est une, imbécile, grince Drago sans me quitter du regard. »

Je croise les bras, lui renvoyant son sourire, mais le mien a un petit quelque chose de plus… provocateur. Il s’avance d’un pas, assez proche pour que je voie la tension dans sa mâchoire.

« Tu te crois drôle, Granger ?
- Non, je me sais drôle. Et ça à l’air de t’agacer… c’est encore mieux. »

Il cligne des yeux, surpris un instant, puis esquisse un rictus glacé.

« Tu ne comprends vraiment rien. »

[Système] : Augmentation de la rivalité « obsession naissante ». XP +15.

Je fronce les sourcils, déstabilisée par ce choix de mot : obsession. Drago détourne les yeux, comme s’il s’était trahi. Ses joues pâles prennent une teinte rosée. Crabbe et Goyle, eux, n’ont rien remarqué, trop occupés à attendre un ordre. Avant de tourner les talons, Drago lâche, plus bas, presque pour moi seule :

« Tu devrais faire attention à toujours vouloir briller, Granger. Les flammes attirent aussi les prédateurs. »

Il s’éloigne dans la foule, son manteau flottant derrière lui, laissant ses deux gorilles courir pour le rattraper. Je reste plantée là, le cœur battant plus fort que je ne veux bien l’admettre. Pourquoi avait-il dit ça comme… comme une mise en garde ?

[Système] : Nouvelle variable relationnelle détectée = Drago Malefoy : Rivalité intense / Obsédante. Impact futur probable.

La nuit est tombée sur Poudlard. La salle commune de Gryffondor ronronne doucement sous la lueur des flammes. Harry et Ron chuchotent à côté de moi, visiblement trop excités pour dormir.

« On doit en savoir plus, souffle Harry. Hagrid sait forcément ce que protège Touffu.
- Tu ne crois pas qu’on devrait attendre, rétorqué-je, mais déjà trop tard. Ron attrape sa cape et m’adresse un clin d’œil.
- T’es partante ? »

Je soupire.

« Je vous attends à l’entrée de la salle commune. Mais je vous préviens, si vous n’êtes pas revenus d’ici trente minutes je vais voir le professeur McGonagall.
Ils se faufilent hors de la salle commune. J’attends patiemment, mais mes amis s’attardent. Je me sens nerveuse et quand les trente minutes se sont égrenées, je n’y tiens plus, j’ai trop peur. J’active un de mes objets magiques et laisse un message à McRonron. Elle arrive à la salle commune et me demande pourquoi Harry et Ron ne sont pas dans la salle commune de Gryffondor. Je lui explique qu’ils voulaient voir Hagrid parce qu’ils s’inquiétaient pour lui.
Elle soupire et me demande de la suivre jusqu’à la cabane de Hagrid, nous entendons alors une voix narquoise plus loin dans le couloir.
« Alors, on joue les aventuriers, Potter ? »
Drago Malefoy… Evidemment… Flanqué de son éternel sourire suffisant, qu’il va bientôt perdre…
« Tu n’as vraiment que ça à faire, Malefoy ? crache Ron. Te cacher derrière les buissons pour nous suivre ? »
Il hausse les épaules.
« Disons que j’étais curieux de savoir pourquoi des Gryffondor rampaient hors du château après le couvre-feu. Imaginez la tête de McGonagall quand je lui raconterai ça. »
- Vous n’avez pas à imaginer monsieur Malefoy… intervient McRonron, faisant sursauter Malfoy. »

Le visage de Drago se décompose.

« Mais… mais professeur, je …
- Pas un mot, Malefoy. Vous n’avez rien à faire dehors non plus. »

Je croise les bras, incapable de cacher mon sourire triomphant.

« Exactement ce que je me disais, professeur. J’ai vu mes camarades quitter le dortoir et… je craignais qu’ils fassent une bêtise. Alors j’ai préféré venir vous prévenir. »

Harry et Ron se retournent vers moi, médusés. Drago, lui, me fusille du regard comme si j’avais personnellement piétiné sa fierté. McGonagall pince les lèvres, hésite, puis incline légèrement la tête.

« Prudente décision, Miss Granger. Quant à vous trois, retenue samedi soir. Et moins dix points pour Gryffondor. »

Ron ouvre la bouche pour protester, mais je lui lance un regard noir avant qu’il ne condamne encore plus notre maison. Drago, lui, n’a pas cette retenue.

« Mais professeur ! Je les ai surpris, moi ! Je ne devrais pas être puni ! »

McGonagall lève un sourcil glacial.

« Vous avez enfreint le règlement autant qu’eux, Monsieur Malefoy. Je vous attends samedi soir également. »

Je crois voir la fumée lui sortir des oreilles tant il fulmine. J’interpelle McRonron :

« Professeur, je me propose pour essayer de canaliser mes camarades samedi pendant la retenue.
- J’accepte avec plaisir votre aide, Miss Granger, me répond-elle, m’octroyant un de ses rares sourires. »

[Système] : Réputation Gryffondor -10. Réputation Hermione +10 (McGonagall). Rivalité Drago d’intensité accrue. XP +20. Vous passez au niveau 7. Vous gagnez +1 MAGIE, +1 DEXTERITE + 1 CHANCE (exceptionnel)

Alors que nous rentrons vers la salle commune escortés par McGonagall, je glisse discrètement à Drago, juste assez bas pour qu’il m’entende :

« Et dire que tu voulais jouer au héros… Résultat : collé. Avec eux… et moi."

Il me jette un regard assassin, mais ses joues rosissent malgré lui.

Hermione Granger
Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)
Titre : Rebelle du Lion (+10 affinité avec tous les Gryffondor)
Niveau 7 (5/400XP)
• MAGIE : 19
• FORCE : 10
• ENDURANCE : 14
• DEXTÉRITÉ : 19 (+ 5 Bonus créativité)
• CHANCE : 7
Compétence passive :
- Mémoire parfaite (niveau maximum)
Compétences passive :
- Mémoire parfaite (niveau maximum)
- Création magique (bijoux, peinture, artisanat) devient Artisanat magique (niveau 1) (Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs)

Chapter 6: Chapitre 5 : la forêt interdite.

Chapter Text

Je déteste les punitions. Pas parce que j’ai peur. Non. Parce que ça veut dire marcher dans la Forêt interdite, de nuit, avec Malefoy qui fait des manières derrière moi.

« C’est scandaleux ! geint-il. Moi, un Malefoy, obligé de fouler cette boue immonde avec une née-moldue…
- Tu veux que je te cire tes bottes ou que je me présente comme bouclier ? je réplique en me retournant, un sourire carnassier au coin des lèvres.
- Je n’ai pas peur ! insiste-t-il, le menton haut.
- Ton pantalon dit le contraire. »

Ron étouffe un rire, trop heureux d’avoir une excuse pour se moquer. Harry secoue la tête, tentant de garder son sérieux, mais ses lèvres frémissent.

Hagrid, lui, marche devant, sa lanterne oscillant à chaque pas. Sa silhouette gigantesque avale les ombres.

« Les licornes sont blessées, marmonne-t-il. Faut les retrouver. Y a quelque chose d’anormal dans c’te forêt. »

Je ravale ma réplique, soudain glacée. Une licorne blessée… rien que cette idée me met mal à l’aise. On s’enfonce dans l’ombre. La forêt respire. Les arbres grincent comme des os, les feuilles bruissent comme des chuchotements. J’ai l’impression que les branches s’écartent pour mieux nous avaler.

[Système] : Nouvelle zone découverte → Forêt interdite (niveau 1).
Attention ! Danger détecté ! Risque: élevé.
XP bonus exploration : + 10 (+20 bonus danger).

Encore une fois, je ne sais pas si le système m’avertit ou m’encourage à poursuivre sur cette voie. Chaque pas me semble plus lourd. Drago souffle dans mon dos, nerveux, mais trop fier pour l’avouer.

« S’il recommence encore à se plaindre, je lui enfonce une branche dans la bouche, je pense, serrant ma baguette dans ma main. »

Nous finissons par nous séparer, Harry, Drago et moi et Hagrid, Crocdur et Ron. On marche. Longtemps. Trop longtemps. Les arbres semblent se refermer sur nous. Chaque craquement de branche me fait tressaillir, mais je serre les dents. Puis une odeur métallique me prend soudain à la gorge. Du sang.

« Vous sentez ? je murmure, la voix plus tremblante que je ne voudrais. »

La lueur de la lanterne qu’Hagrid nous a laissée, éclaire une clairière. Là, au sol, une licorne gît. Blanche. Pure. Et morte. Son sang argenté s’écoule lentement, brillant comme des étoiles tombées du ciel.

Ron blêmit.

« C’est… c’est horrible… »

Harry pâlit, son souffle court. Drago recule d’un pas, les yeux écarquillés, incapable de sortir un mot. Et c’est là que je la vois. Une silhouette encapuchonnée, penchée sur le flanc du cadavre, qui… boit le sang directement dans la blessure. Mon estomac se retourne. Ma respiration se bloque.

« Par tous les dieux… »

La créature redresse lentement la tête. Son visage n’est qu’ombre. Mais ses yeux… des yeux rouges, brûlants, inhumains. Voldemort.

Harry fait un pas en avant, comme attiré par une force invisible. Je le retiens d’un geste brusque, mon poing crispé sur sa manche.

« Tu es cinglé ?! »

La créature avance, lente, fluide comme une ombre vivante. Ses pas ne font aucun bruit. L’air autour de nous devient plus froid, plus lourd.
Je panique. J’enfonce ma main dans ma poche, mes doigts rencontrent un collier de perles que j’avais bricolé, rien de plus qu’une babiole enchantée pour briller à la lumière. Mais soudain, une idée jaillit. J’inspire. Et j’improvise. Je murmure un sort improvisé, mélange de runes et d’instinct.

« Lumina fractalis ! »

Le collier explose en une pluie de lumière dorée. Les perles éclatent comme des étoiles, éclairant la forêt entière. Les arbres brillent d’éclats d’or. La créature gronde, son ombre vacille, et elle disparaît, avalée par la nuit.

La créature gronde, ses yeux rouges vrillant les miens, puis recule, blessée par cette clarté soudaine. Son ombre s’étire, se fond dans la brume… puis disparaît. Hagrid surgit, courant maladroitement.

« Qu’est-ce que vous fichez ici ?! hurle-t-il, sa lanterne tremblant. »

Mais je n’entends pas vraiment. Mon regard est accroché à Malefoy.

Il tremble. Son masque d’arrogance s’est effondré. Ses lèvres tremblent. Ses yeux gris cherchent les miens une seconde, comme s’il avait besoin d’une confirmation, d’un témoin de sa peur.

« Ce… c’était quoi, ça ? souffle-t-il. »

Je devrais rire. Je devrais lui balancer une pique. Mais je chuchote, la gorge serrée :

« Quelque chose que même ton nom ne peut pas acheter. »

Ses yeux s’élargissent, surpris par le ton. Son masque revient aussitôt. Trop vite.

« Je n’ai pas eu peur. »

Je souris doucement.

« Bien sûr que non. Moi non plus. »

Nos regards s’accrochent une seconde de trop. Puis il détourne les yeux, ses joues pâles rosissant.

[Système] : Quête “Forêt interdite” accomplie. Récompense : +50 XP. Vous passez au niveau 8.
Statistiques augmentées : MAGIE +2 ENDURANCE +1 CHANCE +1 (exceptionnel)
Nouvelle compétence acquise : Sort improvisé (Bonus capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique).

De retour dans mon dortoir, impossible de dormir. Les yeux rouges me hantent encore. Voldemort. Ce n’était pas un cauchemar. Mais plus étrange que ça, c’est ce souvenir-là : Drago Malefoy, blême, tremblant, incapable de mentir. Et son regard accroché au mien, presque… humain. Je serre mon oreiller, le cœur battant. J’ai tenu tête à Voldemort avec un collier bricolé. Et j’ai vu Drago Malefoy avoir peur. Peut-être que je suis plus puissante… et moins seule…

***
Je me réveille dans l’infirmerie, l’infirmière avait tenu à ce que je reste en observation après mes « exploits » dans la forêt interdite. La lumière douce des bougies vacille sur les murs de pierre. Mes doigts froissent les draps immaculés. L’air sent les potions et le linge propre. Je me redresse à demi quand je sens une présence.

À côté de mon lit, une silhouette familière. Barbe argentée, yeux bleus pétillants derrière des demi-lunes. Albus Dumbledore. Il est assis sur une chaise près de mon lit, les mains croisées, comme s’il avait tout le temps du monde. Ses yeux bleus pétillent de curiosité, mais aussi d’une étrange bienveillance.

« Ah, vous êtes réveillée, Miss Granger, » dit-il doucement, comme s’il n’avait pas voulu briser mon sommeil.

Je bafouille un : « Bonjour, professeur », nerveuse.

Je déglutis, nerveuse. Pourquoi ai-je l’impression qu’il voit plus loin que mes yeux ? Il sourit, amusé par ma gêne.

« Vous avez été très courageuse… La Forêt interdite n’est pas un endroit pour les enfants, et pourtant… vous avez fait preuve d’une grande présence d’esprit. Vous avez transformé un simple collier en arme lumineuse capable de repousser… des ténèbres que même les adultes redoutent. »

Je baisse les yeux, mal à l’aise.

« Ce n’était pas… réfléchi. Je voulais juste protéger Harry.
- Juste ? répète-t-il doucement. Voilà un mot bien modeste, pour un geste qui n’appartient pas à votre âge. »

Son sourire s’élargit, comme s’il goûtait à une vérité cachée dans mes mots.

« Justement. Vous avez tendance à faire davantage que ce que l’on attend de vous. Beaucoup plus. »

Un silence s’installe. Je sens son regard qui m’examine, qui me perce. Pas de jugement. Plutôt… une curiosité sincère. Il reprend :

« Savez-vous ce que je trouve fascinant chez vous, Miss Granger ? Vous avez l’ardeur de l’apprentissage, la loyauté des lions… mais aussi une créativité et une indépendance d’esprit que l’on retrouve rarement chez les élèves de votre âge. »

Je serre les draps entre mes doigts. Est-ce qu’il se doute ? Est-ce qu’il sait que je ne suis pas vraiment …elle ? Il incline légèrement la tête, ses yeux brillant d’une intelligence insondable.

« Parfois, il me semble que vos paroles… portent une expérience qui n’appartient pas tout à fait à vos onze ans. Comme si vous aviez déjà vécu davantage que ce que ce monde n’a pu vous offrir jusque-là. »

Mon cœur s’arrête une seconde. Je croise ses yeux et, l’espace d’un instant, j’ai la sensation qu’il lit directement dans mon âme. Il ne dit rien de plus, mais ses mots restent suspendus. Une reconnaissance muette, comme s’il venait d’effleurer un secret que je n’ai pas encore révélé. Il s’incline légèrement vers moi, son regard brillant.

« Dites-moi, Miss Granger… quand vous agissez, suivez-vous toujours vos leçons, ou bien votre instinct ? »

Je hoche la tête. « Les deux. Mais… souvent, je me fie à ce que je sais être juste, même si ce n’est pas dans les manuels. »

Ses lèvres s’étirent en un sourire satisfait.

« Voilà qui est fascinant. Vous me rappelez que la magie, contrairement à ce que beaucoup pensent, n’est pas seulement une science. Elle est aussi une question de choix. »

Il se tait un moment, me laissant digérer ses paroles. Puis il poursuit, comme s’il effleurait un sujet plus intime :

« Et vous, Hermione… qu’est-ce que vous recherchez vraiment, dans cette école ? Le savoir ? La gloire ? La puissance ? »

Mon souffle se bloque. Dans mon esprit résonnent mes propres pensées, celles que j’ai eues tant de fois dans ma vie passée.

« …Je veux être libre. Créer... Ne plus être seule. »

Mes derniers mots sont murmurés. Dumbledore ferme les yeux, comme si cette réponse le touchait profondément. Quand il les rouvre, son regard a changé : il me scrute avec une intensité troublante, comme s’il voyait bien plus loin que mon visage.

« La liberté, la création… et le refus de la solitude. Des désirs nobles, mais qui portent en eux une grande fragilité. Savez-vous, Miss Granger, que le plus grand miroir de ce château a déjà montré des visions semblables ? »

Je tressaille. Il parle du miroir du Riséd. Il continue, d’une voix basse, presque méditative :

« Certains y voient leur famille retrouvée. D’autres, la reconnaissance ou la gloire. Mais ce miroir ne reflète pas l’avenir… seulement nos désirs les plus profonds. »

Ses yeux se posent sur moi, brillants de malice et de compassion.

« Je me demande ce que vous, vous y verriez. »

Je ravale ma salive. Mes doigts tremblent. Je ne peux pas lui dire que je verrais ma véritable identité, Méline, réconciliée avec un monde qui n’était pas le sien. Je murmure :

« Je verrais… des compagnons. Des amis qui ne m’abandonnent pas. Et un endroit où je peux créer librement. »

Le silence se prolonge. Puis Dumbledore hoche la tête, lentement, comme si tout s’imbriquait dans son esprit.

« Oui… cela vous ressemble. Vous incarnez une Hermione… bien différente de celle que je croyais connaître. »

Je me fige. Mon cœur bondit. Il ne m’a pas appelée Méline. Mais… il sait. Pas qui je suis exactement, mais que je suis autre. Il se lève, rajuste sa robe et conclut avec douceur :

« Peu importe d’où vous vient cette force, Miss Granger. Je crois que vous avez été envoyée ici pour une raison. Et tant que cette raison vous guide vers le bien… vous trouverez toujours ma confiance. »

Ses mots résonnent comme une promesse. Je détourne les yeux pour cacher mes larmes, mais il n’en dit pas plus. Avant de quitter la pièce, il ajoute simplement :

« Reposez-vous. L’avenir viendra vous chercher tôt ou tard… et je crois qu’il comptera sur vous plus que vous ne l’imaginez. »

Puis il disparaît dans le couloir, me laissant seule, la gorge serrée.

[Système] Vous avez piqué la curiosité d’Albus Dumbledore (+20).

Il sait. Et malgré ma peur, une chaleur inattendue me réconforte. Pour la première fois, je n’ai plus l’impression de porter ce secret seule.

***

La salle de classe est plongée dans une pénombre poussiéreuse. Des chandelles vacillent, projetant des ombres démesurées sur les murs tapissés de vieilles affiches de créatures magiques. Quirrell entre, trébuchant sur le seuil, serrant nerveusement son turban violet.

« B… b… bonjour, mes chers é… élèves. Aujourd’hui, n… nous allons parler des lutins de Cornouailles. »

Un soupir collectif traverse la salle. Les lutins piaillent dans une cage bringuebalante posée sur son bureau. Moi, je plisse les yeux. Ses mains tremblent encore plus que d’habitude. Mais est-ce Quirrell… ou lui derrière le turban ? Le système intervient alors et je sais que mon intuition est exacte.

[Système] : quête secondaire “Vérifier la possession”

Objectif : Trouver un signe que Voldemort est toujours sous le turban de Quirrell.

Je fais mine de prendre des notes, mais en réalité, je griffonne un schéma de rune d’illusion lumineuse. Mon idée est simple : provoquer une réaction. Si quelqu’un se cache dans son esprit, la magie réagira différemment.

Harry, assis à côté de moi, chuchote :

« Pourquoi tu le fixes comme ça ?
- Expérience scientifique, je réponds avec un faux sourire.
- C’est surtout le regard des mauvais coups, il me souffle, pas dupe. »

Je l’ignore et trace rapidement mes runes sur le parchemin, puis j’envoie une micro-impulsion de magie. Un petit éclat doré s’élève, danse dans l’air… et va se poser directement sur le turban de Quirrell.

Quirrell sursaute comme piqué par un scorpion. Ses yeux s’écarquillent, et pendant une seconde… je vois son regard devenir vide, presque noir.

« Q… qui a fait ça ?! Tonne-t-il d’une voix étrangement plus grave. »

Un frisson me traverse l’échine. Ça ne sonnait pas comme Quirrell. Je lève la main avec un air candide :

« Désolée professeur, simple erreur de manipulation. »

Il me fusille du regard. Son poing se crispe autour de sa baguette. Mais presque aussitôt, il redevient l’homme timoré et bafouillant :

« H… hum. Bien. Continuons. »

[SYSTEM] : Analyse magique → Perturbation confirmée.
Résultat : Présence parasite détectée. Probabilité “Voldemort” : 92 %.
Récompense : +20 XP, votre intuition augmente.

Peut-être pour détourner l’attention, Quirrell ouvre la cage. Les lutins s’échappent en criant, tirant les cheveux des élèves et lançant des plumes de coussins. La classe est un carnage instantané.

Ron se prend un livre en pleine tête. Harry essaie de frapper un lutin avec sa plume comme si c’était une épée. Moi, je reste concentrée. Une idée me vient.

Je murmure une incantation dans mon pendentif artisanal. Une volée de petites perles jaillit et se transforme en papillons lumineux. Les lutins, intrigués, se précipitent dessus, distraits. J’en profite pour claquer ma baguette :

« Immobilus ! »

Les lutins se figent, suspendus dans les airs comme des statues grotesques. Toute la classe me dévisage. Quirrell, lui, pâlit et transpire abondamment. J’ai la confirmation que j’espérais: Voldemort est encore là… et il sait que je l’ai senti.

[SYSTEM] : Quête secondaire “Vérifier la possession” accomplie.
Récompense : Compétence obtenue → Intuition occulte (niveau 1).
(Bonus : Vos sens détectent plus facilement les perturbations liées à la magie noire.) La compétence création magique passe au niveau 2 (Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs et rares)
Quand la cloche sonne, Quirrell trébuche hors de la salle, son turban tremblant. Harry et Ron accourent vers moi.

« Comment t’as fait ça avec les papillons ?! demande Ron, émerveillé. »

Je souris, mais mon cœur bat trop fort.

« Juste un peu d’artisanat magique… »

Je ne leur dis pas ce que j’ai vu. Pas encore. Parce que si Voldemort sait que je sais… le jeu vient de changer.

 

Hermione Granger
Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)
Titre : Rebelle du Lion (+10 affinité avec tous les Gryffondor)
Niveau 8 (45/450XP)
• MAGIE : 21
• FORCE : 10
• ENDURANCE : 15
• DEXTÉRITÉ : 19 (+ 5 Bonus créativité)
• CHANCE : 8
Compétences passive :
- Mémoire parfaite (niveau maximum)
- Création magique (bijoux, peinture, artisanat) devient Artisanat magique (niveau 2) (Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs et rares)
- Intuition occulte (niveau 1). (Bonus : Vos sens détectent plus facilement les perturbations liées à la magie noire.)
Compétence active :
- Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique).

Chapter 7: Chapitre 6 – Le miroir du Riséd et le début des ennuis

Chapter Text

Le château dort. Enfin… il essaie. Moi, pas du tout. Avec Harry et Ron comme amis, ça devient Mission Impossible, j’entends presque la musique de la série dans mes oreilles lorsque nous nous faufilons dans les couloirs la nuit…

Harry a cette obsession dans les yeux, comme si quelqu’un l’avait branché sur une batterie à 1000 volts : Rogue. Toujours Rogue. Tout est de sa faute, c’est lui qui veut piquer la Pierre, c’est lui qui menace Quirrell, c’est lui qui tire les ficelles.
Spoiler : ce n’est pas lui. Mais bon, je ne peux pas le crier sur tous les toits.
« On doit chercher, murmure Harry, décidé. Je sens qu’il se passe quelque chose.
Ron soupire, moi aussi. Pourtant je finis par les suivre, parce que… bah, c’est Harry. On ne laisse pas ce gars errer seul dans les couloirs avec sa cape d’invisibilité à la main et son instinct suicidaire.
[Système] : Quête secondaire activée : Suivre Harry Potter après le couvre-feu.
Récompense potentielle : découverte d’un secret. Pénalité si découverts : perte de points pour Gryffondor.
Merci, le système. Comme si je ne le savais pas ! On erre dans les couloirs, la pierre froide sous nos pieds. La lueur de la lune éclaire des tableaux grincheux qui nous regardent passer ou nous demande d’éteindre la lumière. Finalement, au bout d’un long couloir, Harry s’arrête devant une porte entrouverte.
« Je ne me souviens pas de cette porte, chuchote Ron.
- Allons-y, fait immédiatement Harry. »
On entre, moi à reculons dans une salle glaciale, poussiéreuse et vide, à l’exception d’un miroir immense, plus grand que tout ce que j’ai vu. Cadre doré, sculpté comme une porte vers un autre monde. Et au sommet, on peut lire une inscription : Erised stra ehru oyt ube cafru oyt on wohsi. Ron fronce les sourcils.

« C’est du charabia.
- Je ne sais pas, je murmure. Pourquoi prendre la peine d’écrire un texte qui n’a pas de sens ? »
Harry ne dit rien. Il s’avance, hypnotisé. Ses mains tremblent quand il effleure le cadre. Puis il se fige. Ses lèvres tremblent.
« Papa… maman… »
Mon cœur se serre. Harry, qui n’a jamais connu un vrai Noël, a sous les yeux ce que je n’ai jamais eu non plus : une famille heureuse. Et moi ?
Je m’avance à mon tour. Je me force à regarder dans la glace. Et ce que je vois me coupe les jambes. C’est moi. Pas Hermione. Pas Méline déguisée. Juste… moi. Plus âgée, droite, confiante. Pas de cicatrices, pas de tremblements. À mes côtés, une famille soudée. Un père et une mère qui ne lèvent pas la main sur moi, qui me sourient comme si j’étais leur fierté.
Et… merde. Il est là aussi.

Drago. Pas moqueur, pas suffisant. Juste… à mes côtés, son regard gris clair posé sur moi avec une intensité douce. Comme si j’étais… importante pour lui. Je recule d’un pas, le souffle coupé.
« C’est… faux, murmuré-je. C’est qu’un sort. Ça ne veut rien dire. »
Mais mon cœur bat trop fort. Une partie de moi ne veut pas croire que ce soit seulement une illusion.
[Système] : Secret découvert : Miroir du Riséd +50 XP
Effet : reflète le désir le plus profond de votre cœur.
Nouvelle quête personnelle activée : « Déterminer ton vrai désir. »
Progression : 0 %.
Génial. Même un miroir me fait la morale.
***
Je reste figée devant le miroir. Mon reflet me renvoie deux images qui se brouillent l’une dans l’autre : Méline, adulte, dans son atelier baigné de lumière, entourée de mes bijoux bien ordonnés et de mes toiles débordant de douceur… et Hermione, sûre d’elle, riant avec Harry et Ron et même Drago, encore lui. Deux vies. Deux destins. Les deux s’entrelacent, comme si le miroir refusait de choisir pour moi.
Un bruit derrière moi. Je sursaute. La porte a grincé.
« Fascinant, n’est-ce pas ? »
La voix est douce, mais me fait sursauter plus que n’importe quel rugissement. Dumbledore est là, ses yeux bleus fixés sur le miroir, brillants d’une lueur que je ne comprends pas entièrement. Il ne dit rien d’abord. Comme à l’infirmerie, il se contente d’observer. Puis, calmement :
« Vous souvenez-vous, Miss Granger ? Je vous ai demandé ce que vous recherchiez vraiment… »
J’incline légèrement la tête.
« Je crois que ce miroir m’a donné une partie de la réponse. »
Je sens ma gorge se serrer. Un silence lourd tombe entre nous. Je comprends qu’il a vu ce que j’ai vu. Cela ne me fais pas peur, il ne me veut pas de mal. Il l’aurait déjà fait sinon ? Alors, ne sachant pas quoi répondre, je hoche la tête.
« Ce que je vois… ce n’est pas possible, je murmure. Deux vies en même temps… C’est contradictoire. »
Un sourire amusé effleure ses lèvres.
« Ah, les désirs sont rarement logiques. Ils sont le langage secret de l’âme. »
Je serre mes poings.
« Mais si ce n’est qu’un rêve, à quoi bon ? »
Dumbledore s’approche, ses yeux plongés dans les miens avec une bienveillance désarmante.
« Peu importe ce que ce miroir vous montre, il ne dicte pas qui vous êtes. Ce n’est pas le reflet qui compte… mais le choix que vous ferez en dehors de ce reflet. »
Il marque une pause, puis ajoute, d’une voix plus basse :
« Vous portez en vous des désirs multiples… et peut-être même une histoire qui n’appartient pas tout à fait à ce monde. »
Je tressaille. Il le sait. Pas tout, mais assez pour deviner que je ne suis pas « seulement » Hermione Granger. Pourtant, son regard n’est ni accusateur ni menaçant. Plutôt… protecteur.
« Quelle que soit votre vérité, continue-t-il doucement, je sais que vous appartenez à la lumière. C’est cela qui m’importe. »
Je reste figée, incapable de parler. Finalement, il sourit, malicieux :
« Méfiez-vous tout de même. Le miroir est trompeur. Il ne montre ni la vérité ni l’avenir… seulement ce que nous désirons. Si l’on s’y perd trop longtemps, on cesse de vivre. »
Je baisse les yeux. Mais au fond de moi, un feu étrange brûle : il ne m’a pas rejetée. Il sait que je ne suis pas ce que je prétends être… et il me garde dans sa confiance.
[Système] : Relation avec Albus Dumbledore : Intrigue et bienveillance accrues (+30). [Système] : Nouvelle compétence : Volonté inébranlable.
Effet : Immunité partielle aux illusions et charmes de confusion.
+2 ENDURANCE.

Je reste longtemps immobile, les paroles de Dumbledore résonnant encore dans ma tête. Il sait. Pas tout… mais assez pour me troubler. Pour la première fois, je sens que quelqu’un perçoit mon secret sans que je doive le dire.
[Système] : Quête personnelle: « Déterminer ton vrai désir. »
Progression : 10 %.
… Ça risque d’être long…

***
Harry et Ron, eux, passent leurs soirées à cogiter sur Touffu et ce qu’il garde. Ils n’ont pas retenté d’accéder à la Réserve, mais cela ne les empêche pas de se triturer les méninges. Ron jure que c’est forcément un trésor des gobelins. Harry est persuadé que Rogue en veut à quelque chose de plus grand. Moi, je sais déjà. Mais comment leur glisser l’indice sans passer pour une encyclopédie vivante ?
Et puis, parfois le hasard nous aide…
"J’en ai marre, tout ce que Hagrid a bien voulu nous dire c’est que c’est une histoire entre Nicolas Flamel et Dumbledore… Mais c’est qui ce Nicolas Flamel ?! râle Ron"
Je ne manque pas l’occasion et intervient :
« Attends ! Tu as dit Nicolas Flamel ?... Ça me fait penser à quelque chose »
[Système] : Mémoire parfaite activée : Recherche en cours… Résultat trouvé.
« Histoire de la magie anglaise, Tome 2, chapitre 5, je récite. »
Je vois les deux nigauds me regarder d’un air sceptique. Je précise alors avant d’aller chercher le livre :
« J’ai une mémoire photographique… »
Je trouve sans peine le paragraphe qui m’intéresse et tourne le livre dans la direction de mes amis. Ron grommelle alors :

« Pourquoi tu ne nous en as pas parlé avant ?! On a recherché des heures dans les bouquins !
- Peut-être parce que vous n’avez jamais partagé avec moi cette information !
- On aurait pu le faire si on n’avait pas eu une heure de colle par ta faute ! réplique Ron.
- J’ai fait cette heure de colle avec vous je te signale… je dis sans me démonter
- Incroyable ! fait alors Harry, les yeux plongés dans le bouquin que j’ai amené. Ecoutez ça ! Nicolas Flamel ! C’est l’alchimiste qui a créé la Pierre philosophale. Elle donne la vie éternelle et transforme tout métal en or.
- Donc Touffu garde ça ? souffle Ron. Une Pierre d’immortalité.
- Et Rogue la veut ! ajoute Harry. »

Je ne les contredis pas. Mais mon ventre se serre.
***
Bien sûr, la vie ne serait pas drôle sans un peu plus de complications n’est-ce pas ?! Le prochain à perturber mes nuits est Hagrid. Un beau matin des vacances de Pâques, nous décidons de confronter Hagrid avec ce que nous avions découverts… Quand je vois son attitude et que j’avise la marmite et le feu vif dans la cheminée, je me rappelle d’un petit « détail » que j’avais oublié… Norbert… Norbert le dragonneau…
Décidée à crever l’abcès tout de suite, je demande à Hagrid dès que nous sommes assis :
« Qu’est-ce que tu caches dans ta marmites Hagrid ?
- Rien du tout… ne me répond-il avec un air complètement suspect. »

Heureusement, Norbert avait décidé de jouer franc jeu et le couvercle de sa marmite se soulève tout seul, révélant un œuf énorme, couvert d’écailles noires.
« Cool ! T’as fait des œufs ! Je m’exclame avec sarcasme. Ce sera avec un peu de poivre et des mouillettes pour moi !
- Un œuf de dragon, souffle Ron.
- Exactement répond Hagrid à Ron, décidant de m’ignorer. C’est un Norvégien à crête Il est magnifique, non ?
- Il est surtout en situation irrégulière et dangereux, Hagrid, je lui dis en me frappant le front. »

Avec ma force de persuasion Hagrid finit par entendre raison et promet de parler de l’œuf à Dumbledore. Celui-ci nous convoque tout de même par la suite. Ce qui me permet d’entrer dans son bureau pour la première fois. Et j’aime ce que j’y vois.
Le bureau respire la magie ancienne : des étagères pleines de grimoires craquants sous leur reliure, des instruments argentés qui bougent tout seuls, des cartes stellaires, et au centre, perché sur un socle doré, un phénix magnifique qui nous observe de ses yeux d’ambre. La lumière des bougies danse sur les murs, projetant des reflets chauds. Je pourrais passer des heures ici à tout détailler.

Dumbledore nous attend derrière son bureau, ses mains croisées avec sérénité. Ses yeux bleus pétillent derrière ses lunettes, comme s’il voyait plus que ce que nous disions.
« Asseyez-vous, mes enfants. »
Nous obéissons aussitôt. Harry fixe le sol, Ron se tortille sur sa chaise, et moi… je ne peux pas m’empêcher de détailler chaque objet étrange qui vibre ou siffle doucement autour de nous.
« Hagrid m’a parlé de son œuf, commence Dumbledore d’un ton doux. Je sais qu’il vous en avait parlé aussi. »
Harry déglutit.
« On ne voulait pas… le dénoncer, professeur. »
Ron se précipite :
« On voulait juste l’aider !»
Je prends une grande inspiration.
« Il ne se rendait pas compte du danger, dis-je fermement. On a essayé de le raisonner et il avait promos de tout vous dire… Mais on n’a rien dit pour ne pas le trahir. »
Le silence s’épaissit. Puis Dumbledore hoche lentement la tête.
« L’amitié est une belle chose. Mais sachez-le : parfois, protéger un ami, c’est aussi l’empêcher de se mettre en danger lui-même. »
Ses yeux glissent sur nous. Je me sens percée à jour.
« Vous trois êtes liés par un courage sincère, reprend-il. Mais vous avez chacun une manière différente de le montrer. »
Il s’arrête de parler, puis fixe Harry :
« Continuer à avancer sans peur, même quand l’ombre guette. »
Il passe à Ron :
« Rester loyal, même dans les pires moments. »
Et puis il s’attarde sur moi :
« Oser dire ce que les autres refusent de voir. »
Je rougis malgré moi, le cœur battant.
Harry relève les yeux, hésitant :
« Alors… vous n’êtes pas en colère ? »
Le sourire de Dumbledore est à la fois amusé et bienveillant.
« En colère ? Non. Inquiet, peut-être. Les dragons ne sont pas faits pour les cabanes en bois, et encore moins pour un château rempli d’élèves. Mais sachez que Norbert sera entre de bonnes mains. Charlie Weasley est un excellent soigneur de créatures magiques. »
Ron se détend, soulagé, mais je vois bien qu’Harry garde un reste de culpabilité. Moi, je me perds dans la chaleur du bureau, fascinée par l’aura de Dumbledore. Il se lève, contourne son bureau et s’arrête devant nous. Sa voix devient plus basse :
« Une dernière chose… Ce château recèle plus de secrets que vous n’imaginez. Certains sont merveilleux. D’autres… dangereux. Vous serez tentés de les chercher. Je ne vous l’interdis pas. Mais souvenez-vous : la curiosité doit toujours marcher main dans la main avec la prudence…
- Et une trousse de premier secours ? je propose.
- Ah ah… rit doucement Dumbledore. Oui, c’est toujours utile, Miss Granger. Personnellement, je ne me balade jamais sans mes bonbons préférés. Ils m’aident à réfléchir. Vous en voulez un ?»

Son regard s’attarde une fraction de seconde sur moi, et il nous tend des friandises en forme de haricots dans un bol en cristal.
« Ce sont des dragées surprises de Bertie Crochue. »
Ron hésite. Harry décline poliment. Moi, je tends la main, un sourire en coin.
« Tant que ce n’est pas goût crotte de nez… »
Un éclat amusé brille dans les yeux de Dumbledore.
C’était goût « crotte de nez »… mince…
[Système] : Réputation Gryffondor +10 (bonne gestion de crise).
Relation Dumbledore : confiance accrue (+20).
Relation Hagrid : -5 (boudeur), mais gratitude cachée.
Compétence passive obtenue : Sérénité (résistance accrue au stress, +1 ENDURANCE).

***
Bon sang ! Entre Touffu, la Pierre, Voldemort et maintenant les dragons clandestins… Poudlard est devenu un terrain de jeu dangereux. Et moi, je dois jongler entre deux vies, deux vérités, tout en protégeant mes amis d’un ennemi qu’ils n’ont pas encore appris à craindre. Mon cerveau bouillonne en rejoignant la salle commune de Gryffondor. Comme pour sonner le glas de mes réflexions, une fenêtre système s’affiche :
[Système] : Nouvelle quête principale « Protéger la Pierre ».
Difficulté : extrême. Récompense : inconnue.
Pénalité en cas d’échec : mort.

Voyons le côté positif de la chose… Au moins, le système est clair pour une fois !

Hermione Granger
Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)
Titre : Rebelle du Lion (+10 affinité avec tous les Gryffondor)
Niveau 8 (100/450XP)
• MAGIE : 21
• FORCE : 10
• ENDURANCE : 17 (+1 Bonus sérénité)
• DEXTÉRITÉ : 19 (+ 5 Bonus créativité)
• CHANCE : 8
Compétences passive :
- Mémoire parfaite (niveau maximum)
- Création magique (bijoux, peinture, artisanat) devient Artisanat magique (niveau 2) (Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs et rares)
- Intuition occulte (niveau 1). (Bonus : Vos sens détectent plus facilement les perturbations liées à la magie noire.)
- Volonté inébranlable (Bonus : Immunité partielle aux illusions et charmes de confusion.)
- Sérénité (Bonus : résistance accrue au stress)
Compétence active :
- Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique).

[Système] : Quête principale « Protéger la Pierre ».
Difficulté : extrême. Récompense : inconnue.
Pénalité en cas d’échec : mort.
[Système] : Quête personnelle: « Déterminer ton vrai désir. »
Progression : 10 %.

Chapter 8: Chapitre 7 : La pierre philosophale

Chapter Text

J’ai beau retourner la situation dans tous les sens, je ne vois pas d’autre solution que d’accompagner Ron et Harry, comme la Hermione originale. Par contre, pas question de m’embêter comme elle. J’aiderai Harry à ma façon… et avec une trousse de premiers secours comme promis à Dumbledore.

Tout commence, quand je me décide à parler au directeur de mon club de créations magiques…. Je monte les marches quatre à quatre, jusqu’à la gargouille de pierre qui garde son bureau.

« J’ai besoin de voir le professeur Dumbledore, dis-je d’une traite. »

La gargouille me fixe avec ses yeux de pierre. Un élève de Serdaigle passe derrière moi et murmure :

« Inutile d’attendre, le professeur Dumbledore est parti ce matin. Une urgence au Ministère, paraît-il. »

Mon cœur rate un battement. Parti ? Maintenant ? Je reste figée, le souffle court. Une alarme sourde résonne dans mon esprit.

[Système] : Analyse temporelle : Opportunité critique détectée.
Absence de Dumbledore. Risque d’action ennemie : imminent.

Je sens mes mains trembler. C’est donc ça. C’est ce moment précis. Quirrell va agir. Je ferme les yeux, une sueur froide dans la nuque.

Je remercie le serdaigle et je file retrouver Harry et Ron en leur expliquant la situation. Ils comprennent aussitôt, et nous filons encore une fois, au troisième étage, où se trouve Touffu. Je m’attends à moitié à ce que les trois têtes claquent des crocs, ses yeux luisant comme des lanternes jaunes dans l’ombre, le souffle empestant la viande pourrie… Mais il est tranquillement endormi par une harpe qui joue toute seule.

Je fais signe à mes amis et nous nous déplaçons à pas de loup jusqu’à la trappe. J’ai à peine le temps de la fermer derrière nous, que celle-ci s’arrête de jouer.

« On a eu du bol ! fait Ron
- Tu parles ! dit Harry. Qui a enchanté la harpe à ton avis ?!
- Oh mince, répond mon bêta d’ami. En tout cas, on a eu de la chance que cette plante ait été mise là… »

Harry serre sa baguette, ses doigts blancs d’angoisse.

« J’ai un doute Ron, dit-il nerveusement. »

Des lianes froides et visqueuses s’enroulent autour de mes bras, de mes jambes, m’écrasent la poitrine. Ron hurle, Harry se débat.

« Ne bougez pas ! Je crie. Ça empire quand vous luttez ! »

Je fouille ma poche. Mes doigts rencontrent un briquet que j’avais ensorcelé pendant un cours ennuyeux, celui du professeur Binns pour changer... Une flamme bleue jaillit. Je la plaque contre les lianes. Elles reculent aussitôt, sifflantes et nous atterrissons doucement sur le sol. Harry reprend son souffle, encore secoué.

« Tu inventes même tes propres armes, maintenant ? »

Je souris malgré la sueur froide sur mon front.

« Et tu n’as encore rien vu !
- Ça doit me rassurer ou m’inquiéter ? répond Harry en grimaçant. »

[Système] : Compétence « Sort improvisé » activée. +100 XP.

Nous pénétrons dans une salle où des centaines de clés ailées volent en tourbillon, tintant comme des clochettes de métal. Tout au fond : une porte verrouillée.

« J’imagine qu’il faut trouver la bonne clef, je remarque.
- C’est un travail pour moi, fait Harry ! »

Il sourit et s’élance sur un balai, ses yeux brillants d’excitation. Ron tente de le guider, mais les clés sont trop rapides. Moi ? Je tends la main et en sors un filet que j’avais tricoté, renforcé de quelques poils de licorne ramassés en cours de soins. Je murmure une formule de capture. Le filet s’illumine, s’élargit, puis claque dans l’air… et enferme la clé argentée, la seule avec une aile abimée. Je la récupère et ouvre la porte alors qu’Harry se fait courser par les autres clefs. Ron et lui se glissent par la porte entrouverte et je la claque derrière eux, bloquant le nuage de clefs volantes.

Ron me fixe, bouche bée.

« Sérieux ?! »

Je hausse les épaules, faussement modeste.

« J’appelle ça… le style. »

[Système] : Action remarquable DEXTÉRITÉ +1. +100 XP.

Plus loin, un immense échiquier se déploie, les pièces plus grandes que nous. Leur pierre vibre d’une énergie inquiétante. Ron jubile, ses yeux brillants.

« Cette fois-ci, c’est à moi de vous épater. »

Je m’incline théâtralement. Harry et moi obéissons à ses directives, mais à chaque coup, une pièce explose, réduite en gravats. Je serre les poings. C’est un massacre. Et puis vient le moment que je redoutais.

« Je dois me sacrifier, dit Ron d’une voix ferme.
- Tu es dingue ! je hurle, la gorge serrée.
- C’est le seul moyen de gagner, répond-il en forçant un sourire pâle. »

Il déglutit, puis annonce le déplacement de son cavalier. La pièce se déplace, s’écrase… et Ron tombe, inconscient mais vivant. Harry gagne et après son « Echec et mat », les pièces nous laissent passer. Harry et moi fonçons vers la porte ouverte.

[Système] : Relation Ron Weasley +20. Respect mutuel.

Il y a sept fioles alignées sur une table. L’une des fioles est quasiment vide. Devant, des flammes bleues et noires bloquent le passage. Hermione aurait résolu l’énigme avec logique. Je choisis la fiole à demi vidée. Sous le regard éberlué d’Harry.

« Qu’est-ce que tu fais ?!
- Je triche, je réponds à sa plus grande stupéfaction.
- Mais ça ne va pas !?
- T’as une autre idée moins stupide que de gouter au hasard les potions ? »

Il ne répond pas. Je sors alors un sachet de ma robe et saupoudre une pincée de son contenu dans la fiole. Le liquide dans la fiole brille alors en bleu étincelant. Harry me fixe, inquiet.

« Tu sais ce que tu fais au moins, rassure-moi !
- J’avais une vague idée. Et ça a l’air de marcher.
- T’as fait quoi ? demande Harry en prenant la fiole que je lui tends, buvant alors que je lui explique.
- J’ai inversé l’effet de la potion. »

Harry crache ce qu’il n’avait pas encore avalé. Je laisse échapper un rire nerveux.

« Je plaisante, j’ai amplifié l’effet de la potion. Par contre, il n’y en a toujours que pour une personne… »
[Système] : Succès improbable. CHANCE +1. +100 XP. Vous passez au niveau 9. Vos statistiques augmentent : MAGIE + 1/ DEXTERITE +1

Harry jette un dernier regard vers moi et je me décide à sortir un de mes insectes messagers. Je prépare un message pour McRonron et je cours jusqu’à la salle des échecs. Je libère l’insecte messager en entrebâillant la porte des clefs et m’occupe de Ron qui gémit de douleur.

Nous entendons des cris, puis, le silence. J’aide alors Ron à se lever et nous courrons vers la dernière salle, mais les flammes sont toujours en place. Une seule chose me rassure : une fenêtre système qui m’indique :

[Système] : Quête principale « Protéger la pierre » accomplie. Récompense : +500 XP.
Vous passez au niveau 10.
Statistiques augmentées : MAGIE +2 / ENDURANCE +2 / DEXTÉRITÉ +1
Nouvelle compétence : Artisanat magique (niveau 3).
Vous pouvez créer des objets plus complexes (bijoux protecteurs, accessoires de combat, outils enchantés).

La suite est un enchaînement de bruits et d’agitation. McRonron, me passe le savon du siècle tout en m’examinant sous toutes les coutures. Elle a l’air complètement paniquée. Lorsqu’elle s’aperçoit que je vais bien, elle me confie à Rogue, qui me toise de son air ronchon. Je souris légèrement à Sev’ le Ténévreux, comme je le surnomme dans ma tête.

« Qu’y-a-t-il Miss Granger?
- Je savais que ce n’était pas vous qui essayiez de prendre la Pierre Philosophale ! Dommage que Harry et Ron ne m’aient pas crue.
- J’ignore comment vous avez appris tous les trois pour la Pierre, mais vous avez été pris dans une zone interdite. Vous perdrez des points quand le directeur en sera avisé.
- Mais j’en aurai gagné si vous aviez vu l’utilisation que j’ai faite de la poudre de racine de valériane pour permettre à Harry d’arriver dans la dernière des pièces. »

Il fronce les sourcils. Je précise alors :

« Il y en avait moins d’une dose dans la fiole qui devait être la bonne parmi les sept. Alors j’ai doublé son efficacité en espérant que ça protège assez Harry pour qu’il passe.
- Pari risqué !
- Pas avec une potion aussi parfaitement réalisée par notre excellent professeur de potions.
- Hmpf, ricane Rogue. Ce n’est pas en me cirant les chaussures que je serai plus indulgent.
- Je ne dis toujours que la vérité professeur, quelle que soit la situation, j’affirme. »

C’est vrai ! Je déteste le mensonge, alors je ne me mets jamais en situation de devoir mentir et si c’est impossible, je fais tout pour ne pas mentir. J’ignore ce que Sev’ le Ténébreux voit en moi à ce moment, mais il tourne sa tête vers la table contenant les potions, saisit la fiole désormais vide et me regarde en fronçant les sourcils.

[Système] Severus Rogue est impressionné. Votre affinité n’est plus dans le négatif.

Je retiens mon sourire.

L’infirmerie a l’odeur propre des choses qui soignent. Linge frais, potions, silence. Je fixe le plafond blanc jusqu’à ce que Dumbledore arrive dans l’infirmerie. Il s’enquière de la santé d’Harry et de Ron, qui dorment comme des bienheureux. Moi, j’ai le cerveau en ébullition et je n’arrive pas à trouver le sommeil. Le vieux sorcier approche de moi. Ses yeux pétillent, mais son regard pèse doux, lourd de tout ce qu’il sait.

« Vous vous êtes encore surpassée, Miss Granger. »

Je serre mes mains sur mes genoux.

« Je n’étais pas seule.
- D’après les explications que m’ont données vos professeurs, vous avez contribué grandement à la résolution des pièges que vos professeurs ont placés avec application…
- J’ai… mes méthodes, je réponds, un peu boudeuse. »

Un coin de sa bouche tressaute, comme s’il savourait ma réponse.

« Continuez d’apprendre. Et, si vous le pouvez… d’aider. Vos… créations… m’intriguent.
- Est-ce que c’est... Un encouragement … Pour l’ouverture d’un club de création d’objets magiques?
- Je n’y suis pas opposé, dit Dumbledore, je suis sûr que vous saurez prouver à tous que la créativité est synonyme de liberté. »

Je m’endors ce soir-là avec une étrange énergie. L’envie de bâtir quelque chose. Un espace. Un club, sans récitations, sans devoirs. Ou plutôt un atelier. Un endroit où on fabrique de ses mains au lieu de juste mémoriser.

[Système] : Quête secondaire activée : « Fonder l’Atelier de création magique ». +30 XP.

La fin de l’année arrive. Dumbledore nous félicite… puis nous réprimande et nous accorde des points… Il pourrait être l’alter-ego du système... Ses paroles résonnent encore dans ma tête:

« Ce n’est pas la force, ni la ruse qui font la victoire… mais le choix. »

Quant à moi, je fais un premier bilan de cette année mouvementée. Au final, tout comme avant de venir dans ce monde, j’ai survécu… J’ai créé. Mais Dumbledore a raison, un nouveau sentiment émerge petit à petit… La liberté. Je ne suis plus prisonnière de ma propre vie, j’en suis une des actrices.

C’est le cœur léger que je regarde Harry dormir dans le train, tandis que Ron s’empiffre comme si c’était son dernier repas. Moi, je tourne mon regard vers le paysage anglais. Un pays inconnu jusque-là, mais qui est désormais mon chez-moi.

Et je souris.

J’ai des projets. Je vois plus loin que le lendemain. J’ai repris goût à la vie et je veux aider les autres à gagner cette liberté. Différemment de ce qu’avait fait l’Hermione originale. Non, ce sera un club de création. Un Atelier magique où chacun pourra inventer, fabriquer, transformer. Un endroit où se trouver soi-même.

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