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Honorer sa promesse

Summary:

Arthur a choisi d'honorer sa promesse à Aconia d'une façon... particulière. Il couvre son épouse d'amour, de baisers et d'attentions mais il refuse de lui faire un héritier. Il a choisi de renoncer à une descendance plutôt qu'à l'amour de son épouse, mais lorsque Guenièvre le presse pour au moins essayer de /le/ faire. Arthur propose une solution qui lui permet de continuer d'honorer sa promesse. Il invite son meilleur ami dans la chambre à coucher mais ce sera selon ses règles à lui.

Chapter Text

Arthur est un homme de parole. il aime les serments et les lois comme aucun autre souverain avant lui. C'est pour cela que le peuple lui donne le nom du Juste. Mais la justice ne vient pas de l'application littérale de la loi, mais des transgressions subtiles qu'on lui autorise. Sur quelles crimes fermons nous les yeux, et quel nobliaux tyrannique faisons nous assassiner discrètement car on ne peut le surprendre à enfreindre le moindre règlement. Beaucoup seraient surpris par le façon dont le roi respecte ses serments. Comme il aime les mots, il apprécie leurs variations, jouir pleinement de leur polysémie pour sublimer ses promesses. Il ne s'en sert pas pour s'en soustraire, bien au contraire, mais il les accommode à sa convenance pour les réinventer. Parfois, les serments qu'il s'inflige à lui même semblent plus difficiles que leur lecture initiale ne l'aurait imposé, parfois il semble qu'il s'en tire à bon compte.

Arthur, tombe amoureux de Guenièvre. Dès l'instant où il posa les yeux sur elle, il voulu l'aimer la dévorer, alors pour continuer d'honorer la promesse faite à Aconia il la réinterpréta une peu. Ne pas consommer son mariage, cela signifiait ne pas conduire son mariage à son terme, à son but ultime : la procréation. Donner au royaume un héritier.

Cette promesse lui coûtait car Arthur avait toujours su qu'il désirait avidement devenir père, mais il avait choisi d'aimer Guenièvre, d'apprendre à la connaître plutôt que de lui préférer de nombreuses maîtresses méditerrannéennes qui auraient su lui donner d'adorables bâtards. Même s'il en avait tordu le sens, il honorait toujours la promesse d'Aconia car il souffrait de la privation qui en découlait, le souvenir de son amour continuait d'exister. Il ne remplaçait pas son amour puissant pour Guenièvre, mais il co existait à côté du sien.

Au quotidien, sa promesse ne lui pèse pas tant que ça, mais avec les années qui avancent, il se surprend à soupirer en voyant courir les petites têtes blondes, enfants des chevaliers et des domestiques qui peuplent le château. Quant à sa relation avec Guenièvre, elle en est peu affectée, il est plutôt un amant avide et fou amoureux de son épouse. Ne pas pouvoir la pénétrer, ça ne le rend que plus fou de désir pour elle.

Guenièvre a toute l'attention dont elle pouvait rêver, elle est heureuse. Elle ne sait pas ce qu'elle rate avec cette histoire de sexe pénétratif dont son mari lui a parlé, elle se dit que ce n'est pas si important. Et puis un jour, elle se rend compte que quand même, ça va faire des années et l'héritier ne vient pas. Elle en parle à demi mots avec les autres femmes du château, et elle comprend que en fait, c'est peut être pas un détail ce truc.

Elle demande à Arthur de reconsidérer la question. Elle lui parle de l'héritier. Elle lui parle de cet acte qui lui est interdit et qui l'attire. Elle réclame. Elle en a envie. Elle a envie de lui. Elle lui /dit/. Au lit, Arthur réussit toujours à détourner son attention et la satisfaire autrement (de toute façon, elle réclame, mais ne sait pas vraiment à quoi s'attendre. C'est quoi cette histoire de pénétration ? Qu'est ce qui pénètre quoi ? Parce-que Arthur, il a déjà été à des endroits d'elle qui lui semblent... dedans)

Mais l'idée travaille Arthur. Plus il y pense plus ça le ronge. Et il faut bien l'admettre, il n'a jamais été très doué pour refuser quoi que ce soit à la femme qu'il aime. Lui vient alors une idée. Une idée qui, s'il s'y prend bien devrait satisfaire la lubie de sa femme et régler un truc qui commence à l'emmerder.

Il demande - il ne propose pas, il ordonne - à Lancelot de se joindre à eux dans la chambre à coucher.

Il voit bien comment son chevalier regarde son épouse. Il sait. Ça le fout en rogne, et Arthur a envie de lui donner une leçon. De le punir. Guenièvre c'est SA femme. Et lui, c'est SON chevalier. Ils lui appartiennent tous les deux. C'est lui qui décide. Tout sera fait selon SA volonté.

Lancelot, comme il est fou amoureux de la Reine, il accepte de les rejoindre.

Quand il pénètre dans la chambre royale ce soir là, Arthur lui demande de s’asseoir dans le fauteuil à côté, parce-que bon, faut pas déconner non plus. Il croyait pas qu'il allait s’immiscer dans leur lit conjugal non plus ? Si, c'est ce que Lancelot avait cru, mais il obéit. Arthur demande à Lancelot d'enlever ses vêtements. Arthur et Guenièvre, eux sont en vêtements de nuit, alors que lui est encore dans sa tenue de jour.

Lancelot est mal à l'aise. Est ce que c'est un piège ? Il se sent tout petit. Il veut bien se soumettre au roi, mais être humilié, c'est non.

Arthur s'approche de lui. Il veut punir Lancelot, le remettre à sa place, mais pas comme ça.

"Quoi, vous voulez de l'aide ? Vous avez pas les miquettes, Seigneur Lancelot ?" sans attendre la réponse, il demande à Guenièvre de le rejoindre et de le déshabiller.

Le roi lui fait face, pendant que la reine est dans son dos. Ensemble, ils défont son armure légère. Ils se coordonnent sans parler. Les doigts habiles de Guenièvre se glissent sous les plaques de cuir qu'il porte pour en défaire les nœuds. Il se rend compte que défaire de telles tenues lui est habituel, que c'est probablement elle qui s'occupe du roi dans l'intimité. L'image du couple uni par un chaste mariage politique s'efface de son esprit alors que sautent les boutons de sa chemise.

Arthur et Guenièvre continuent leur tache avec méthode. Parfois, ils embrassent la peau découverte de Lancelot entre eux. Leur baisers restent chastes, plus rassurants qu'érotiques. Lancelot est tétanisé, il n'ose pas bouger. Il est à l'endroit où il avait toujours voulu être et cela le terrifie.

Lancelot est nu. Arthur l'assied dans le fauteuil en face du lit, Lancelot se laisse faire. Arthur est à genoux entre les jambes de Lancelot, devant lui, le sexe dressé du chevalier, Arthur n'y prête aucune attention et se penche plus encore pour aller ramasser quelque chose sous les pieds du fauteuil. Des cordes.

"Je vais devoir vous attacher Lancelot. On ne voudrait pas que vous ayez des gestes inconsidérés envers la reine ou envers moi, n'est ce pas ? "

Lancelot acquiesce sans mot dire. Le roi lui avait déjà parlé de cette partie. C'est même une des premières conditions au marché qu'il lui a proposé.

Le roi lui lie solidement les mains dans le dos, pendant que Guenièvre s'installe dans le lit. Elle les regarde faire. Lancelot est toujours nu, exposé à son regard.

"On vous rappellera quand on aura besoin de vous," dit le roi. Il dépose une couverture sur les jambes de Lancelot pour le protéger de l'air glacé de la chambre alors qu'il se détourne de lui et le délaisse. Lancelot déglutit difficilement mais ne répond pas. S'il proteste, s'il change d'avis, Arthur le détachera, il quittera la chambre et ils n'en parleront plus jamais. Cette idée le terrifie plus qu'aucune autre. Plus que le ridicule qu'il est près à affronter en exposant son inexpérience maladroite au couple royal.

Le roi part rejoindre son épouse. Guenièvre adresse au chevalier un petit sourire contrit, puis elle ne le regarde plus du tout, accaparée par les baisers de son époux. Ils s'embrassent sous ses yeux. Ils se caressent, se taquinent, jouent au lit. Ils ne font même plus attention à lui, peut être même l'ont ils oublié, tout à leur bulle de bonheur. Il y a de la tendresse dans leur gestes. De l'habitude dans leur baiser. Leur intimité est simple, quotidienne, quelque chose qui sera toujours hors de sa porté, même s'ils tolèrent sa présence pour concevoir l'héritier. Lancelot hurle de tristesse. Son coeur saigne mais il ne peut détacher ses yeux des deux époux si bien assortis. Ce qu'ils ont lui reste toujours interdit.

Il sait que Arthur a prémédité ces instants, que c'est pour ça que c'est lui plutôt qu'un autre qui se trouve là, impuissant, attaché à une chaise, à observer le spectacle magnifique de la reine dans son plaisir. Il est ici car il la désire, et l'autorisant à se rapprocher de son désir interdit,le roi lui montre combien son fantasme lui est inaccessible.

Tout cet amour ne sera jamais sien.

Arthur jette un regard vers lui et il sourit, cruel. Lancelot tremble. De désir, d'humiliation, d'envie, il ne sait pas. Sans quitter Lancelot des yeux, son ami embrasse l'épaule de la reine et y laisse une marque rouge brûlante. Il la couvre de ces baisers jaloux qui l'obligeront à porter un châle sur ses épaules demain.

"Quand je pense qu'au château, ils sont tous persuadés que vous êtes pédé, si seulement ils savaient" souffle Arthur contre l'épaule de sa femme. Il ricane du désarroi de Lancelot. Incapable de détourner les yeux de la femme qu'il aime et détruit de la voir soupirer dans les bras d'un autre. Guenièvre se retourne dans les bras de son époux, elle n'aime pas la méchanceté qu'elle entrevoit chez lui. Elle le repousse doucement, mais il la fait taire d'un baiser. Il l'embrasse si bien, qu'elle oublie ses remontrances contre Arthur. Lancelot n'oublie pas, il continue de les observer.

Lancelot a aussi entendu ce que Arthur n'a pas dit. Qu'il est amoureux de la Reine, et que pour Arthur, c'est évident comme le nez au milieu de sa figure, et certes, les autres chevaliers sont des imbéciles de ne pas l'avoir remarqué, mais pas plus idiot que l'homme qui se retrouve nu comme un vers et attaché à une chaise voir son rival réclamer ce qui lui appartient de droit, l'amour de la femme dont il est malgré lui tombé amoureux. Vraiment, en cet instant l'homosexualité lui semble être un moindre fardeau.

Arthur allonge son épouse entre les draps. Il écarte les jambes de Guenièvre et lui remonte les genoux. Il prend bien soin de remettre en place la chemise de nuit de la reine, pour qu'aucun morceau de peau supplémentaire ne soit exposé. Il la découvre et l’expose au regard avide de Lancelot autant qu'il la protège jalousement. Il se joue de lui. L'amour de Lancelot pour la Reine n'est qu'une arme entre les mains du roi pour le détruire.

Arthur se glisse sous la chemise de Guenièvre et disparaît entre ses jambes relevées. Lancelot regarde la reine se tortiller de plaisir sous des caresses qui lui sont interdites à la vue. Arthur a disparu, son amour est là, offerte pour son seul plaisir, et pourtant Lancelot ne pense qu'au roi.

Guenièvre gémit le nom d'Arthur. Encore, et encore et encore. Guenièvre guide Arthur à demi mots, lui donnant des instructions que Lancelot ne comprend pas, mais son époux s'exécute, et la reine tremble sous ses assauts tendres. Sa tête s'agite aux milieu des oreillers, la décoiffant. La sueur commence à perler sur son front, et la lumière faible des bougies fait briller doucement sa peau nue.

Soudain, elle pousse un cri, puis elle ne bouge plus du tout. Son corps s’affaisse, soudain apaisé. Lancelot ne comprend ce qu'il se passe que lorsque Arthur jaillit d'entre les jambes de Guenièvre et revient l'embrasser sur le front. Elle se blottit un moment contre lui alors qu'il lui caresse la tête. Lancelot qui s'est délecté du spectacle jusqu'à présent, détourne le regard.

Arthur de son côté prend son épouse dans les bras et la porte comme la princesse qu'elle est à bien des égards. Il la dépose sur les genoux de Lancelot. La reine est comme une poupée de chiffon, vaincue par son orgasme. Lancelot sent bien que la reine est en équilibre précaire, elle vacille. Lancelot veut l'entourer de ses bras pour la maintenir contre lui mais il est attaché, pour la première fois, il tire sur ses liens. Ils ne cèdent pas, évidemment.

Arthur qui a vu Guenièvre manquer de tomber, ajuste la position de sa femme tout contre Lancelot. Il place ses jambes autour de sa taille, replace sa chemise de nuit, enroule un bras autour de sa nuque et place son autre main sur ses épaules. Il glisse des ordres à l'oreille de sa femme. Tenez vous comme ceci, appuyez vous là, non plus fort, voilà comme ça.

Il caresse la peau de Guenièvre et l'embrasse lorsqu'elle atteint la position qu'il exige puis il se déplace autour d'elle pour continuer à corriger sa posture. Ses mains ne touchent jamais Lancelot. Sa peau n’effleure jamais la sienne. Pourtant il continue de placer son épouse sur lui en une étreinte impudique. Lancelot ne sait s'il redoute ce contact ou s'il le désire.

Les yeux de Guenièvre et de Lancelot sont hypnotisés par les gestes d'Arthur. Arthur se recule pour admirer son œuvre. Il sourit, satisfait. Il lève les yeux vers Lancelot.

"Il est temps d'honorer votre Reine, chevalier"

Arthur s'approche du couple enlacé et il pose ses mains sur le bassin de Guenièvre. Il l'aide à se relever. Elle surplombe Lancelot légèrement auquel elle adresse un sourire qui ne devrait pas être aussi naïf alors qu'elle s’apprête à le chevaucher. Elle aligne son sexe brûlant avec sa queue dure. Arthur dépose un baiser dans son cou.

"Vous allez avoir ce que vous vouliez, ma reine, mais souvenez vous des termes de notre marché. Sous mes ordres, et sous mes ordres seulement, alors vous serez sage, n'est ce pas ?"

Elle hoche la tête avec enthousiasme, incapable de parler. Lancelot essaie de les imaginer tous les deux, ayant cette discussion. Guenièvre, douce et pure Guenièvre, réclamer. Réclamer quoi ? Cela ? Lui ? Il n'ose se le figurer.

Il est incapable de réconcilier dans son esprit la perversion des actes qu’ils sont en train d’accomplir et la vertu de la femme dont il est malgré lui tombé amoureux. Mais Guenièvre n’est pas la reine vertueuse sur lequel il a fantasmé, c’est une femme adulte qui sait ce qu’elle veut et ce qu’elle désire. Il n’y a aucune hésitation dans ses gestes. Même si sa soumission à son époux est totale, il ne fait aucun doute qu’elle est une participante active de cette mascarade. Elle n’accepte la soumission à Arthur que parce-qu’elle est certaine qu’elle lui apportera la réalisations de ses désirs les plus secrets. Comme lui finalement.

"Et vous, Lancelot, ne jouissez pas sans ma permission. Vous avez ma femme à satisfaire, c'est pour cela que vous êtes là après tout. Vous verrez que mon épouse peut être ici comme ailleurs, insupportable et infatigable"

Guenièvre proteste et il sent son sexe bouger contre le sien. C'est une douce torture.

Arthur l'arrête d'un regard. "Ne bougez plus maintenant".

Il se recule et va s'allonger sur le lit. Il s'installe avec une lenteur calculée. Il les regarde.

Guenièvre est dans les bras de Lancelot, ou plutôt l’inverse il est attaché et c’est bien le corps de la reine qui s’enroule autour du sien. Son sexe accueillant n'est qu'à une poussée de rein mais il ne bouge pas. Leur visages sont proches l'un de l'autre, si près qu'ils pourraient s'embrasser mais ils ne le font pas. Ils pourraient, ils en ont envie, mais ils trouvent quelque chose d'autre à rester figé l'un contre l'autre. De plus, Arthur ne leur a pas donné la permission.

"Descendez," ordonne Arthur, "Doucement." Leur respirations se figent, leurs corps se tendent, puis ils se laissent aller et obéissent à la voix de leur amant. Guenièvre descend doucement contre lui, son sexe l'accueillant avec précaution. Elle hésite mais elle ne semble pas ressentir de douleur. Son sexe est chaud, trempé. Lancelot a l'impression de perdre la tête.

"Arrêtez vous" le corps de la reine lui obéit avant même que Guenièvre n'ai compris l'ordre. Le roi demande à Guenièvre comment elle se sent, et il assène à Lancelot quelques piques, puis, il demande à son épouse de continuer sa descente. Il répète son manège plusieurs fois. Détournant leur attention et laissant à leur corps le temps d'assimiler toutes ces nouvelles sensations. Lancelot ne sait pas s'il fait ça par jalousie, car il refuse qu'ils arrêtent un instant de penser à lui, ou parce-qu’il veut les ménager pour leur première expérience.

Après une interminable descente, Guenièvre est complètement assise sur lui. La sensation est enivrante, mais Lancelot se rend compte qu'avec les simagrée d'Arthur, il a eu le temps de s'y habituer. Il n'est plus sur le point de jouir, submergé par ses sensations. Ils ne bougent plus du tout, et c'est presque comme recevoir une étreinte de la femme qu'il aime. Elle a les bras autour de lui et le regarde intensément. Encore une fois, la voix du roi brise ce moment. Il est toujours présent, entre eux. Cela met Lancelot en colère, mais il ne fait rien, il se sait impuissant. Il a accepté les règles du jeu.

"Relevez vous," dit Arthur, "C'est bien. Relevez vous jusqu'à ce que vous sentiez le sexe de Lancelot presque vous échapper" Guenièvre s’exécute et Lancelot gémit à la fois de la délicieuse sensation de friction et pleure la perte de sa chaleur.

Guenièvre se maintient en équilibre au dessus de lui, elle tremble de ne pas fondre sur lui à nouveau. Ses yeux brûlent de désir. Lancelot regarde avec fascination le spectacle de sa poitrine qui se soulève juste sous son nez.

"Laissez vous descendre sur lui maintenant. Rapidement. En une fois" continue Arthur. Le roi coordonne chaque geste, chaque caresse. Il contrôle chaque va et vient. Sa voix est douce mais affirmé. Il a la certitude que ses ordres seront exécutés. Comment pourrait il en être autrement ? Il exulte le pouvoir et la domination tranquille. La prochaine fois qu'il lui donnera un ordre sur le champs de bataille, Lancelot craint des conséquences fâcheuses pour sa fierté personnelle.

Guenièvre gémit de plus en plus sous les va et vient dictés par son amant. Arthur lui ordonne de glisser une main entre ses jambes et de caresser son sexe pour se satisfaire. Elle s’exécute et laisse tomber sa tête en arrière sous le plaisir qui monte. Elle expose encore plus sa gorge à Lancelot qui ne peut la couvrir de baiser. En se décalant, la reine laisse une meilleure vue à Lancelot sur le roi alangui.

Il est toujours allongé sur le côté, faisant face au fauteuil. Son regard noir croise celui de Lancelot et le transperce. Une main supporte sa tête alors que sa main libre descend sous son pantalon de toile. Lancelot regarde avec fascination les aller et venu de la main du roi sous le tissu. Il est comme hypnotisé. Il a la plus belle femme de Bretagne dans ses bras, et il ne peut détacher son regard de son époux. Arthur attrape son regard et lui sourit, moqueur. Il écarte un peu plus les jambes. Il exagère ses gémissements jusque là silencieux. Lancelot le déteste.

Arthur laisse à Guenièvre les rennes et lui ordonne d'aller cueillir son plaisir. Elle accélère ses mouvements. Elle laisse échapper son plaisir en petits hoquets éparse. Et alors qu'elle se perd un peu plus dans son plaisir, ses amants ne se quittent pas des yeux par dessus son épaule. Elle jouit. Progressivement, elle cesse de s'agiter, et se colle un peu plus contre lui. Elle pose la tête par dessus son épaule. Sa chemise trempée se colle à sa peau. Le contact est plutôt désagréable, mais derrière le mince tissus, sa peau à elle, frémissante et brûlante. Il sent sa poitrine lourde pressée contre son torse. Il rougit. Son sexe dur est encore enfoui dans le corps de la Reine, mais c'est son étreinte qui lui fait perdre le semblant de raison qui lui restait.

Le roi se lève sur le lit. "Allez, à vous maintenant."

Lancelot veut protester. Quoi comme ça ? Ce n'est pas possible comme ça. Et il ne veut même plus vraiment. S'il jouit tout s'arrête, ils le renverront chez lui, dans sa chambre austère et vide.

"Je vais avoir besoin d'un peu plus que d'un câlin, Sire" dit Lancelot en essayant au maximum d'avoir l'air détaché. Dans son cou, Guenièvre rit.

"Vous prendrez ce qu'on vous donnera" répond Arthur intraitable, "Allez, jouissez maintenant." Il se penche vers lui et l'embrasse. Lancelot veut protester mais la bouche du roi le fait taire. Lancelot pense distraitement que c'est son premier baiser. Le baiser est prenant, dominateur. Il est plein de langue et de dents. Lancelot oublie même qu'il n'a aucune idée de quoi faire alors il fond et se laisse guider par son roi. Arthur est un homme simple, il veut, il prend. Et là, c'est Lancelot qu'il a décidé de dévorer. Il glisse sa main derrière la nuque du chevalier. Ses doigts s’emmêlent dans ses boucles, sa main se resserre et Arthur tire. Fort. Lancelot gémit et son roi avale ses soupirs de plaisir. Soudain quelque chose éclate dans le bas ventre de Lancelot. Il ne voit plus rien alors que ses yeux sont pourtant grand ouverts.

Est ce qu'il a ?

Il sent la reine gigoter contre lui. Le roi, qui a cessé de l'embrasser à un moment ou à un autre, lui adresse un petit sourire entendu.

Il a.

"Bon garçon."

Arthur se penche et il récupère la reine dans ses bras. Il la porte jusqu'au lit et la borde sous les couvertures. Il lui chuchote quelques paroles rassurantes que Lancelot n'entend pas.

Le roi revient vers lui. Il remet sur son corps nu la couverture qui l'avait protégé du froid tout à l'heure. Il commence à défaire les liens de son chevalier. Lancelot ne parle toujours pas. Ses bras sont libres à présent, il ne bouge pas. Arthur ramasse autour de lui les affaires éparpillées et les pose en une petite pile nette sur ses genoux. Il repart plus loin dans la chambre et revient avec un peignoir qu'il tend à Lancelot.

"Vous me le rendrez une prochaine fois. Vous pouvez aller dans la salle de bain d'à côté, j'ai demandé de faire couler un bain. Les domestiques ont l'habitude de nos envies de baignades nocturnes avec la reine. Personne ne viendra vous déranger."

Lancelot tend la main et attrape le peignoir que Arthur lui tend. Comme il ne bouge toujours pas, ou peut être car le roi s'en veut de s'être montré attentif envers son rival, il reprend d'un ton plus dur.

"Allez, foutez le camp maintenant, la reine a besoin de repos et moi aussi."

Lancelot se lève, chancelant. Ses jambes lui semblent être en coton. Arthur soupire et il offre sans mot dire son bras au chevalier jusqu'à la sortie.

"A mardi prochain," lui dit le roi.

"Mais Sire, nous avons une réunion de la table ronde demain mat..." Lancelot s'arrête au regard ennuyé du roi.

"Ne faites pas l'idiot, vous croyez que la reine va tomber enceinte si facilement ? Nous vous attendons à la même heure mardi. Allez, déguerpissez maintenant."

Ne souffrant aucune contradiction, le roi lui ferme la porte au nez.

Bon ben mardi prochain alors.

Chapter 2: Le bain

Notes:

J'ai menti, ce n'était pas un OS.

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

- Sire ? Qu'est ce que vous foutez là ?!

Le chevalier regarde autour de lui un peu paniqué de voir son roi le déranger pendant son bain. Il craint une urgence mais le roi referme calmement la porte derrière lui. Autant pour l'invasion barbare... À la place, il le toise de tout son haut, prenant son temps. Il fait le tour de la baignoire. Petit à petit la colère remplace la surprise. Lancelot a envie de cacher sa nudité au roi mais il tient bon. C'est le roi qui débarque partout comme s'il était chez lui. Il n'aura pas honte de sa nudité dans son propre bain.

Voyant qu'il a arrêté de se tortiller, le roi répond à l'interrogation de Lancelot.

- Moi, c'est pas prévu. Vous, avec un peu de chance, ma femme.

Les mots mettent un peu de temps à faire leur chemin dans l'esprit du chevalier, mais Arthur voit à sa grimace la seconde même où il comprend les implications graveleuses.

- Sire ! s'exclame Lancelot indigné. Êtes vous obligé d'être aussi... vulgaire quand vous parlez de ça ?

- Non, ce n'est pas obligé. Je vois plus ça comme un bonus. Vous rougissez et vous effarouchez comme une pucelle, mon petit Lancelot, c'est hilarant. Vous vous tapez ma femme, il faut bien que j'y trouve mon plaisir. Et moi, mon plaisir, c'est vous emmerder.

- Ravi de voir que je peux vous satisfaire tous les deux à la fois alors. Je vis après tout pour vous servir, mon roi.

Le regard de Lancelot est dur, son sourire moqueur, mais ça fait quand même quelque chose à Arthur d'entendre ces mots. Il tremble. De désir, de colère, Lancelot n'est pas sûr. C'est jamais très clair avec le roi. C'est curieux comme à la table ronde ou sur le champ de bataille, un seul regard leur suffit à se comprendre mais sitôt dans la chambre à coucher, ils sont un mystère l'un pour l'autre. La chambre à coucher et la salle d'eau à présent.

Comme le roi ne bouge pas et que Lancelot est toujours nu dans son bain, il dit.

- Tournez vous, je sors du bain. Ensuite vous m'expliquerez votre nouvelle lubie pour satisfaire la reine.

- Ah non mais pas du tout. Vous restez là. Dans votre bain. C'est tout le concept en fait. Je règle quelques détails avec vous, et la reine nous rejoint.

- Quoi ? Ici ? Maintenant ?! Mais... Mais !

Lancelot balbutie. Il cherche chez mots. L'étrangeté de la situation lui saute à la gorge. Il veut crier son incompréhension face à leur arrangement si peu habituel et cette requête décadente mais ce qu'il dit à la place c'est : « On est pas mardi !. »

Forcément le roi éclate de rire devant son expression indignée face à la continuité du temps qui passe.

- Je sais, mais que voulez vous ? La reine, elle est pas très douée pour s'en tenir à un emploi du temps. Réunion de la table ronde ou pas réunion de la table ronde, quand ma femme dit maintenant, ben c'est maintenant. Sinon je peux vous dire que je verrai pas souvent la couleur de ses fesses si je la forçais à se tenir sur mon emploi du temps royal.

Et vraiment, Lancelot il se dit qu'il aurait pu vivre sans toutes ces informations sur la vie sexuelle du roi et de la reine.

- Du coup, la reine va venir et coucher avec moi dans cette baignoire.

Lancelot regarde la baignoire comme s'il la regardait pour la première fois. Il n'a jamais envisagé une telle utilité à un objet si fonctionnel. C'est vrai qu'on y tiendrait facilement à deux. Sûrement à trois si les baigneurs acceptent de se toucher les uns les autres. Il frissonne à l'idée.

Lancelot a dit ça d'un ton déclaratif. Il reformule souvent les choses pour s'assurer qu'il les a bien comprises. Le roi lui laisse le temps. Il lui confirme quand même.

- Ouai, elle a un truc avec les baignoires. Me demandez pas pourquoi je ne me l'explique pas. Du coup dès qu'elle vous a vu pénétrer dans la salle d'eau, ça l'a rendue toute chose et elle est venu me voir pour réclamer. Moi je dis, c'est sympa pour un câlin, c'est sûr mais pour le reste, rien ne vaut un matelas. Enfin, si elle veut une baignoire, elle est pas si difficile à satisfaire. D'autres veulent de l'or et des bijoux.

- La reine est excitée par les baignoires, vous par me regarder sauter votre femme. C'est fou comment ça marche, les fantasmes.

Lancelot a peur d'être allé un peu loin. De se prendre un pain dans la tronche. Mais il y a quelque chose dans ses échanges avec le roi. Quelque chose qui lui donne envie de réagir. Il veut voir le roi sortir de ses gonds. Se mettre en colère. L'obliger à réaffirmer son pouvoir sur lui.

Il veut le regard noir d'Arthur focalisé sur lui. Il veut le voir trembler sous l'effort, la peau moite de transpiration, le souffle court, comme il l'a vu sur le front. Toute cette attention, toute cette combativité virile, il la veut sur lui et il est prêt à se manger une mandale si c'est le prix à payer. Ça rend même le jeu plus dangereux et alléchant.

Mais Arthur, au lieu de se mettre en colère, il lui sourit simplement. Comme s'il voyait clair dans le petit jeu de Lancelot. Arthur se rit de ses piques comme on se rit des caprices d'un enfant. Encore une fois, il garde le dessus. Toujours en contrôle.

- Du coup, vous êtes d'accord ou je dis à la reine de repasser mardi ?

Il y a de l'humour dans la voix du roi, mais le chevalier sait que si il dit non, son roi repartira.

- Non, je... Je suis d'accord.

- Dans ce cas, plus qu'à vous bander les yeux alors.

Le roi dit ça comme si c'était tout à fait logique et raisonnable comme enchaînement d'événements. Tout le corps de Lancelot se tend comme un arc.

- Quoi ?!

Le roi explique alors qu'il sort un long tissu sombre des poches de son vêtement. Il l'enroule et le déroule autour de ses doigts machinalement. Lancelot regarde le mouvement de ses mains, hypnotisé.

- Si la reine vous rejoint dans votre bain, elle sera nue. Je ne veux pas que vous voyez ma femme nue. D'où le bandeau.

- La baiser, il y a pas de problème, mais la reluquer, c'est là où vous placez la limite ?

Lancelot n'a pas le temps de voir Arthur réagir qu'il a déjà pris un taquet derrière la tête. Il glapit, plus de surprise que de douleur. La main du roi reste à l'arrière de sa tête et se referme sur ses cheveux.

Il a aimé quand le roi lui a tiré les cheveux pendant son baiser l'autre jour. Peut-être songe t il à se laisser pousser les cheveux depuis dans l'espoir qu'il recommence. Lui donner envie de passer ses doigts sur son crâne.

Mais là, c'est autre chose. La poigne d'Arthur est ferme, douloureuse. Elle remet en place et corrige. Elle menace plus qu'elle ne guide.

Lancelot se tend et fait la grimace. Il sait qu'il a merdé.

- Écoutez moi bien, Seigneur Lancelot.

La voix de Arthur est dangereuse et basse contre son oreille. Lancelot ne sait pas depuis quand mais il se rend compte que son sexe est douloureusement dressé entre ses jambes.

- Vos petits actes de rébellion futiles contre moi, je tolère. Vous êtes mal à l'aise par toute cette situation. Vous cherchez votre place, mon approbation, mes réactions, c'est OK. Vous voulez jouer, je joue. Au pire, vous y gagnez la fessé dont vous manquez cruellement. Je suis arrangeant. J'y trouve même mon compte, voyez vous. Mais manquez encore une fois de respect à ma femme et c'est pendu par les pieds au cachot sans passer par sur mes genoux. Est-ce que je le suis bien fait comprendre ?

Lancelot hoche la tête, sa gorge trop serrée pour parler.

- Je veux entendre votre voix, Seigneur Lancelot. Utilisez votre jolie bouche que vous savez si bien utiliser contre moi d'habitude. Est ce que je me suis bien fait comprendre ? répète le roi.

- Oui, Sire. Je ne le referais plus, Sire.

La main d'Arthur lâche sa tête et Lancelot doit faire attention pour ne pas s'effondrer. Tout son corps se relâche et pour un peu il serait tombé dans son bain.

La main du roi se pose sur sa tête, bien à plat et lui caresse les cheveux.

- Bon garçon. Il marque une pause. Le bandeau ?

- S'il vous plaît, Sire.

Sa voix est suppliante, il ne la reconnaît presque pas.

Le roi, toujours dans son dos, pose une main rassurante sur son épaule. Il déroule le tissus sur ses yeux et le noue. Les mains d'Arthur s'attardent sur son visage, sur ses joues, à l'arrière de sa nuque. Lancelot fond à ce contact.

Le visage d'Arthur est dans le creux de son cou. Ses lèvres contre son oreille. C'est presque un baiser, et c'en est si loin qu'il pourrait pleurer.

- Vous ne connaissez la reine que telle que vous l'avez vu l'autre jour. Belle, fière, assurée dans la recherche de son plaisir. Mais vous devez comprendre d'où vient toute cette assurance, Seigneur Lancelot. Elle est mon unique amante depuis dix ans. Dix années à la rassurer, à l'honorer, à l'encourager. Je ne vous laisserai pas la détruire par vos jugements.

La reine n'a jamais connu que moi. Que ce que nous avons fait ensemble. Elle a peu d'amies femmes, et son éducation ne lui permet de toutes façons pas de parler de ce genre de chose. En ce qui la concerne, tout ce que nous faisons ensemble dans la chambre à coucher est sain, normal et naturel. Je refuse que vous débarouliez dans sa vie et gâchiez ça. Quand ma femme veut quelque chose, elle me le demande. Vous vous rendez compte combien c'est précieux ? Combien d'années il lui a fallu pour me réclamer plus qu'un baiser sur le front ?

La reine me fait confiance. Et nous vous faisons confiance en vous invitant avec nous. Vous rendez vous compte de l'honneur qui vous est fait ? Quand nous sommes tous les trois, c'est moi qui décide pour vous. Pour vous deux. Si je dis que vous ne touchez pas, vous ne touchez pas. Si je dis que vous n'avez pas le droit de regarder, vous fermez les yeux.

Vous n'avez aucune idée des ordres que je vous impose pour la protéger elle, de ceux que je réclame pour mon plaisir ou pour vous faire tourner en bourrique, alors en attendant, vous m’obéissez. Totalement complètement.

Quand la reine se sentira plus à l'aise, peut être n'aura-t- elle plus besoin de ma domination et de votre soumission. À ce moment là, peut être que je relâcherai la bride, peut-être aussi que ce moment n'arrivera pas. Qu'elle ne le désirera jamais.

En attendant, quand je vous dis de sauter, vous ne prenez même pas le temps de demander pourquoi ni jusqu'où, vous sautez plus haut que vos jambes sont capables de vous porter.

M’obéir, c'est servir votre reine. Vous pouvez comprendre ça, Seigneur Lancelot, servir la femme que vous aimez ? Je la sers à ma façon puisqu'elle m'a donné un rôle opposé au votre. Mais souvenez vous qu'à tout moment, c'est elle qui décide. Peu importe qu'elle soit à genoux, à mes pieds et suppliant mon attention. C'est elle qui contrôle. Toujours.

Alors vous serez sage ? Pour elle. Pour moi. Vous serez sage."

C'est fou comme le bandeau a transformé tous les sens de Lancelot. La voix du roi est plus profonde à son oreille. Plus riche qu'il ne l'a jamais entendue. Il sent le souffle d'Arthur contre lui. Il donne naissance à un frisson qui se repend le long de sa peau nue et humide et le fait trembler de tout son long. La main d'Arthur prend appui dans le creux de son cou, à la jointure entre son cou et son épaule. Sa prise ferme est comme une bénédiction qui l'aide à rester ancré dans le moment présent.

Lancelot hoche la tête avec enthousiasme. Incapable d'exprimer ce qu'il ressent autrement. Combien il désire ce que lui propose le roi.

- Évidemment que vous serez sage. Vous voulez toujours si bien faire. Toujours si appliqué.

Il y a de l'affection dans la voix d'Arthur.

Lancelot comprend enfin quelque chose. Il avait toujours cru que son amour pour la reine était une trahison à son serment à son roi. Une entrave à sa fidélité. Une épreuve, une tentation qui le détournerait de son destin véritable auprès de l'élu des dieux. Qu'en aimant la reine, il n'était plus digne de servir son roi.

Et à mesure que son amour pour la reine grandissait car celui- ci n'avait fait que grandir avec les années, il se sentait se détourner de son roi, qu'il ne pensait plus mériter.

Tout à sa culpabilité, il n'avait pas remarqué l'attitude du roi. Qui lui demandait de tenir compagnie à son épouse en son absence. De l'accompagner aux marchés pour sa protection. D'aller la prévenir jusque dans sa chambre lorsque leurs réunions s'étiraient jusque tard dans la nuit. D'être son garde personnel. Son confident. Son roi avait poussé ces rapprochements. Servir son roi l'avait conduit à aimer la reine.

Aimer et Servir. Jusqu'à aujourd'hui, il avait toujours considéré ces deux sentiments comme contradictoires. Opposés. Mais il se rend compte qu'ils sont la continuité l'un de l'autre. Deux facettes d'une même pièce. Il servait son roi donc il aimait la reine. En aimant la reine, il servait son roi.

Lancelot sait qu'il a enfoui beaucoup de ses sentiments vis à vis du roi. Il savait que son cœur le pousserait tôt ou tard à le trahir par amour. Aussi l'avait il tenu de plus en plus loin de lui. Il avait occulté le besoin de sa présence, de son soutien. Combien il voulait être le premier serviteur du roi. Son préféré, le plus intelligent, le plus brillant, le plus utile.

Lancelot se rend compte qu'il n'a plus à renoncer à ses désirs concernant le roi. Il peut retrouver son ami, son guide, son seigneur.

Il sent tout son corps se détendre alors que ce poids immense lui est enlevé. Il n'a plus peur. Il n'a plus honte. Il n'a plus à se battre contre ses propres instincts. Son plaisir bouillonne en son ventre et vient éclater comme des bulles de savon près de ses oreilles. Il en a la tête qui tourne de soulagement.

Il peut se laisser aller dans sa soumission au roi qu'il accueille de nouveau avec un soupir de plaisir. Son terrible secret est là, dehors, éventré, et il n'a pas perdu la confiance de son roi. Il n'a plus à se soucier de rien à présent. Son roi est là, près de lui. Pour le guider. Tout ira bien maintenant.

- Ne bougez pas, je vais chercher la reine.

Arthur dépose un baiser contre le cou de Lancelot qui gémit à son contact.

Soudain, le roi se recule et Lancelot se retrouve seul dans le noir. Il gémit.

- Arthur.

Est ce sa voix ? Ce gémissement, comme une plainte, une supplique. Il ne se rend même pas compte qu'il vient d'utiliser le prénom du roi pour la première fois dans l'intimité. Pourtant c'est bien la protection d'Arthur qu'il appelle. Il ne veut pas rester seul dans le noir. Il sait qu'il lui suffirait pourtant d'enlever le bandeau si il panique mais il ne le veut pas. Arthur lui a expliqué pourquoi le bandeau est important. Lancelot veut bien faire. Il s'applique. Mais être abandonné ainsi, c'est trop pour lui. Ça lui rappelle trop de choses. Pas alors qu'il vient de récupérer Arthur.

Le roi attrape la main de son chevalier qui était restée cramponnée à la baignoire. Il la serre dans la sienne.

- Je ne quitte pas la pièce. Je ne vous abandonne pas. Je dois juste prévenir Guenièvre.

Les peurs irrationnelles de Lancelot s'apaisent au contact de l'autre homme, mais dès que celui ci parle de s'échapper à nouveau, il gémit encore. Il en aurait presque honte, s'il ne se sentait pas si vulnérable.

- Est ce que vous voulez que je défasse le bandeau ?

Lancelot secoue la tête. Non surtout pas.

- Juste. Restez. Ne me laissez pas seul.

Arthur est patient. Il ne lui fait aucune remarque comme s'il était tout à fait normal pour un homme adulte d'être effrayé à l'idée d'être laissé seul quelques instants dans sa baignoire.

- C'est d'accord, je reste là.

Arthur serre un peu plus fort la main dans la sienne. Son pouce caresse le dessus de sa main. Ça lui semble être l'expérience la plus intime qu'il ai jamais vécu.

Arthur appelle à lui sa reine. Une fois. Deux fois. La force de sa voix contraste avec le ton doux qu'il employait quelques instant plus tôt pour lui parler. De nouveau, c'est un roi qui commande ses troupes.

Rapidement, on entend un timide toc toc à la porte. Il s'y attend et pourtant il fait sursauter Lancelot.

- Guenièvre ? demande à vérifier le roi.

- C'est moi. Je peux entrer ?

Arthur appelle son nom à lui doucement. C'est une question. Une permission. De l'autre côté de la porte la reine ne l'a sûrement pas entendu. C'est sûrement le but. Il hoche la tête pour montrer son accord. Le bandeau qu'il porte sur les yeux lui coupe la voix aussi bien qu'il lui coupe la vue.

Arthur confirme à la reine qu'elle peut entrer. Lancelot entend la porte s'ouvrir puis se refermer. Elle demande.

- Messires ?

Il y a de la curiosité dans sa voix. Peut-être de l'inquiétude. En refusant au roi d'aller jusqu'à elle, il a contrarié les plans qu'ils avaient échafaudé tous les deux, il le sent bien.

- Tout va bien, ma Reine. Le Seigneur Lancelot a juste un peu plus peur du noir que prévu.

Lancelot tend l'oreille pour entendre le jugement ou la moquerie dans la voix du roi mais il n'entend ni l'un ni l'autre.

- Est ce que... tente la reine mais le roi la coupe.

- Nos plans ne changent pas, mon amie. Vous êtes toujours partante, ma reine ? Consentante et enthousiaste ?

Lancelot sent qu'il y a un poids particulier à ces mots. Une mélodie singulière quelque chose qui ressemble à un rituel. Le calme de l'habitude et la révérence du sacré.

- Consentante et enthousiaste, mon roi.

Répond la reine avec la même gravité.

- Alors faites moi confiance. Tout ira bien.

Malgré les promesses échangées, les paroles rassurantes, quelque chose ne va pas. la reine ne peut s'empêcher de s'inquiéter. Le roi tente de la rassurer.

- Souvenez vous de notre arrangement. Ce n'est pas à vous de vous inquiéter. C'est mon rôle. Vous n'avez qu'à obéir. Laissez moi m'occuper de tout.

- Le Seigneur Lancelot a pourtant l'air...

Il sent Arthur qui soupire. Est il blessé par la défiance de sa femme ? Ils se disputent à cause de lui, et là ou d'habitude cette perspective l'aurait réjoui, cette fois ci, cela le terrifie. Il ne veut pas être un obstacle entre eux. Il ne veut plus. Il prend la parole pour dissiper tout malentendu. Tant pis s'il outrepasse les ordres du roi. Plutôt sa colère dirigée contre lui que contre son épouse.

- Consentant et enthousiaste, ma reine.

Il sent les époux se figer à ses mots. Un silence s'installe. Soudain il a peur. A- t- il eu tord de les employer à nouveau ? S'approprie t il quelque chose qui ne lui appartient pas ?

La main d'Arthur quitte la sienne, cela le panique un instant, mais il glisse presque aussitôt celle ci dans ses cheveux. Arthur appuie pour faire pencher sa tête. Il se retrouve la tête appuyé contre la cuisse tout habillée du roi, un main caressant ses cheveux. Il en ronronnerait de plaisir.

Il ne sait ce qui se passe au dessus de lui. Les regards que s'échangent le roi et la reine, toujours est il qu'une décision est prise.

- Déshabillez vous. Laissez vos habits à la porte et venez m'embrasser.

La reine ne répond pas, pas avec des mots. Il entend le bruissement du tissu que l'on froisse.

- Comme vous êtes belle,

La voix du roi est comme un soupire, pourtant elle porte dans toute la pièce. La reine lui répond, mutine.

- Quel dommage que le Seigneur Lancelot ne puisse en profiter.

- Je serai obligé de vous admirer pour nous deux alors

Le pas de la reine est silencieux sur le carrelage froid mais les yeux fermés, Lancelot tend l'oreille. Il entend les quelques bons sautillants qu'elle fait pour rejoindre son époux.

- Vous avez toujours réponse a tout, vous.

Au dessus de lui, le roi et la reine s'embrassent. Elle nue et blanche, lui toujours de noir vêtu. Le contraste entre leur deux beautés ne doit en être que plus éclatant pense distraitement Lancelot. Les rondeurs féminines de Guenièvre, sa douceur et sa fragilité dont elle a fait une force. Et la majesté d'Arthur. Son assurance, sa droiture. Son pouvoir incontesté qu'il utilise pour protéger, pour honorer.

Le roi et le reine s'embrassent et cette pensée ne provoque plus la colère de Lancelot. À vrai dire, elle ne provoque même plus grand chose chez lui. Depuis que le roi le tient contre lui, Lancelot flotte dans un petit monde d'endorphine. Son roi l'a rappelé à ses côtés. À son service. Il est à sa place.

- Si vous ne vouliez pas que j'ai réponse à tout, il ne vous fallait pas me raconter dans les moindres détails vos fantasmes, Guenièvre.

- Comment serais je sûre que vous allez les exhausser pour moi à la perfection sinon ?

Le roi et la reine flirtent et se chamaillent au dessus de lui, alors que Lancelot reprend peu à peu ses esprit. D'abord la main d'Arthur dans ses cheveux. Sa joue est toujours appuyée lourdement contre sa cuisse. Le tissu a du s'imprimer sur sa peau fragile depuis. Autour de lui, il y a la chaleur du bain contre sa peau. Les vapeurs parfumées qui en échappent. Entre ses jambes, son sexe est toujours dur, dressé, il n'a pas suivi le mémo que son esprit s'était absenté. Lancelot se réapproprie peu à peu ses émotions, son corps. Son absence ne l'inquiète pas. Comment s'en inquiéter alors qu'il se sent si bien. Il a la confiance du roi, et bientôt, il aura la reine dans les bras. D'ailleurs, il commence à s'impatienter. Ils ont fini de s'embrasser là haut ? Son bain va finir par être froid.

- Lancelot, mettez vos mains sur le rebord de la baignoire. Laissez les là, bien en évidence, là où je peux les voir. La reine va vous rejoindre dans le bain.

Lancelot sent le remoud de l'eau, le niveau de l'eau remonte sur sa poitrine. Le corps de la reine ne l'a pas encore touché, mais elle est là. Nue. Dans son bain. Il lui suffirait de s'avancer pour la caresser. Mais il ne peut pas. Il a promis. Il serre un peu plus fort le rebord de la baignoire. Arthur caresse encore une fois son crane pour le féliciter de son obéissance.

Une main se pose maladroitement sur son torse, puis une deuxième, plus assurée. Il sent à l'eau qui se déplace, le corps de Guenièvre se rapprocher de lui avant qu'elle ne vienne se coller à lui. Elle se cale contre lui et s'assied d'autorité sur ses cuisses. Elle passe ses jambes autour de sa taille.

- Lancelot, je vais retirer ma main et reculer. C'est d'accord ?

- Vous partez ? Lancelot se demande si la déception dans sa voix est aussi perceptible à leurs oreilles qu'aux siennes.

- Je vais reculer jusqu'à la porte, mais je reste dans la pièce. Il faut bien quelqu'un pour vous surveiller.

- Ça n'a rien à voir avec le fait de vous rincer l’œil dit Guenièvre en riant.

- Ça a plutôt à voir avec le fait que votre père a encore viré le loquet que j'avais fait installé. Et si j’admets que vous voir tout les deux est un spectacle, je préfère que ça reste un spectacle privé

- Pourquoi le Seigneur Léodagan a t il fait retiré un loquet ? demande Lancelot pour se distraire des caresse de Guenièvre. Il n'avait pas spécialement envie de parler du père de la reine quand il avait celle ci nue contre lui, mais il n'avait pas envie non plus de jouir beaucoup trop vite, une fois son grand amour dans ses bras. Une conversation sur les verrous donc.

- Il trouve qu'il est honteux qu'il ne puisse pas pénétrer à tout moment dans n'importe quelle pièce pour me prévenir d'une attaque imminente. Question de sécurité nationale ! Vous savez pas combien j'ai bataillé pour garder celui de ma chambre.

La reine soupire des facéties de son père, plus amusée que vraiment dérangée. Il sent son souffle chaud contre sa clavicule. Ça le fait frissonner. Elle doit s'en apercevoir car elle y porte sa main. Elle le caresse de la pointe de l'épaule jusqu'au creux de cou. Puis elle retire sa main. Il y a quelque chose de particulier à avoir les yeux bandés. Il ne sait pas où surgira la prochaine caresse quand elle se lasse d'une zone à explorer. Dès qu'il perd son contact, tout son corps se tend, alerte, prêt à recevoir ses attentions. Il bombe le torse, ses muscles sont saillants. Le changement ne doit prendre que quelques secondes, mais ces instants font tourner la tête à Lancelot. De plaisir et d'anticipation.

Au lieu de continuer ses caresses ailleurs, elle pose ses lèvres sur sa clavicule. Elle est récompensée par un hoquet de surprise. Puis par un autre glapissement qui ressemble plus à un gémissement de plaisir. Elle continue son exploration, curieuse de découvrir quels autres sons charmants elle peut tirer de son amant. Elle embrasse, elle lèche, elle mordille. Petit à petit, elle décale sa bouche de plus en plus proche de sa gorge. Lancelot s'agite de plus en plus sous ses assauts tendres. Il laisse tomber la tête en arrière, pour lui fuir ou pour exposer sa gorge à ses baisers, il ne le sait lui même.

- Pas de baiser ni de caresse au dessus de la ligne des épaules, Guenièvre, retentit la voix de Arthur.

Ils sursautent tous les deux. Ils n'avaient pas oublié la présence du roi dans la pièce, pas vraiment, mais ils sont néanmoins déstabilisés pas l'interruption.

- Quoi mais Arthuuur ?! Guenièvre fait volontairement monter sa voix dans les aiguës. Elle sait que son époux déteste ça. Elle mord avec un peu plus de violence le creux de l'épaule de Lancelot, comme pour se venger de cette injustice alors qu'il n'y est clairement pour rien.

- Tout son corps sous la ligne des épaules est immergé dans son bain. Comment puis je l'embrasser ? Je ne suis pas un poisson !

- Il fallait y réfléchir avant de me supplier de vous laisser avoir Lancelot dans une baignoire. Vos mains auront bien assez à explorer pour aujourd'hui.

La reine ne répond pas à la remarque du roi. Elle reprend ses baisers dans l'autre sens, partant à la découverte de ses bras. Elle caresse les muscles tendus sous l'effort qu'il fait pour rester attaché à la baignoire. Elle embrasse les monts et les vallées dessinés par l'effort. Elle caresse, chatouille, griffe. Elle arrive bientôt à son poignet, embrasse ses phalanges. Elle pose sa main sur la sienne et essaie de lui faire lâcher le rebord pour l'attirer à elle. Il résiste.

- Lancelot, lâchez cette baignoire. lui ordonne t elle.

- Non, répond il avec plus de force qu'il ne s'en était cru capable.

Elle cesse ses assauts. Un silence s'installe.

- Seigneur Lancelot ? Demande t elle d'une petite voix.

Il ne sait comment lui répondre. L'a t il fâchée ? Il panique un instant. Il ne sait quoi faire, alors il se tourne vers lui.

- Sire ?

- Vous pouvez lâchez, si vous le désirez, Lancelot.

Lancelot soupire. Il a la permission d'Arthur. Guenièvre comprend que son refus n'était pas à propos d'elle. Il détend ses doigts. Elle porte sa main à ses lèvres et les embrasse. "Chouchou" lui murmure t elle, moqueuse.

- Excusez moi de vouloir éviter les punitions promises par votre époux.

- Arthur déteste les punitions, il préfère de loin récompenser les comportements positifs, je suis presque obligée de le supplier quand j'ai envie qu'il me punisse. Alors, un bon garçon comme vous ? Une punition ? Ça m'étonnerait !

Lancelot repense à leurs échanges. Arthur et lui aiment, jouer, se défier, se mesurer l'un à l'autre. Il n'est pas d'accord avec la reine. Il sait que Arthur pourrait apprécier de le remettre à sa place. Il lui a même clairement fait comprendre. Arthur n'est cependant pas injuste. Il ne le punira pas alors qu'il a fait de son mieux. Qu'il pensait bien faire. Sinon, il y a longtemps qu’il n'y aurait plus grand monde à la table ronde.

Guenièvre s'amuse avec sa main. Mordille le bout de ses doigts avant de prendre son index totalement en bouche. Lancelot est surpris par l'intensité des sensations que cela lui procure. Il n'aurait jamais pensé trouver autant de sensualité du bout de ses doigts. Lancelot n'a jamais connu que les plaisirs solitaires. Brefs, honteux, violents et libérateurs. Il ne s'est jamais ennuyé à aller chercher plus loin les sources de son plaisir. Guenièvre, elle se fiche éperdument de son sexe. Elle prend le temps de découvrir son corps, sa peau, avec patience. D'en découvrir la moindre zone érogène. Il a tant à apprendre dans ses bras.

Elle relâche son index, non sans l'embrasser une dernière fois, puis tire sa main plus à elle. Elle le tire plus loin, plus loin. Il va toucher sa peau. Son torse. Peut être ses seins. Il frémit.

- Ça suffit, reposez la main de Lancelot là où vous l'avez prise, ma reine.

- Jaloux ? demande t elle mutine.

- Vous savez bien que oui, admet Arthur avec une facilité déconcertante.

La reine rit de bonheur, comblée. Elle enroule les bras autour de Lancelot et se colle à lui en une étreinte. Ses cuisses s'avancent pour enserrer son bassin. Ses mains plongent dans son dos. Sa poitrine se colle à le sienne. Elle pose sa tête dans le creux de son cou et ses cheveux glissent le long du dos de Lancelot en une caresse aérienne.

Elle calme son rire lentement, puis, toujours dissimulée dans le cou de Lancelot, elle commence à l'y embrasser. Arthur ne réagit pas immédiatement, probablement ne peut il pas la voir, cachée par sa tête à lui.

- Chuut, ne bougez pas, souffle-t-elle pour lui seulement alors qu'elle mordille sa peau sensible.

Lancelot se tend malgré tout sous ses caresse exquises mais interdites.

- Guenièvre, est ce que vous seriez en train de vous moquer de moi ? gronde la voix d'Arthur

- Je chuchote des secrets à l'oreille de Lancelot. Vous lui avez bien ordonné d'être mon confident, n'est ce pas ? Eh bien je me confie. Les secrets que je lui murmure à l'oreille ne sont ni des baisers, ni des caresses.

La reine s'est quelque peu relevée pour donner du poids à son mensonge éhonté. Ses lèvres sont à présent tout contre son oreille. Sa langue mutine vient le taquiner. Sa bouche est si proche que c'est comme des baisers qu'elle vient déposer sur le rebord de son oreille. Il tremble de désir pour elle autant qu'il a honte de ses baisers volés.

- Si vous saviez le regard qu'il nous lance. Ses yeux sont complètement noirs. Il fulmine mais il n'ose pas bouger. Vous pensez qu'il va craquer ? Si je joue bien mes cartes peut être que ce soir il acceptera de ...

- Guenièvre, ne m'obligez pas à me déplacer l'interrompt Arthur

- Moi, je trouve que ce serait une amélioration par rapport à la situation présente et donc une bien piètre menace.

- Je vous promets de travailler sur mes menaces, mais vous cessez de torturer ce pauvre Lancelot où il ne se joindra plus jamais à nous les mardis

- Pas sure que la reine puisse faire quoi que ce soit qui m’empêcherai de rêver de la retrouver chaque semaine, Sire

Et Lancelot est fier de lui. Il a réussi à paraître sarcastique, presque composé, et pas du tout chamboulé et à bout de souffle comme il est intérieurement.

- Je n'ai pas dit que c'est vous qui diriez non, je dis que c'est moi qui mettrai un terme à l'avarice de mon épouse. Pourquoi je m'efforcerai de lui offrir des cadeaux si elle ne prend pas le temps de les apprécier.

- Je suis un cadeau pour la Reine ? demande Lancelot, dubitatif.

- Évidemment que vous êtes mon cadeau pour elle. Mon meilleur cadeau. Regardez comme elle est impatiente de jouer avec vous. Mais je peux aussi vous reprendre si elle n'est pas obéissante.

- Vous êtes cruel avec moi.

La reine s'est lentement détachée de lui, ses mains sont revenues sur son torse qu'elle griffe doucement. Lancelot se mord les lèvres pour ne pas gémir.

- C'est comme cela que vous m'aimez, répond le roi avec tellement d'assurance que son épouse ne prend même pas la peine de lui répondre.

Les mains de sa reine sont sur ses flans.

- Arrêtez ça, retentit la voix du roi.

Encore une fois, ils se figent, incapables de comprendre ce qui cause la contrariété du roi.

- Lâchez vos lèvres, Seigneur Lancelot. Laissez à Guenièvre récolter le fruit de son travail. Laissez la vous entendre.

- Ce n'est pas du tout vous, qui désirez profondément entendre les gémissements du Seigneur Lancelot, n'est ce pas, mon époux ?

- Vous par contre, si vous pouviez la fermer, dit il de sa voix ennuyée. Encore une fois, Guenièvre rit. Elle rit toujours quand il lui envoie des piques. Et c'est si loin de leur chamailleries publiques, des fions qu'ils s'envoient. Entendre le rire clair de Guenièvre, sans aucune arrière pensée, sans aucun doute sur les réels sentiments de son époux.

- Écoutons voir ce que le Seigneur Lancelot a à nous dire alors. dit Guenièvre d'une voix décidée. La détermination dans la voix de la reine fait frémir Lancelot, et immédiatement après, il sent sa main ferme s'enrouler autour de son sexe.

Il se laisse complètement aller en arrière et lâche un long gémissement. Il entend les rires satisfaits d'Arthur et de Guenièvre.

Les vas et viens de Guenièvre sont rapides, décisifs. Sa prise est assurée. Il l'avait rêvée vierge, incertaine, naïve. Découvrant ensemble les choses de l'amour. Il comprend maintenant combien il a eu tord. Son expérience la rend belle. Encore plus désirable encore par son assurance. Sa détermination farouche charme son cœur plus facilement que ses fantasmes emprunts de maladresse et d'hésitation.

- Attendez, ma reine. Ma reine ! Si vous continuez à ... je vais ... Si vous voulez ... Il faut...

- Ma reine, on dirait que vos facéties ont coupé tous ses mots à notre ami.

- Ciel, vous avez raison ! Que préconisez vous, mon cher époux ?

- On raconte que l'union avec la femme aimée guérit tous les maux, ma Reine

- Comment, Sire, mon sexe ?

- Et oui, ma reine, votre sexe.

- Sexe ?

- Sexe !

- Sexe ?

Les deux époux prennent des voix théâtrales hautement exagérées alors qu'ils répètent avec plus d'emphase le mot sexe à tour de rôle. Ils rient comme des gamins. Lancelot en est comme deux ronds de flan. Sérieusement ? Et puis l'incongruité de la situation le frappe et il se met à rire aussi. Guenièvre a arrêté les va et viens sur son sexe et elle s'est blottie dans ses bras pour mieux s'y écrouler de rire. Elle a les mains bien à plat sur son torse. Ils rient tous les trois.

Quand il reprend son souffle, il se rend compte qu'il n'est plus au bord de la jouissance. La diversion peu orthodoxe du roi et de la reine a fonctionné. Il en est tout de même plutôt indigné.

Une main de Guenièvre descend lentement vers son sexe. Cette fois ci ses mouvements sont plus lents, plus mesurés. Moins précis également. Il se rend compte alors que ses gémissements augmentent qu'elle doit être en train de se caresser en même temps. Qu'est ce qu'il ne donnerait pas pour enlever ce foutu bandeau. Est ce que ses lèvres son entrouvertes alors qu'elles laissent échapper ces sons merveilleux ? Ses yeux sont ils fermés, concentrée dans la recherche de son plaisir, ou au contraire le fixe t elle du regard avec intensité. Ses joues sont elles roses, seule tache de couleur sur sa peau blanche ? Il appelle à lui les souvenirs de la dernière fois pour reconstituer son visage dans son esprit. Ses traits marqués par le plaisir.

La main de Guenièvre s'est arrêtée sur son sexe. Il lui faut quelques temps avant de s'en rendre compte, trop focalisé à imaginer sa reine. Elle le maintient fermement alors qu'elle passe son autre main autour de son cou pour prendre appui sur lui. Son corps se colle contre le sien. Elle place son sexe à l'entrée de ses lèvres. Ses seins viennent effleurer son menton. Il tourne la tête légèrement pour embrasser sa peau nue. Elle descend doucement sur lui.

- Arthuuur ? Qu'est ce que vous êtes en train de faire ? demande Guenièvre d'une voix aussi éloignée de l'innocence qu'il est possible d'imaginer.

- Vous savez très bien ce que je fais, ma chère. Ou faut il que je vous re-explique comment on fait les bébés ?

- Je pense que Lancelot et moi avons la situation bien main concernant la partie héritier, vous par contre, je ne pense que votre entreprise est vouée à l’échec si vous continuez comme ça.

Elle marque une pause puis reprend.

- Ce que je vous demandais, mon cher ami, c'est de décrire à Lancelot ce que vous faites, car vous avez insisté pour que ses yeux lui soient bandés, et il serait dommage qu'il passe à côté de ça.

La reine déplie sa pensée avec méthode alors qu'elle continue de descendre sur son sexe. Son souffle est court, mais elle parait relativement non affectée. La façon qu'elle a de se jouer d'eux est terrifiante et à la fois très excitante.

- Je suis en train de me caresser. Le roi reprend, comme s'il savait que la reine lui demanderait de continuer sa pensée. Je caresse mon sexe en vous regardant vous empaler sur le sexe de Lancelot. J'imagine que c'est sur le mien que vous descendez comme ça. Que c'est ma main entre vos jambes qui vous fait gémir de la sorte. Que votre sexe se serre autour de mon sexe, moite et accueillant. J'imagine que c'est ma main qui enserre la queue de Lancelot à la place. Que ses yeux bleus sont grands ouverts et qu'il nous regarde ébahi. Est ce que c'est ça ma reine, que vous vouliez que je révèle à notre ami ?

- Arthur, s'il vous plaît, continuez, ne vous arrêtez pas !

Lancelot est fasciné par la vitesse à laquelle Guenièvre peut se moquer de son époux pour s'y soumettre totalement l'instant d'après. Tout n'est qu'un jeu pour elle. Elle passe d'un personnage à l'autre avec aisance. Jouant avec facilité l'épouse autoritaire puis complice et enfin l'amante soumise à ses plaisirs. Arthur la suit dans ses jeux avec tout autant de fluidité. Il ne craint pas de lui laisser le contrôle un instant car il est assuré qu'elle reviendra lui remettre toutes les rennes en main l'instant d'après. Sa domination n'en est que plus belle. Plus forte. Elle ne craint ni l'égalité ni le défi.

- Est ce que ça ne serait pas plutôt vous, Guenièvre, qui souhaitiez entendre tout ça ? Combien je vous trouve foutrement désirable dans les bras d'un autre. Vous soupirez contre Lancelot, et pourtant c'est mon nom que vous suppliez. Est ce que c'est ça que vous vouliez me montrer ? Le spectacle de votre débauche ? Et pourquoi ? Pour me tenter de vous prendre à mon tour ? Pour me rendre jaloux ? Ou au contraire pour vous rassurer que vos escapades et vos désirs interdits ne vous éloignent pas de moi, bien au contraire. Petite Reine trop gourmande, n'avez vous pas compris que quoi que vous fassiez, vous êtes mienne ? Que mon amour n'a ni limite ni condition. Si vous saviez comment vous êtes belle ainsi. Chassant follement votre plaisir auprès d'un Lancelot qui vous est déjà tout acquis. Implacable et déterminée.

Guenièvre gémit sans retenue aux mots enchanteurs de son époux. Ses va et viens se font plus désordonnés, brutaux. L'eau du bain s'agite et éclabousse partout autour d'eux mais ils n'en ont que faire. Guenièvre abandonne une main qu'elle avait fermement enfoncée dans l'épaule de Lancelot pour la descendre en ses jambes, pour entreprendre de se caresser elle même, mais elle gémit de frustration. En perdant cet appui précieux, elle peine à garder son rythme sur le sexe de Lancelot. Elle vient replacer sa main sur lui pour égaliser son appui. Elle gémit de plaisir de réussir à retrouver le mouvement exact qui la comble. Elle continue son mouvement un moment, puis elle relâche son autre main pour essayer encore de se caresser. Elle perd le rythme. Elle grogne. Elle s'agite. Elle gémit.

- Arthur, s'il vous plaît. Je veux. J'ai besoin. supplie Guenièvre

- Dites moi ce dont vous avez besoin, ma reine, et vous serez exhaussée. Je vous apporterai toujours ce dont vous avez besoin.

- Votre main, Arthur. J'ai besoin de vous.

- Vous avez toujours besoin de moi, ma reine, répond Arthur, mais il s'approche néanmoins. Son pas est calme mais déterminé. Il s'approche de la baignoire et s'agenouille près d'eux, se fichant d'être trempé par les remous. Sans aucun hésitation encore, il plonge son bras entier entre eux dans le bain. Le roi n'a même pas pris la peine de relever ses manches et Lancelot sent les lanières de cuir de sa tenue qui frottent contre sa peau alors que la main de Arthur descend plus bas. Elle atteint son but car il entend la reine gémir de plaisir. Arthur l'encourage doucement. Sa voix n'est plus qu'un murmure rauque, entre eux.

- C'est bien, ma reine. Continuez, je suis là. Allez y. Nous sommes là pour vous.

Il ponctue chaque phrase d'un baiser. Où ? Sur son front ? Sur sa nuque ? Sur l'épaule ? Lancelot ne peut que l'imaginer. Il n'a que les petits bruits de sucions mouillés et les plaintes langoureuses de Guenièvre.

L'autre main d'Arthur s'est posée sur la sienne. Il l'a lentement détachée du bord de la baignoire pour prendre sa main complètement dans la sienne. Lancelot serre la main du roi, fort. Il puise ses forces dans la présence rassurante d'Arthur à ses côtés. Son souverain lui prête sa force car tout le corps du chevalier est tendu. Il ne respire presque plus, concentré par l'effort de retenir sa jouissance. Il fait barrière à son plaisir. Il le retient au plus près de lui. Guettant le moindre gémissement de la reine, le moindre frémissement de son sexe qui marquerai sa délivrance et la fin de cette délicieuse torture. Elle tremble. Elle est proche. Elle aussi. Elle chante le nom de son époux, son roi. Et au milieu de cette litanie d'Arthur, elle laisse parfois échapper le sien. La première fois, il a du se mordre les lèvres pour ne pas se précipiter sur elle et l'embrasser. Il y est préparé à présent, et pourtant c'est toujours un bouleversement à chaque fois qu'elle prononce son nom comme ça.

Ses gémissements se font de plus en plus inarticulés, ses mouvements erratiques. Il la sent venir tout contre lui alors seulement s'autorise t'il à se laisser engloutir par son propre plaisir.

Il jouit.

Lancelot met quelques instants avant de revenir à lui. Il a la reine, effondrée, dans ses bras. Elle s'est enroulée tout autour de son corps pour profiter de toute sa chaleur. Lancelot panique un moment de ne rien y voir. Son extase l'a t elle rendu aveugle ? Puis la main du roi dans sa tignasse lui rappellent la présence du bandeau sur ses yeux. Arthur a du sentir son agitation car il murmure des mots rassurants à son oreilles. Lesquels ? Il ne sait pas. Mais la voix du roi le calme. Le berce.

- Eh ben ça. Dit Guenièvre avant de se mettre à rire doucement de plaisir. Elle fait ça quand elle est heureuse, la reine. Elle rit. C'est le plus beau son qu'il ai jamais entendu.

- Venez, je vous ramène à nos appartements.

Guenièvre proteste faiblement.

- Attendez, vous allez vous tremper.

- Je suis déjà, trempé, ma chère.

Il la soulève dans ses bras, et Lancelot se retrouve seul dans le bain. Le niveau d'eau a en effet bien baissé ! Lancelot frissonne. Il a froid. Ce bain qui lui semblait brûlant il y a quelques minutes encore le glace à présent. Il entend au fond de la pièce le roi s'occuper de son épouse. Pour autant, ils ne s'en vont pas. Ne quittent pas la pièce.

Le roi s'approche de lui. Il passe une main sur sa joue.

- Lancelot, je vais enlever votre bandeau, est ce que vous êtes d'accord ?

Ah oui, c'est vrai qu'il n'y voit toujours que dalle. Il avait presque oublié. Il hoche la tête, incapable de parler. Arthur défait le tissus doucement. La lumière l'éblouit au début, puis ses yeux s'habituent. Ce qu'il voit en premier c'est le visage d'Arthur penché sur lui. Ses yeux sont doux, attentifs. Il tuerai pour que son roi le regarde un jour à nouveau comme ça. Arthur lui sourit.

- Est ce que ça va ? lui demande t il avec tant de compassion que Lancelot pourrait se mettre à chialer, là maintenant. Comme ce n'est pas digne de lui et qu'il est un grand chevalier, il avale sa salive, difficilement, pour faire passer l’énorme boule qui est dans sa gorge. Les yeux d'Arthur ne le quittent pas, et il sait que le roi n'a aucun doute sur le fait qu'il va mentir s'il lui répond.

Ce regard intense devient alors trop pour lui. S'il continue comme ça, Lancelot pourrait faire une connerie. Comme l'embrasser. Le frapper. Lui dire qu'il l'aime. Une erreur, vraiment.

Son regard parcourt la pièce et il finit par localiser la reine. Déposée sur un banc, emmitouflée dans une multitude de serviettes blanches, il la voit à peine mais il voit la pile de linge trembler et rire doucement.

- Embrassez le ! exige le tas de linge.

- Quoi ? Demande le roi, pas sûr d'avoir entendu.

- Arthur, embrassez Lancelot. Pour le remercier de ses services.

- Le remercier de ses services, vraiment ? la voix de Arthur est moqueuse.

- S'il vous plaît. Pour me faire plaisir. supplie alors la reine.

- Ne nous sommes nous pas suffisamment pliés à vos désirs aujourd'hui, ma reine ?

- Encore !

Le roi soupire, mais sur ses lèvres s'étire un sourire. Il regarde Lancelot dans les yeux.

- Pour faire plaisir à la reine alors. Seigneur Lancelot, vous êtes d'accord ?

Lancelot est bien incapable de comprendre ce qui est en train de se passer, mais il doit donner son approbation d'une façon ou une autre. Le roi glisse la main dans derrière sa nuque et le tire vers lui doucement. Il ferme les yeux, confiant, et se penche vers lui avec une lenteur infinie. Peut être pour lui laisser le temps de changer d'avis. Mais même si Lancelot ne sait plus vraiment qui il est ni où il habite, même si son cœur le tiraille, il sait qu'il est exactement à l'endroit où il veut être. Où il devait être.

Les lèvres du roi touchent les siennes. C'est doux. Lancelot n'a pas beaucoup de point de comparaison en terme de baiser. Il n'a que le baiser vorace qu'il lui a arraché la dernière fois dans la chambre à coucher. Ce baiser là est différent. Tellement différent et pourtant pas moins intense. Arthur prend son temps et le monde autour d'eux tourne au ralentit. Au lieu de lui tirer les cheveux, la main d'Arthur caresse sa joue avec tendresse. Tendresse ? Oui. Aucun autre mot ne saurait décrire cette torpeur qui l'envahit. Est ce que c'est ça que ça fait ? Avoir quelqu'un ? À soi. Qui prend soin de vous. Qui vous guide. Qui vous protège. Qui vous aime. Il n'y a pas de langue dans ce baiser. Juste une pression des lèvres. Ce baiser n'en est pas moins profond. Avant, Lancelot avait plein d'idées sur le sexe, sur ce qui était intime et ce qui ne l'était pas, ce qui se faisait et ce qui ne se faisait pas. Arthur et Guenièvre sont en train de balayer tout ce qu'il avait un jour cru savoir. Exploser son système de règles et de valeurs bien ordonné.

Arthur détache doucement ses lèvres des siennes et Lancelot gémit la perte. Arthur murmure "cchhhut" avant de l'embrasser à nouveau. Ce sont des petits baisers qu'il dépose sur ses lèvres en guise d'excuse. Puis il appuie à nouveau son baiser. Lancelot fond à nouveau mais cette fois il sait que ce baiser ne peut durer toujours. Il s'y accroche, y répond. Il essaie de marquer à jamais dans sa mémoire la douceur exquise des lèvres de son roi. Le ronronnement que fait la gorge du roi quand il capture sa lèvre inférieure entre les siennes. La chaleur de sa main contre sa joue. Lancelot laisse aller sa tête contre elle. Arthur est là, pour le retenir. Toujours.

Arthur se recule à nouveau. D'à peine quelques millimètres. Lancelot ouvre les yeux et plonge dans son regard. Il sent son souffle chaud tout contre lui. Sa respiration profonde qu'il essaie d'imiter pour calmer les battement de son cœur. Ils ne bougent pas. Heureux d'exister dans le juste regard de l'autre.

- Ça va aller ? demande Arthur.

- Oui, je crois. Ça va aller. murmure Lancelot, ébahi de se rendre compte qu'il dit la vérité.

- Brave garçon.

Et Arthur se penche vers lui et dépose un ultime baiser sur son front. Et les mots d'Arthur ne sont plus un jeu de pouvoir ou une humiliation, simplement un constat. Une reconnaissance. Lancelot se sent compris, enfin. Arthur lui ébouriffe les cheveux avant de partir.

- Restez pas trop longtemps là dedans, vous allez chopper froid.

Il s'approche vers la reine et la soulève dans ses bras puissants. Lancelot les regarde s'en aller vers la sortie en se demandant si son roi pourrait le soulever de la sorte. Probablement pas, mais on peut toujours rêver.

- Bon ben à la prochaine Lancelot, on espère vous voir demain.

- Oh oui, à demain, Seigneur Lancelot, renchérit la reine depuis les bras de son époux.

Comment ça, demain ? Ah oui. On est mardi demain.

Notes:

Ce chapitre a pris TELLEMENT longtemps à emmerger. Au début je voulais ecrire uniquement du sexe, et puis j'ai encore foutu des feels n'importe où. Je voulais vraiment faire venir les feels progressivement au fur et à mesure des scènes de sexe, et à la place on a une scène de 8k foutus mots. Et puis la relation entre Arthur et Lancelot s'améliore ? On dirait qu'ils vont presque vers un truc safe sane et consensuel ? Qui l'eut cru ?
On m'avait demandé si j'allais laisser Arthur s'en sorti. Et la réponse est oui. Il s'en sort complètement. Mais dans cet histoire il est complètement justifié dans la posture qu'il a dans leur trouple car c'est le role que Lancelot et Guenièvre attendent de lui (et aussi qu'il prend son pied comme ça, on va pas se mentir). Bref, je voulais explorer un peu plus la domination d'Arthur et la soumission de Lancelot. Ce que yumeka appelle son côté chevalier servant TRES servant. Quant à Guenièvre, pour elle, le sexe est vraiment pas compliqué du tout. Elle s'amuse juste à 100%. Je souhaite à tous la vie sexuelle de Guenièvre.
Il va surement y avoir d'autres chapitre à cette histoire de porn with feelings, mais je ne sais pas quand ni comment.
J'espère que ça vous a plut. Laissez pas à me laisser un petit mot pour dire que vous avez aimé, ou si il y a des choses que vous voulez voir par la suite.