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Summary:

Il n’empêchait qu’aujourd’hui, la fougue lui semblait excessive

Notes:

En fait, je vois même pas pourquoi je m'embête à mettre des semblants de résumé. Nous savons vous et moi que si vous êtes ici, c'est que vous êtes désespéré. Petite fandom oblige. Enfin bref! De toute façon, bonne lecture!

WARNINGS: Langage, mais en même temps Vargas oblige. Et du sexe. Pas très explicite, en réalité, mais tout de même.

(See the end of the work for more notes.)

Work Text:

Cette nuit n’était pas tellement différente des autres. Veyrenc avait le visage pressé contre les draps et s’agrippait aux couvertures alors qu’Adamsberg s’en donnait à cœur joie derrière lui. Ses mains caressaient et griffaient son dos avant d’empoigner ses épaules pour le tirer vers lui, cherchant toujours plus de contact, plus de prises.

Et Veyrenc adorait. Il l’adorait, lui. Il adorait également la sensation de s’abandonner dans le moment, de laisser Jean-Baptiste aux commandes. Il était dur pour lui, tout commissaire qu’il était, de prendre en main la brigade. Mais derrière les portes closes, dans la chambre à coucher, c’était totalement autre chose. Et Veyrenc aimait cette facette de sa personnalité, il aimait sa fougue au lit, même si leurs préférences divergeaient sur certains points. Mais il savait qui était Adamsberg avant de s’engager dans ceci, et il n’espérait pas plus que ce qu’il savait qu’il lui donnerait.

Il n’empêchait qu’aujourd’hui, la fougue lui semblait excessive.

Cela venait de lui, il en était conscient. Adamsberg n’était certainement pas différent de d’habitude. Il n’était pas sûr d’où cela lui venait. Peut-être du mauvais coup que lui avait asséné un type qu’ils étaient censés interroger. Il n’avait pas fait beaucoup de dégâts, la douleur était vite passée, mais tout de même, un coup au crâne, ça marque. Ou bien c’était l’éclat d’agacement de Danglard lorsqu’Adamsberg et Veyrenc avaient ramené ce type à la brigade et que Veyrenc avait lâché quelques uns de ses vers merdiques. Ou bien le fait qu’Adamsberg lui avait refusé un baiser une fois seul dans son bureau, annonçant qu’il allait « penser » avant de s’enfuir sur les bords de la Seine. Peut-être était-ce juste un de ces jours, où rien qu’exister est difficile et que certaines choses sont horripilantes sans raison. 

Et il l’avait voulu, faire l’amour avec lui. Il le voulait toujours, probablement, mais cet excès de zèle commençait doucement à l’emmerder. Adamsberg tira sur un poignée de cheveux, ce dont Veyrenc raffolait habituellement, mais qui aujourd’hui lui fit juste mal. Il prit pleine conscience à ce moment précis que ce n’était pas ce dont il avait envie, ce dont il avait besoin.

– Jean-Baptiste. Pause, annonça-t-il.

Ce mot signifiait plus d’une chose, en outre, dans ce contexte, la demande express de Veyrenc de s’arrêter net.

Adamsberg, dans ses pensées, ne percuta que quelques instants plus tard qu’au lieu des gémissements habituels, Veyrenc avait dit quelque chose. Quelque chose qui lui semblait très important, accompagné de son nom.

– Qu’est-ce que tu dis ?

– Je dis « pause », Jean-Baptiste.

Il fallut quelques secondes pour que l’information parvienne à atteindre Adamsberg. Il ralentit son rythme avant de s’arrêter complètement et de se retirer. Il fit glisser une main le long de son dos, traçant la courbe de son corps arqué. Veyrenc se laissa tomber sur le ventre et roula sur le dos. Il y eut un moment de flottement alors qu’ils tentaient tous deux de retrouver leur souffle. 

– Ça va, Louis ? demanda-t-il après un moment.

– Ça va, répondit Veyrenc avec un hochement de tête qu’il accompagna de son magnifique sourire de fille qui donnait à Adamsberg envie de l’embrasser.

Alors il l’embrassa, doucement, et juste à la commissure des lèvres. Veyrenc sourit de plus belle. Il offrit un bras ouvert à Adamsberg, qui accepta l’invitation et entoura son torse d’un bras, pressant un baiser dans son cou. Puis il posa sa main à plat sur la poitrine de Veyrenc, sentant son cœur battre au pas de course. Ils attendirent, tous les deux, que son coeur se calme, même si Veyrenc n’était pas conscient de ce qu’il attendait au juste. Il se fiait seulement au rythme d’Adamsberg.

– Que se passe-t-il ? demanda finalement Adamsberg quand il fut satisfait de la vitesse à laquelle battait le cœur de son ami. 

Veyrenc haussa les épaules. Adamsberg s’assit et sortit deux cigarettes et un briquet de la poche de sa veste, qui traînait sur le lit. Veyrenc accepta la cigarette tordue à moitié vidée et Adamsberg la lui alluma avant de s’occuper de la sienne. Il resta assis et Veyrenc, dans une routine familière, cala sa tête contre son ventre. Adamsberg aimait cette routine, l’aimait déjà avec Camille, et l’aimait avec toutes ses aventures. Ils tirèrent tous les deux sur leur cigarette et Adamsberg posa sa main dans les cheveux de Veyrenc, qui ferma tranquillement les yeux.

– Je n’avais pas envie de ça, répondit Veyrenc après un silence.

– De sexe ?

– De ce genre de sexe.

– Donc de moi ?

– Non, pas de toi. Évidemment que j’ai envie de toi. 

– Alors quoi ?

Veyrenc secoua la tête.

– Tu es allé trop vite pour moi.

– Je n’aime pas que ce genre de choses traînent.

– Je sais, et je m’en fous. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, tu étais trop… 

Il s’interrompit un moment pour trouver un mot approprié, prenant une bouffée de fumée. Adamsberg cala un cendrier sur le lit. 

– Brute, finit Veyrenc alors qu’il faisait tomber sa cendre.

– J’ai été exactement comme d’habitude.

– Je sais. Le problème vient de mon côté. Je n’ai pas envie de ça ce soir.

– D’accord.

Veyrenc sourit lentement, fermant de nouveau les yeux. Il l’aimait, c’était sûr. Il n’était pas certain dans quelles mesures Adamsberg l’aimait, lui. Mais il s’en foutait. Il ne tenterait pas de refaire cet homme, aussi compliqué et incongru soit-il.

Ils finirent leur cigarette en silence, la main d’Adamsberg dans ses cheveux les frottant doucement. Veyrenc écrasa son mégot dans le cendrier et se redressa, se tenant sur deux coudes. 

– Mais on peut continuer, dit-il.

– On n’est pas obligés.

– Je sais. Mais j’en ai envie.

Adamsberg passa ses doigts à travers les boucles brunes et rousses. Veyrenc sourit. 

– Alors quoi ? demanda Adamsberg. Si tu n’as pas envie de ça mais que tu as envie, alors quoi ?

– Il y a des dizaines d’autres façons de se divertir sans que tu ne sois brute.

Adamsberg l’embrassa.

– Je ne suis pas une brute.

Veyrenc lui sourit.

– Non, tu ne l’es pas. Mais tu as trop de passion pour moi ce soir.

Voilà, passionné. Voilà un mot qui collait.

– Très bien.

Il écrasa également son mégot dans le cendrier avant de bouger. Il se déplaça sur le lit et Veyrenc jura.

– Merde.

– Qu’y a-t-il ? demanda Adamsberg une fois entre ses jambes.

Veyrenc sourit alors qu’il tenait le cendrier.

– Rien, mais fais attention, tu as failli faire tomber le cendrier.

– Tant pis. 

Il caressa les jambes de Veyrenc alors qu’il reposait le cendrier sur la table de nuit. Il se pencha en avant, bouche dangereusement près de son entrejambe, seulement quand Veyrenc se tourna de nouveau vers lui.

– Ça, ça ira ? demanda-t-il doucement.

Veyrenc sourit, mordillant sa lèvre inférieure.

– Oh, oui, souffla-t-il.

Il rejeta la tête en arrière et se laissa tomber sur le matelas avec un gémissement lorsqu’Adamsberg l’entoura de ses lèvres. Il voulut s’accrocher à lui, cherchant une prise dans ses cheveux trop courts pour y faire quoi que ce soit. Il se rabattit alors sur les draps, les empoignant alors qu’il essayait de se retenir d’étouffer Adamsberg dans son excitation.

 

Adamsberg était doué de sa bouche, en tout cas pour ce genre de pratique. Les mots n’étaient pas son fort, mais le jeu de la langue l’était définitivement. Il aimait satisfaire ses partenaires, et c’était pour lui une des solutions. Il aimait recevoir ce plaisir, aussi, mais pour ce soir, la main da Veyrenc pendant qu’il l’embrassait lui suffirait. Il ne voulait pas le pousser dans des retranchements, trop risqué et pas son genre. Et, de toute façon, il savait qu’il y aurait d’autres fois.

Ils se retrouvèrent tous deux allongés, Adamsberg sur le dos et Veyrenc sur le ventre. Il avait de nouveau posé sa tête sur lui, sa joue reposant à mi chemin entre son ventre et sa poitrine. Adamsberg avait une main dans ses cheveux, et il était certain que Veyrenc était proche de s’endormir.

Pas lui, pas pour l’instant. 

Il aurait pu, il aurait sans doute dû, mais il était vaguement préoccupé. Il traçait des lignes dans son dos, en pensant à des chemins, comme si le dos de Veyrenc était un paysage où il pouvait se promener. Mais doucement, sans rien abîmer. Il se rendit compte pourquoi il était mal à l’aise au bout d’un certain temps, durée indéterminée. Veyrenc s’était senti mal et Adamsberg ne l’avait pas vu, trop occupé par le mouvement de ses hanches et un sujet de divagation qu’il avait déjà oublié. En même temps, il ne pouvait pas voir son visage. C’était sûrement là que ça avait coincé.

Veyrenc grogna, serrant sa cuisse d’une main.

– Cesses donc ça.

– De quoi ?

– Tu divagues. Tu penserais presque, je pourrais presque t’entendre. Et continues. Dans mon dos. C’est agréable.

Adamsberg se rendit compte qu’il avait arrêté de tracer ces sentiers. Il sourit pour lui-même alors qu’il recommençait. C’était sans doute à cause de cette pause que Veyrenc avait deviné qu’il était sur le point de penser. Mais il l’avait rattrapé de justesse. 

– Je voudrais t’embrasser, dit-il.

– Tant pis pour toi, répondit Veyrenc d’une voix ensommeillée. Je ne bougerais pas.

Adamsberg sourit de nouveau. Il passa ses doigts à travers sa chevelure épaisse.

– Pourquoi, tu dors ?

– Oui, précisément.

Adamsberg avait vraiment envie de l’embrasser, maintenant. Mais il ne le ferait pas. Après tout, il n’avait pas envie de bouger, lui non plus. Il l’embrasserait demain. Il espérait qu’il s’en souviendrait.

– Très bien, alors.

Puis il ferma les yeux, rassuré. Il s’endormit en quelques secondes, et ne doutait pas que Veyrenc fit de même.

 

Notes:

WOOOOAGHHHH IM ON FIRE BABY!!!

Touuuut le monde dis "merci, Jim!", parce que sans ton harcèlement je n'aurais pas écris ça (:

El commentaire. Es essentiel. Surtout dans une petite 🤏 fandom. Et je suis toujours à la recherche de partenaires Vargassiens, donc si vous avez aimé... 🥺 Blease.